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Critique de MarcelP


Armé de sa "plume-caméra", Zola nous offre un superbe docu-fiction : un grand magasin -Moloch moderne- avale, digère et expulse ses victimes, sacrifiés à l'autel du grand Capital.

Quelle maestria!
Trois morceaux de bravoures (nouveautés d'hiver, d'été puis le blanc) ponctuent le roman : l'écrivain nous y invite à une déambulation à travers les différents étages de son grand magasin. Il le fait avec une précision des cadrages, avec des mouvements de caméra d'une fluidité incroyable (du cinéma avant l'heure -panoramiques, travellings, fermetures à l'iris, close-up...- on pense à Max Ophüls), avec des personnages qui passent puis repassent, se croisent et se recroisent (Tati cette fois et Playtime) et le tout sans jamais lasser son lecteur.

Quel styliste également (la première traversée du magasin par Denise Baudu, l'enterrement de Geneviève Baudu, enfin la grande symphonie du blanc qui clôt le roman et où on compte facilement une centaine d'occurrences de l'adjectif "blanc").

Zola fait la part belle à l'argent-roi, à la surconsommation revendiquée (déjà!), à la banalisation de l'exploitation du travailleur et de la promotion-canapé... finalement rien ne change!

On sort de là harassé et fourbu comme d'une journée de soldes mais comblé.
"Au bonheur du lecteur" assurément!
Lien : http://lavieerrante.over-blo..
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