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Critique de JIEMDE


D'abord, il y a le décor : une île des Hébrides. C'est bien, les îles. Cela donne tout de suite une atmosphère particulière à un livre. le confinement, la nature sauvage, la mer, la lande, l'histoire, les légendes...

Ensuite, il y a Émilie et Franck. "Que c'est triste une île, quand on ne s'aime plus..." aurait pu chanter Aznavour. Leur amour est terminé ; depuis longtemps en fait ; mais ils ne le savent pas ; pas encore...

Et puis il y a Donnell, ce maître du polar, qui réunit tout le monde en colloque sur cette île où il habita et mourut. Et qui va servir de révélateur.

Révélateur des chemins qui s'écartent, révélateur des vanités intellectuelles, révélateur de la vacuité de certaines vies sans sens, révélateur d'autres versions d'une histoire maudite qui arrangeait bien des gens.

Le livre d'Alice Zeniter est assez difficile à classer, ce qui n'est d'ailleurs pas grave : pourquoi faudrait-il toujours classer les livres (à part pour les insignes de Babelio...) ? Roman assurément, polar oui (un peu) et non (beaucoup), essai parfois (avec quelques belles digressions sur le temps ou la fascination des êtres, d'autres plus convenues sur l'amour et la passion). C'est en revanche assurément un "travail" d'écriture atypique et assez plaisant, mêlant au travers des chapitres des formes diverses de narrations dans un ensemble qui fonctionne plutôt bien.

Et d'autant mieux que l'écriture d'Alicia Zeniter est agréable, très fluide, mêlant au hasard de phrases simples des mots et des réflexions plus ardus qui conduisent à lever la tête une minute pour réfléchir. Mais juste ce qu'il faut, en passant, avant de nous replonger dans son intrigue.

Prises séparément (la relation entre Émilie et Franck, l'intrigue sur la fin de Donell, le colloque...), aucune des histoires ne m'emballe. Mais ensemble, elles forment un tout inclassable, qui m'a particulièrement réjoui.
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