Coyote, tome 1

Lili est un jeune homme séduisant qui aime passer du temps dans un bar de sa ville, à écouter jouer Marlène. Ce dernier est quant à lui amoureux de Lili depuis longtemps, mais ses tentatives d'approche se sont toujours soldées par un échec... jusqu'au jour où Lili fait un malaise devant lui, malaise dû à une flambée de désir. Marlène va alors tout faire pour apaiser le jeune homme, qui deviendra au fur et à mesure son amant.
Seulement voilà : Lili, qui s'appelle en réalité Coyote, est un loup-garou, et Marlène est un humain. Leur cohabitation semble impossible, d'autant plus que la mafia locale, les Garland, mène depuis des années une chasse sans merci et sanguinaire à l'encontre des loups-garous. Tiraillés par leurs secrets respectifs et la pression sociale autour d'eux, les deux hommes vont malgré tout tenter de s'aimer aussi librement que possible...
Ce premier tome est l'occasion pour moi de découvrir le style incisif et brutal de Ranmaru Zariya, qui sied à merveille à l'histoire qu'elle nous sert ici. Avec Coyote, elle nous propose une plongée dans un monde aux airs victoriens, dans lequel ses personnages se débattent contre eux-mêmes et contre les autres, et où l'amour éclot au moment où on l'attend le moins. le trait est précis et nerveux, et sied particulièrement aux deux personnages principaux, Lili et Marlène. Les scènes dénudées et de sexe deviennent par là-même extrêmement sexys. Mais attention aux âmes sensibles, l'auteure ne fait pas dans la dentelle et ne nous épargne pas grand-chose des corps en chaleur ! J'ai d'ailleurs parfois trouvé que le sexe prenait le pas sur l'histoire de fond, aka la lutte entre la mafia et les loups-garous, ainsi que sur la relation entre Coyote et son amant. le jeune loup-garou se montre assez passif dans ce premier tome, il est timide et indécis, car très au fait de la brutalité qui peut s'abattre à chaque instant sur lui, et peu expérimenté dans les relations aux autres. Quant à Marlène, je l'ai trouvé au départ très arrogant et littéralement obsédé par le corps de Coyote, et seulement son corps au début d'ailleurs... (enfin bon, c'est la classique relation uke-seme, me dira-t-on). Heureusement, les rapports entre eux commencent à changer vers le milieu de ce premier tome, pour finir totalement ébranlées à la fin, Ranmaru Zariya mettant lentement le focus sur la guerre sans merci entre deux familles prêtes à tout pour survivre et annihiler l'autre.
Un très bon premier tome, donc, et une plongée saisissante dans l'oeuvre d'une artiste majeure de la scène yaoi !