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Critique de boudicca


Quel est le point commun entre l'univers de Lewis Caroll et le cycle des Princes d'Ambre ? Aucun, du moins jusqu'à ce huitième tome de la série qui nous plonge dès les premières lignes dans le trip complètement fou de l'un des personnages. On y croise à l'occasion le chat du Cheshire, la Chenille, le Lièvre de mars, le Chapelier fou ainsi que des créatures beaucoup moins sympathiques répondants aux doux noms de Jabberwock ou encore d'Ange Igné. Autant dire que pour notre héros le voyage est loin d'être une partie de plaisir. le lecteur, par contre, s'amuse énormément à l'évocation de toutes ces références littéraires, même si la scène finit par traîner un peu trop en longueur. Une petite baisse de rythme qui s'achève bien vite avec le retour de Merlin en Ambre où l'attendent encore un paquet de surprises. Au programme : une visite diplomatique surprise, une confrontation entre deux armées et surtout de nouvelles péripéties familiales. Ce huitième tome nous fournit notamment l'occasion de faire plus ample connaissance avec les membres de l'autre famille de Merlin, ceux originaires des Cours du chaos où, comme en Ambre, il ne fait pas forcément bon de figurer dans la liste des héritiers du trône.

Encore une fois Zelazny n'y va pas de main morte en matière de révélations et de rebondissements ce qui rend la lecture de ce huitième opus d'autant plus rapide. Toutefois, si de nombreuses interrogations trouvent effectivement leurs réponses, « Le signe du chaos » complexifie davantage qu'il ne simplifie l'intrigue. On a notamment le droit à l'apparition inattendue d'un nouveau membre à rajouter à la déjà vaste famille d'Ambre, un procédé auquel l'auteur nous a maintenant habitué mais dont on ne se lasse pourtant pas. Merlin est pour sa part un protagoniste attachant et aussi téméraire que pouvait l'être son père, même si le résultat de ses dangereuses expérimentations s'avère souvent plus mitigé. Son entourage est quant à lui toujours aussi fascinant : difficile d'établir à qui faire confiance et de qui se méfier tant le comportement de chacun peut se révéler ambivalent. L'auteur s'amuse de plus au fil des tomes à brouiller et redistribuer les cartes, les ennemis du début se transformant en alliés de circonstances. le final, enfin, est pour le moins détonnant et surtout assez inattendu : vous aurez comme d'habitude bien du mal à ne pas être tenté d'enchaîner directement avec la suite.

On retrouve avec « Le signe du chaos » tous les ingrédients qui font la réussite des oeuvres de Zelazny : une intrigue alambiquée mais habilement construite, des dialogues savoureux, juste ce qu'il faut d'action, et surtout des personnages complexes dont on serait bien en mal de deviner les prochains mouvements.
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