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Critique de sandra_etcaetera


Je me suis ré-JOUIE à l'idée de le trouver en librairie et qu'il devienne ma propriété
J'ai été ré-JOUIE par la beauté de sa couverture et ses lettres-miroirs de lumière
J'ai pris le temps de JOUIR de ce titre trisyllabique qui m'a appelée de ses promesses induites
J'ai été en-JOUEE à l'idée d'un retour vers Ali Zamir.

Et puis je l'ai ouvert.
Et alors il m'a parlé,
Un peu bousculée,
Intriguée et surtout amusée par son espiègle provocation sous forme de mise en garde.
Mais j'ai signé le pacte, sans hésiter,
J'ai lu attentivement l'avertissement.
J'ai su que j'entrais dans un verbe sauvage, « non apprivoisé », un verbe libre et libertin, un verbe nomade qui déciderait pour moi de mes actions, mes réactions et guiderait mes émotions (et j'allais être servie).

Car on le sait, le livre et les mots ont tous les pouvoirs.

Lorsque vous ouvrirez Jouissance (car on ne résiste pas à une invitation comme celle-ci), vous ferez la connaissance d'un livre qui se révolte, qui exige, qui commente à tout va, un livre qui parle à son lecteur et qui se nourrit de main en main de ceux qui le saisissent, l'observent, le touchent, caressent ses pages et se laissent aller à ses lignes en toute confiance mais pétris d'une ardente envie d'aventure et d'émotion.

Car Ali Zamir aime surprendre et déconstruire les codes romanesques. Dès l'incipit le tourbillon verbal emporte le lecteur dans une tempête littéraire, le charivari verbal l'entraine irrésistiblement dans un mélange de langue raffinée et vulgaire, dans un texte tout à la fois comique, dramatique, dans des scènes aux allures cinématographiques côtoyant l'épouvante, l'aventure, le thriller, les courses poursuites ou encore l'érotisme…

Oui le roman peut tout affronter, il est sans limites. Il est le genre aux superpouvoirs.

J'ai donc été ré-JOUIE de voir ce livre passer de main en main comme on transmet un témoin dans une course de relais. Ici c'est la course narrative. Chacun saisit le livre et lui insuffle une part de lui-même. Une scène se joue, puis une autre et de scène en scène une histoire se construit.

C'est donc ça écrire.
C'est laisser vagabonder l'histoire pour qu'elle s'écrive.

Un livre libre, qui ne se laisse pas abuser par les codes traditionnels, en prend le contre pied et engage son lecteur dans un rapport charnel à la lecture, aux pages, aux mots, et pourquoi pas à l'écriture. Un coït littéraire, parce que comme dans l'acte amoureux, dans les bras de la lecture nous oublions tout …

Alors oui, sans honte ni impudeur, je peux avouer que j'ai goûté à la fantasque JOUI-SSAN-CE renfermée dans ce roman malicieux qui ne demande qu'à vivre d'autres nouvelles aventures au rythme de vos coeurs et vos corps ré-JOUIS.
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