AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Il_voyage


La prof de piano de mon fils doit me prêter depuis ... je ne compte plus (!) ... l'ouvrage d'Howard Zinn, "Une histoire populaire des Etats-Unis", depuis emprunté par un autre biais (!).
Le présent ouvrage en est une adaptation en bande dessinée. La préface est éclairante sur la volonté des auteurs, tout autant que sur le travail de Zinn lui-même.
Ainsi, le travail de Mike Konopacki, Paul Buhle et Dave Wagner n'a pas la prétention de reprendre l'intégralité de l'ouvrage de Zinn, d'où également le changement de titre. Par ailleurs, le script intègre le personnage de Zinn lui-même, qui devient un narrateur, en reprenant des éléments de "L'impossible Neutralité", autobiographie de l'historien.
On peut critiquer l'engagement évident de Zinn, ses prises de position sur nombre d'événements historiques qu'il décrit, relate, décortique et sur la lecture qu'il fait de la place des États-Unis dans la marche du monde. Parler de "bonne marche" du monde serait ici inapproprié, tant l'auteur vient démonter le mythe américain pour se pencher tout au contraire sur l'impérialisme US et la façon dont cette grande démocratie, tant à l'intérieur qu'à l'extérieur, a renié nombre de ses principes fondateurs.
Les auteurs de la BD elle-même ont fait un énorme travail d'adaptation, de mise en rythme de cette histoire afin de coller au support et au format choisi. Avec l'utilisation judicieuse d'images d'archive, de coupures de presse pour venir étayer le discours, venir en appui du dessin, pour l'introduire ou pour le prolonger. Se tissent ainsi des ponts avec le réel. Un réel que j'ai parfois découvert, puisqu'au-delà d'épisodes parfois très connus, cette somme apporte aussi un éclairage sur des épisodes plus anecdotiques ou plus exactement beaucoup moins médiatisés de l'histoire du XXème siècle.
Autant de bonnes raisons qui font de ce travail un "must", quand bien même le fond serait au service d'une vision particulière de l'Histoire. Mais après tout, c'est bien le rôle de l'historien que de proposer des clés d'interprétation du passé pour comprendre le présent.
Commenter  J’apprécie          170



Ont apprécié cette critique (17)voir plus




{* *}