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Critique de Tbilissi


Ce que j'adore chez Zola c'est l'aventure humaine ! Il dépeint les rapports entre les hommes à la perfection, et même s'il accorde une grande importance au contexte (les mines dans Germinal, les grands magasins dans Au bonheur des dames...) ce n'est que toile de fond. Or dans La débâcle le rapport me semble inversé : la guerre est le sujet principal, et les rapports humains passent au second plan.
La débâcle est en effet le seul des romans des Rougon-Macquart qui relate un événement historique, et Zola le fait d'une manière quasi journalistique, extrêmement bien documentée, mais souvent - désolée Émile pour ce blasphème - ô combien ennuyeuse ! Des descriptions interminables de stratégies, trajets et batailles dans des lieux des Ardennes totalement inconnus ont mis ma persévérance de lectrice (pourtant grande admiratrice de Zola) à rude épreuve !
Heureusement une très belle amitié se noue entre Jean et Maurice (aurait-elle été si forte dans un autre contexte ?), et quelques personnages secondaires offrent leur dramatique histoire (Henriette, Silvine). Les atrocités de la guerre sont dans certaines scènes ultra réalistes, avec une dernière partie sur la commune terrifiante. C'est très intéressant pour comprendre les séquelles qu'a laissé cette période sur notre pays...
Mais au final je reste sur ma faim, je n'ai pas été emportée par l'émotion comme dans La terre (qui mettait déjà en scène Jean) ou La bête humaine.
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