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Critique de Marie-Nel


C'est le titre et le résumé qui m'ont tout de suite séduite dans ce roman. J'aime beaucoup l'Inde et surtout les histoires qui se passent dans ce pays, j'aime leurs légendes, leurs multiples divinités, c'est un pays captivant à découvrir. J'ai donc commencé ce livre avec beaucoup d'intérêt.

 

J'ai fait la connaissance de Aurélia, une jeune Anglaise, qui quitte sa tante et ses cousins en Angleterre pour rejoindre ses parents qui sont installés à Pondichéry en Inde. Son père est pharmacien dans un hôpital, Aurélia est infirmière. Elle va être subjuguée par la ville, les couleurs, les habitants. Ses parents et ses amis habitent dans ce qui est la « ville blanche », là où vivent tous les colons. Nous sommes en 1938 et l'Inde est encore une colonie anglaise où les Français vivent également. On est au moment où l'Inde réclame son indépendance, Gandhi, Nehru se battent pour ne plus être sous le joug des Anglais. Les colons sont donc dans une position désagréable. Aurélia va ainsi découvrir qu'il existe la « ville noire » où vivent les Indiens, les pauvres, ceux qui essaient de survivre. Les parents d'Aurélia ont des amis dont le fils, Stanislas, est médecin dans un  dispensaire, justement dans la partie la plus pauvre de Pondichéry. Aurélia est intriguée par ce qu'il fait et veut se rendre utile et aider le jeune homme.

 

On se doute alors qu'il va y avoir un rapprochement entre les deux jeunes gens, c'est le but d'une romance. Ce qui est intéressant, c'est tout ce qui entoure cette histoire d'amour et savoir comment les personnages vont de rapprocher. On est dans une période trouble, la guerre en France va être déclarée, les Français des autres pays doivent être rapatriés. En plus, Stanislas n'a pas tout dit à Aurélia et sa famille et cache un secret, et se demande comment la jeune femme va réagir.

 

L'auteure a bien contextualisé son histoire, par rapport à l'Inde et par rapport au monde qui prépare une guerre, avec tout ce que cela peut perturber dans la vie de tous les jours. Elle a aussi parlé avec justesse de ce qui se passe en Inde, de la pauvreté, des difficultés des Indiens pour se faire soigner, de leur pauvreté, des maladies qui sont fort contagieuses, comme la malaria ou le choléra. Elle a montré toutes les facettes de ce pays, le faste des édifices, des statues, les rites pour les différents dieux, les fêtes religieuses, les couleurs, les marchés, les épices, les encens et les odeurs. Comme je le disais plus haut, l'Inde est un pays que j'aime beaucoup, justement par tout ce qu'il représente, même si je sais qu'il y a énormément de pauvreté. J'ai d'ailleurs pensé à ce qu'il se passait en ce moment avec un variant du coronavirus qui décime la population. Une maladie se propage très vite chez eux, vu leur démographie et leurs conditions de vie. Et l'auteure l'a bien souligné dans ce récit. J'ai aimé retrouver ce que je connais de ce pays.

 

Je me suis attachée à Aurélia et Stanislas, malgré une narration à la troisième personne. Ce n'est pas ce que je préfère, je suis plus sensible à un « je » qui permet de me mettre encore plus à la place des personnages et de ressentir leurs sentiments. Cette troisième personne permet de garder une certaine distance avec le personnages, ce qui peut s'avérer juste quand les sentiments sont trop à vif.

Cependant, je n'aime pas relever les défauts d'un roman, car je trouve que l'auteure a déjà eu beaucoup de mérite d'écrire un roman, mais je me dois d'être tout à fait honnête avec les personnes qui me suivent et qui me lisent, et je pense que cela peut aider l'auteure. Je trouve donc qu'il manque un peu de densité, j'aurais aimé un peu plus de profondeur ou de travail sur les personnages, pour pouvoir m'y attacher plus. Et j'aurais aimé aussi que certains faits historiques ou pas, soient un peu plus travaillés aussi, il y a beaucoup de potentiel dans cette histoire, certains faits auraient pu être un peu plus creusés. J'ai parfois eu l'impression de trop survoler les événements. Mais ceci est un avis personnel, il faut dire que je sors d'une lecture très lourde et très dense, trop parfois d'ailleurs (« Betty » de Tiffany Mcdaniel), je savais que cela n'allait pas aider à apprécier le livre que j'allais lire ensuite. Je pense que c'est aussi pour ça que j'ai trouvé cette histoire un peu légère.

Mais ceci dit, cette lecture m'a aussi fait du bien, car elle m'a amené de la douceur, des beaux sentiments, de la légèreté, et c'est aussi très agréable de se laisser porter par une histoire sans se prendre la tête. J'ai lu ce roman rapidement, il fait un peu moins de 200 pages, j'avais envie de savoir comment tout allait se passer, quel secret pouvait bien cacher Stanislas, donc je me suis dépêchée de lire. La fin est jolie et pleine d'espoir.

 

Je suis contente d'avoir découvert Nathalie Zenon, qui a dû mener un travail de recherches en amont assez considérable pour pouvoir si bien décrire ce pays, ses conditions de vie, ses rites et la situation historique. J'ai vu sur son site qu'elle avait écrit un autre roman qui se passe dans les îles grecques « Passion dans les Cyclades ». Je vais continuer à suivre cette auteure, suivre son évolution, elle a un réel potentiel d'écrivain.

Si vous aimez les romances et le dépaysement, ce livre devrait vous plaire.
Lien : http://marienel-lit.over-blo..
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