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Critique de ASAI


Dense, très dense, ce roman qui nous offre une plongée dans la Chine, une Chine, depuis les années Soixante, la révolution culturelle, puis on passe par les années quatre-vingt-dix, la libéralisation, économique et commerciale, essentiellement, puis le temps de la narratrice, donc dans les années 2010-2020...
Trois temps dans le roman, et celui de la mémoire, car le clou est avant tout l'histoire d'une mémoire. Et c'est compliqué en Chine. Alors l'auteur, ou, le narrateur à deux voix, raconte et pause, ou pose...
On se pause en 1967, en pleine révolution culturelle, où la critique mène à la mort, au suicide, à la lâcheté, et on pose les souvenirs, sa mémoire, clouée, car vaut mieux ne pas savoir.

Ici les histoires individuelles suivent leur cours, malgré tout
Et c'est ce qui m'a intéressée dans ce livre. En effet, souvent, c'est la dite grande histoire qui emmène ou prétexte la petite. Ici. Point. Pas de grande histoire. Les personnages vivent, ou, survivent. Ils croisent parfois une autre histoire. Mais, comme un des héros, Cheng Gong, ils cherchent l'âme.
Le clou a tenté de perforer et de tuer l'âme. Mais ce que Cheng enfant puis adolescent a cherché, qu'il n'a peut être pas trouvé, c'est que les âmes appartiennent aux humains et les systèmes ne s'approprient pas les humains.
C'est une belle histoire, pleine d'images, et de métaphores. Triste, très triste, si on pense à tous nos morts, et si belle, si enthousiasmante, si on pense à tous ceux qui vivent encore.
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