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Critique de Cricri08


Premier tome de l'histoire naturelle et sociale d'une famille sous le Second Empire, Emile Zola décrit ici les origines des Rougon-Macquart. « L'hérédité a ses lois, comme la pesanteur. » C'est avec cette idée de darwinisme social que Zola décrira tous les événements vécus par cette famille comme la conséquence directe de la « première lésion organique », la folie d'Adélaïde Foulque, qui épousa le paysan mal dégrossi Rougon puis prit Macquart, un homme mal famé, comme amant. Les trois enfants qu'elle eut avec ces deux hommes et qui grandirent « dans le sens de leurs instincts » constituent les ascendants de toute cette famille marquée par l'hérédité.
Nous sommes en 1851, le coup d'état vient d'avoir lieu et des insurgés prennent les armes. A Plassans, petite ville imaginaire du sud de la France, les bourgeois ont peur, les ambitieux espèrent tirer profit de la situation trouble. Entre lâcheté, cupidité, jalousie et intrigue, Pierre Rougon termine avec « une fortune gagnée par le sang ».
Beaucoup de personnages sont présentés dans ce roman introductif de la saga familiale mais Zola a ce don de description qui vous empêche de confondre ou d'oublier qui est qui : entre la folle, le cupide, ou le docteur, les différents protagonistes sont facilement identifiables.
La plongée dans cette période trouble de l'histoire est bien documentée : Zola s'est d'ailleurs inspiré de l'actualité de l'époque pour écrire ce roman (le soulèvement populaire, le soldat à l'oeil crevé ou les insurgés tués à la fin par exemple).
Je vais bien sûr enchaîner sur La Curée !
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