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Critique de Medulla


Heureuse surprise que cette lecture après la déception de "Comme un empire dans un empire", je renoue avec la prose et la sophistication d'Alice Zeniter.
Franck est infirmier. Il n'aime pas son prénom. Il aime l'humanité de son métier et est fou amoureux d'Emilie, thésarde invitée sur une île écossaise pour écrire et réaliser des journées d'étude autour de Donnell, écrivain de polar mystérieusement disparu en 1985, ayant laissé un roman inachevé. Alors Franck prend le train, le bateau et retrouve sa belle entourée d'universitaires plus fous les uns que les autres de ce romancier aux histoires trash et parfois malaisantes.
Le roman joue sur plusieurs registres. L'histoire du couple devenu "trouple" avec l'obsession d'Emilie pour le romancier mort. Une peinture, un brin au vitriol, du petit milieu universitaire où chacun fait le paon, la roue ou tire la couverture à soi pour avoir le point de vue inédit (mais pas toujours passionnant) sur des textes parfois bien trop décortiqués. La lande sauvage écossaise et âpre poussant ses gardiens à un peu trop de folie. Et en fil rouge, la question fondamentale et humaine de l'existence, d'être soi en milieu hostile.
Alice Zeniter témoigne d'une aisance et d'un talent fou pour mêler les registres entre faux extraits des 10 polars écrits par cet écrivain de fiction, les actes de colloque avec des analyses assez pointues (et des notes de bas de pages), la romance entre Franck et Emilie se délitant au milieu... bref un bon roman englouti et dévoré que je recommande aux amoureux de la littérature.
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