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Critique de Passemoilelivre


Un roman qui met en scène les failles séparant les nouveaux riches profitant du capitalisme communiste sans vergogne et de l'univers des sans-grades qui subissent la loi du marché.
Yu Ling est la nounou du petit Dada, fils unique d'une riche famille bourgeoise dont Hu Yafei le père, qui voit en lui un futur pianiste ignore ses envies d'enfant. Chen Wen, sa mère est souvent absente du foyer, voyage beaucoup et c'est le grand-père qui semble le plus près du petit garçon, l'enfant unique, plus élevé par sa nounou que par ses parents.
La nounou, profitant de l'absence de la mère qui l'aurait sans doute refusé, mais avec la bénédiction du père a organisé un pique nique à la campagne pour Dada. Xia Dong, le chauffeur de la famille étant indisponible, c'est Mr Courge, alias Chen Dongliang, ami de Yu Ling qui les embarque dans sa camionnette. Sur la route, la rencontre avec un camion transportant des oies fait le bonheur de Dada qui obtient de ses accompagnateurs qu'ils en acquièrent une qu'il considère comme un cygne et qui va lui tenir compagnie.
Xiao Hui, la femme de ménage de la famille apprend par téléphone à Yu Ling que le papa de Dada vient d'être arrêté, et que la maman n'étant pas joignable, c'est la grand-mère qu'il faut contacter pour s'occuper de Dada.
La sortie pique-nique maquillant un kidnapping ayant fait long feu, faute d'interlocuteur de la famille joignable pour lui signifier, ils rentrent, ils ont joué aux apprentis sorciers et ont perdu. le lecteur a du mal à réaliser que l'objectif de la sortie était un kidnapping et reste aussi peu convaincu que les auteurs eux mêmes de leur chance de réussite.
La maison a été délestée de tous les objets de valeur qu'elle contenait, au grand désappointement de Dongiang, qui se contente de quelques bouteilles de vin de la cave avant de fausser compagnie à Yu Ling qui doit assumer la situation et s'occuper du petit garçon, ses tentatives pour trouver quelqu'un de la famille qui voudrait bien le prendre en charge étant restées infructueuses.

Dada a inauguré son « Hôtel du Cygne », une tente dressée dans la maison et dans laquelle il dort en compagnie de l'oiseau et souhaiterait y inviter des amis.
La solitude de l'enfant qui manque de partenaires de jeux est criante et momentanément palliée par la survenue de la prétendue maîtresse de Hu Yafei qui joue avec lui.
C'est une société inégalitaire où l'instinct de protection de l'enfant par une femme prend le dessus et où les enfants jouent et rêvent comme ailleurs qui nous est décrite par Zhang Yueran.
L'abnégation de la nounou qui se substitue finalement à toute la structure familiale défaillante met en avant une grande humanité où l'enfant, surtout unique est roi.
J'ai néanmoins quelques doutes sur la qualité de la traduction et sur la spécificité chinoise de cette histoire qui aurait pu, somme toute se dérouler n'importe où.
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