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Critique de gouelan


Imre, jeune garçon hongrois, ne connaît pas grand-chose de la grande Histoire. Il n'a que la petite histoire de sa famille pour essayer de décoder ce qui se passe autour de lui.
Famille pauvre et inculte, elle récolte les détritus jetés dans le minuscule jardin de la maison au bord des rails, par les passagers du train. C'est comme si cette petite famille récoltait les blessures engendrées par la grande Histoire.
le grand-père passe son temps à ratisser le jardin, comme s'il essayait de panser les blessures. La petite maison au bord des rails semble vouloir faire de la résistance. Mais elle s'enlise dans ses malheurs, elle s'en imprègne.
Ce sont les voyageurs immobiles de l'Histoire, ils sont fragilisés, ébréchés. le grand-père a trop de colère envers Staline, son fils Pal a trop de tristesse ; chacun vit avec sa douleur, sans la partager, sans l'expliquer.
Le petit Imre est l'héritier du fardeau de cette famille. Un passé lourd de secrets qu'il va trimballer à son tour. Parfois, il récolte des bribes de vérité pour reconstituer l'histoire de sa famille.
L'Histoire change, les frontières s'ouvrent. Mais cette soudaine liberté n'est pas facile à saisir. La tristesse a gagné trop de terrain, elle a grignoté le bonheur.

C'est un roman empreint de mélancolie. Une famille soumise aux violences de l'histoire, traverse la vie ployée sous le poids des secrets, en se débattant dans des histoires d'amitié, des histoires d'amour. Pourra-t-elle un jour se débarrasser de son passé qui lui colle aux basques ? Les rideaux de fer sont levés, mais cela suffira-t-il Imre pour plonger dans la vie immense qui s'offre à lui ?

Il faudrait pouvoir faire table rase du passé, vivre le bonheur aujourd'hui, ne pas être la victime de l'Histoire, ne pas laisser filer sa chance au bonheur.

«Tout ce que je vois, c'est que les années ont passé et que les années passées sont des années mortes.»
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