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Critique de Myriam3


Enfin je commence à la source de la série des Rougon-Macquart, aux racines de cette famille à double-lignée dont je connais surtout la plus misérable.
Nous sommes à Plassans, en Provence, à l'aube du Second Empire, et nous suivons d'un côté la famille de Pierre Rougon, fils légitime d'Adélaïde Fouque, elle-même fille de riches maraîchers, et d'un autre celle d'Antoine Macquart, fils illégitime nés de la relation d'Adélaïde avec le braconnier Macquart, son voisin et son plus grand amour.
Malin, sûr de son droit, Pierre parvient à récupérer la totalité de l'héritage familial après le départ plus ou moins forcé d'Antoine et de leur soeur Ursule.
C'est d'un côté par cette ascension sociale de la branche légitime et de l'autre par l'héritage de certains traits familiaux que les deux lignées vont émerger du tronc généalogique et vont s'opposer sur les générations suivantes.
J'ai retrouvé avec plaisir les premières apparitions de personnages que je connais depuis longtemps, comme Gervaise ici encore adolescente, et le docteur Pascal, dont les études sur l'hérédité concluent la série 20 tomes plus tard.
J'ai fait la connaissance de cette branche qui ne m'avait jamais vraiment attirée, celle des Rougon, ainsi que celle d'Ursule, la troisième branche qui est celle des Mouret.
Enfin, j'ai surtout rencontré le fils orphelin d'Ursule, le beau, le pur Silvère qui va s'engager auprès des insurgés lors de ces nuits sanglantes qui suivent le coup d'état, le seul - avec le docteur Pascal et peut-être ses parents - à vivre de passion et non de machinations financières.
Les passages qui évoquent l'amour que portent Silvère et la petite Miette l'un pour l'autre sont comme une parenthèse dans ce monde sordide et corrompu que décrit Zola, et les plus belles pages, que j'ai relues deux fois, se passent dans cette rivière où Miette apprendra à nager, où elle se laissera aller à suivre le courant dans l'obscurité de la forêt, l'eau caressant doucement son corps.
Zola est donc capable de romantisme!

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