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Critique de lagazettebd


Les découvertes successives des albums de David Sala « Joueur d'échec » et « le poids des héros » me poussent à continuer avec délectation mon exploration « Sala-dine ».

« Replay » : La beauté outrageante de chacune des cases l'emporte sur une intrigue obscure qu'il m'est impossible de retranscrire. Benoitement, je n'ai pas compris grand chose et c'était peut-être mieux ainsi, comme pour me permettre de fixer mon attention sur l'unique qualité du graphisme. Si « La beauté est une promesse de bonheur », j'ai rencontré cette félicité et puis ainsi en témoigner. L'éclatante mais sépulcrale beauté du dessin pourrait même être qualifiée d'éloquence muette… le regard se perd dans le voile de peintures souvent délicatement vaporeuses, aux couleurs saturées et aux techniques si variées que le lecteur en ressort groggy par une profondeur angoissante.

Plus que la violence congénitale à ces récits policiers, c'est la solitude et la désespérance sociale qui transpirent de ces planches imprégnées jusqu'à la nausée de couleurs chaudes et d'un trop plein saisissant. Certains paysages désolés de l'Ouest américain empruntent à l'ambiance déglinguée de « Paris Texas » de Wim Wendens.

Ce « road movie » américain nous conduit d'un milieu urbain souvent décati aux paysages neigeux du nord en passant par les grands espaces désertiques des états du sud-américains. Les palettes de couleurs suivent cette errance même si tous les chemins ramènent au billard du Malcom's bar à défaut de reconduire nos protagonistes à Rome.

David Sala est definitivement à placer au Panthéon du graphisme.
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