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Critique de Bazart




Raquel, Cristian et Bruno, ont monté une arnaque pour arrondir leurs fins de mois difficile dans ce Barcelone plombé par la crise financière.: repérer les couples illégitimes et les suivre, surveiller et ensuite faire chanter ( surtout) les maris volages. En effet, quoi de mieux, dans une société en crise que de s'appuyer sur la famille comme valeur refuge ??

C'est dans ce cadre précaire que leur route va croiser celle de Max, père divorcé et Merche sa maîtresse mariée et mère de 2 enfants. Sauf que tout va être bien plus compliqué que prévu et que ceux qui tirent les ficelles ne seront pas forcément ceux que l'on imaginait.

Polar à rebondissements et aux dialogues vraiment enlevés et brillants, N'appelle pas à la maison , comme tous les grands romans noirs, vaut aussi et surtout pour la critique sociale que Zanon dresse en toile de fond sa chronique sociale.. le Barcelone du roman n'a rien de touristique, mais il est celui de la précarité, tant Zanon prend soin de s'attarder sur les laissés pour comptes de la société espagnole, ses SDF, ses chômeurs qui font la queue dans les agences pour l'emploi ou en attendant de recevoir leur soupes populaires...

Le roman commence comme un comédie qui n'est pas loin du boulevard, avant de prendre vite un virage plus tragique et plus noir où viennent se greffer rivalités amoureuse et appats du gain ..et la langue de Zanon (qui a été poète avant de devenir auteur de polar) au plus pres des tourments de ses personnages confère à ce N'appelle pas à la maison la véracité, ainsi que le lyrisme et l'intensité idoine pour créer une atmosphère pleine de fièvre et de tension qui voit des destins de gens a priori ordinaires sur le point de basculer.

Une belle réussite qui impose Zanon comme un des grands romanciers du polar catalan.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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