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Critique de cmpf


cmpf
30 septembre 2014
Dans la Conquête de Plassans Serge Mouret lors d'une maladie a été veillé par l'abbé Faujas qui en a profité pour l'endoctriner. Guéri, il a demandé à entrer au séminaire.
Ce roman se divise en trois parties
Dans la première Serge est prêtre dans une paroisse pauvre du sud de la France. Ce village est habité par des mécréants beaucoup plus soucieux de leurs plantations et récoltes que du salut de leur âme. Mais il n'en souffre pas, s'efforce de faire de son mieux et s'occupe de sa soeur Désirée, simple d'esprit qui vit au milieu des bêtes. Mais il néglige sa propre santé, reste des heures en prières. Sa foi est exaltée, entièrement tournée vers la Vierge, la fiancée. Jusqu'à la maladie due à l'excès de pratiques religieuses.
Dans la seconde, le docteur Pascal l'a installé pour sa convalescence au Paradou en compagnie d'Aline, sauvageonne qui y vit depuis plusieurs années sous la surveillance très tolérante de l'oncle de la jeune fille. Quand Serge émerge de la fièvre, il ne se souvient plus de sa vie d'avant et l'intimité entre les deux jeunes gens est immédiate. La coupure est totale tant dans son esprit que dans l'espace. le Paradou c'est avant tout un jardin immense et entièrement clos sauf une petite brèche par où Serge sera rappelé au siècle. Car il s'agit d'une sorte de monastère, mais un monastère où c'est la Nature qui est déifiée. Où l'amour même lorsqu'il est charnel est pur, à l'inverse de ceux du village.
Descriptions pléthoriques de plantes, comme dans la serre de la Curée. Cette serre participait aux dérèglements des amours de Renée et son beau-fils Maxime. Ici elles font revivre le Paradis terrestre avant la faute.
Enfin, dans la troisième partie, Serge entrevoit par une brèche du mur, l'extérieur. Il revient à sa paroisse et s'engage dans un combat contre la chair. Entre ce combat et ses devoirs envers ses paroissiens il est sans compassion pour le chagrin d'Albine.
Les personnages de Zola sont souvent indifférents aux conséquences de leurs actes, figés dans ce qu'ils croient être juste.
J'avais lu ce livre vers 20 ans et en avais gardé un excellent souvenir, me promettant de le relire mais retardant toujours afin de trouvera le bon moment. Ce qui m'avait enthousiasmé à l'époque était l'idée de ce jardin sauvage, presque une jungle. Mais je n'y ai pas retrouvé le même plaisir.
Et certains personnages telle la bonne et même Désirée m'ont semblé un peu caricaturaux.
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