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Critique de okka


Le chapitre sur « Les Maîtres de la mort » et « l'Agonie » m'ont le plus intéressé. Sans doute fortement m'ont-ils fait écho car cela est toujours d'actualité dans notre société Européenne. Par contre cette petite taille de police a rendu cette lecture longue et pas évidente, surtout par les tournures de phrases.

L'auteur en citant Melvin J. Crant rappelle à quel point des patients sont incompris, non écoutés donc non aidés dans les hôpitaux. Puisque les patients ne sont pas vus comme des humains doués de conscience, mais comme un objet, un meuble, une voiture qui est au garage. Évidemment, le ressenti du milieu médical dira toujours qu'ils ont fait le meilleur, ce qui de leur point de vue est vrai, mais pas nécessairement celui du patient-cobaye qui lui est spolié. Ce qui fait qu'en même temps il n'est pas respecté et ni libre. Et s'il va à l'encontre du traitement qu'il ressent néfaste, dès lors « son cas est déclaré pathologique, les soins changent de nature. le traitement devient punition pour délit de résistant au médecin. » Là encore demander un mercy-killing est incompris. C'est un paradoxe dans cet univers dit de " soins ". Comment peut-on aider " réellement " si nous ne sommes pas à " l'écoute " de l'autre ?

Nous sommes vus comme des biens marchands, on produit, on consomme → cela influence la qualité de vie, et aussi sa durée, qui est inégal d'un individu à un autre.

Une question m'est venue par rapport à l'indifférence du personnel médical tant médecins qu'infirmiers face à la douleur du patient, physique, psychique et à sa mort prochaine. → Cela changerait-il, si tous les humains étaient tous connus, célèbres ? Car un inconnu aura moins d'attention, de soins, qu'une star de cinéma, télévision, musique… Et donc il y a une injustice sociale, puisque si cela ne nous touche pas, alors on ne remue pas ciel et terre pour aider.
Et puis, comment une infirmière pourrait aller sociabiliser avec les patients, pour lui rendre cette fin de vie moins terrible ? Elles ne sont pas formées pour ça, et si quand bien même, elles ont cela en elle, elles n'ont pas de temps pour ça, overbooké qu'elles sont.


📖 Les vivants et la mort, cet essai écrit en, 1975 par Jean Ziegler est toujours d'actualité 42 ans après sa parution. Cela le sera sans doute fortement encore bien des années plus tard, puisque ce sujet-là reste tabou en France, et c'est uniquement par les mentalités, la prise de conscience générale qu'il peut y avoir changement.

La mort ne devrait pas être un sujet tabou, et comment le pourrait-il quand des milliards d'êtres humains ont une bien meilleure image de l'au-delà que la vie terrestre ?
Peut-être cette lecture vous fera échos, ou non, en tant que patient, soignant, vivant, ou mourant ?
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