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Critique de Ogusta


Août 2015. Lu dans la cadre du comité pour la rentrée littéraire. Merci au centre culturel Leclerc de ma ville d'organiser ce "challenge" et de me faire découvrir des livres que je n'aurais sans doute pas tous lus. En général, je ne fonce pas tête baissée sur les nouveautés de la rentrée littéraire. En plus, la sélection n'est pas "commerciale" et devient donc une véritable découverte.
Bon choix !
Je ne connaissais pas Alice Zeniter et je pense qu'elle gagne à être connue pour sa qualité d'écriture essentiellement.

Juste avant l'oubli contient plusieurs histoires parallèles qui s'entrecroisent et s'influencent. Ainsi, le récit est présenté comme le point de vue d'un des personnages, Frank, bien qu'il ne soit pas écrit à la première personne. Frank est infirmier, par choix, et non par dépit de ne pouvoir devenir médecin. Il a bien compris que les véritables soigneurs c'était eux, les seconds demeurant d'éminents scientifiques. Ce n'est pas le sujet du roman, mais j'ai trouvé la précision très juste. Frank va retrouver Émilie sur une île isolée des Hébrides, il l'aime depuis huit ans malgré les soubresauts normaux d'une histoire d'amour. Émilie, de son côté, est entièrement dévouée à sa thèse sur Galwin Donnel, l'étrangeté de son oeuvre policière, sa mort mystérieuse (suicide, meurtre, fuite en avant) sur cette même île isolée.

Ce livre raconte d'abord l'évolution de la relation entre ces deux protagonistes. Cependant, l'auteur va mêler à cette romance, la vie, l'oeuvre et la "mort" de Galwin Donnel traversée de mystère (on dirait presque une enquête policière), le destin tragique de l'île de Mirhalay (une légende) et de ces derniers habitants ou de ces gardiens, et le déroulement d'un colloque sur cette île peuplée pour un été d'universitaires ou autres intellectuels loufoques ou graves. Ça fait beaucoup d'histoires pour un romans de 280 pages environ.

Alice Zeniter s'en tire bien, grâce à sa plume surtout.
Vous l'aurez deviné, j'ai accroché avec le style de l'auteur. C'est profond, poétique et fouillé. (certains peuvent trouver lourde la profusion de phrases courtes ou d'adjectifs, personnellement j'adore)

J'avoue que la partie "colloque" m'a laissée un brin indifférente. Et pourtant, pour quelqu'un qui ne connaît pas le milieu universitaire, elle peut être la source d'une surprise. Pour ma part, je trouve ces gens hors de la vie en général. Les descriptions de la nature sauvage et inhospitalière de Mirhalay sont superbes, on se sent au coeur des éléments.

Vous me direz, pourquoi seulement trois étoiles du coup ?
Peut-être en mériterait-il quatre, mais j'ai eu du mal à agripper toutes destinées en chassé-croisé. Il en ressort un roman étrange, beau, mais que j'ai du mal à classer et à noter. Je crois qu'il faut le digérer un peu. D'ailleurs je l'ai fini il y a plus de 24 heures et j'avais du mal à faire cette critique.
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