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Critique de andras


Pour avoir adoré "Sombre dimanche" et "L'art de perdre" (notés tous les deux 5/5), j'attendais beaucoup de ce livre et j'ai été déçu. Rompant avec ces deux romans où le contexte historique (la Hongrie lors du dégel soviétique pour l'un, la guerre d'Algérie et ses conséquences vécues par une famille kabyle pour l'autre) ainsi que les liens familiaux prenaient une place importante dans le récit, l'auteure nous raconte cette fois la rencontre de deux jeunes de notre époque, presque sans lien avec leur passé. Antoine est l'assistant parlementaire d'un député socialiste; "L", qu'on ne connait que sous cette initiale, est une jeune femme qui fait partie de la communauté des hackers, autrefois réunis par la signature "Anonymous".

Une grande partie du roman m'a semblé être un documentaire sans âme où Alice Zeniter nous décrit l'univers dans lequel évolue ces deux personnages au prix d'explications souvent laborieuses : Antoine et "L" m'ont paru être ces sortes d'avatars qui accompagnent parfois les clips vidéos censés nous expliquer comment fonctionne une société ou bien le mode d'emploi d'un dispositif. Cela m'a semblé très artificiel et très loin de ce que j'avais pu lire jusqu'à présent sous la plume de l'auteure.

Je n'ai retrouvé du plaisir que lorsque "L" est emmenée par Antoine en Bretagne dans la ferme achetée par son ami d'enfance, Xavier, et où vit ensemble une douzaine de personnes dans une sorte de communauté libertaire. Soudain, un souffle de vie a traversé le roman mais cela n'a hélas duré que quelques pages. "Comme un empire dans un empire" était à mes yeux un titre prometteur. Après lecture, il me semble juste une promesse non tenue.
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