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Critique de Christophe_bj


Le jour, il est Tony, jeune babtou des cités de Noisy-le-Grand, et la nuit, à l'insu de ses copains et de tout son quartier, il devient la Reine Nita, une drag-queen dont les boîtes de nuit s'arrachent la présence fascinante. C'est son prof de théâtre, Freddy, qui l'a initié. C'est que Tony se rêve comédien, a tourné dans quelques clips ou courts-métrages et fait de la figuration. Mais pour l'instant impossible d'en vivre et, à vingt-trois ans, il doit rester habiter chez son beau-père Bernard qu'il déteste. Tony arrivera-t-il à prolonger son grand écart entre la vie de la cité et les nuits parisiennes ? ● le problème avec Zarca c'est qu'il a fait des livres tellement forts, comme Chems (2021) ou La Nuit des hyènes (2022) que lorsqu'un nouveau paraît, on s'attend à autant d'intensité, autant d'adrénaline… ● Indéniablement, Drag est un cran en-dessous, même si le roman reste très bon, bien meilleur par exemple que Laisse tomber la nuit d'Agnès Mascarou (2022) sur le même thème. ● J'ai trouvé que la mise en place de l'intrigue occupait bien trop de pages. L'histoire ne commence vraiment qu'à la page 91, et on en est déjà presque à la moitié. C'est étonnant de la part de Zarca qui sait habituellement si bien bâtir une tension narrative. ● Quant au fond, pour la Reine Nita, être drag c'est de l'art et ça n'a rien à voir avec l'orientation sexuelle (Tony est hétéro) : « ce niveau de métamorphose, c'était clairement de l'art, de la performance en barre. J'ai ressenti une émotion de gamin, celle que j'éprouvais quand je jouais au policier, à Sangoku, au ninja ou au pirate. L'excitation de me plonger dans la peau de quelqu'un d'autre, d'un héros, le temps d'une récré ou d'un aprèm au centre aéré. » ● En ce qui concerne les racailles des cités, Zarca a l'art de la formule : « Des mecs hardcore, des fouteurs de merde comme lui. La France sait pas tenir ce genre de lascars. Pays de lâches qui perd ses burnes. » ● Son style est toujours aussi percutant, très oral, avec beaucoup d'argot des cités et de verlan ; quand c'est bien fait, j'aime beaucoup. Et c'est bien fait.
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