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Critique de Roberte53


Cette volumineuse correspondance nous fait entrer dans l'intimité du couple, réuni dans une complicité, une confiance et une tendresse réciproque. Au-delà de son rôle d'intendante au sein des deux domiciles (Paris et Médan), Alexandrine ne cessera jamais de veiller au bon déroulement de la carrière littéraire de son mari ; elle le secondera en permanence, y compris lors de ses voyages annuels en Italie, assumant les fonctions de secrétaire et d'associé, afin de soulager son époux des formalités assommantes qu'il exécrait.
Bien au-delà de cet échange de courrier, on découvre un véritable journal intime du romancier qui rendait compte quotidiennement à son épouse de tous les évènements de sa vie, des plus anodins aux plus graves, avec une rigoureuse précision.
De 1876 jusqu'en 1901, chaque période de sa vie laisse deviner l'état d'esprit d'Emile Zola : passionné et combatif lorsqu'éclate l'affaire Dreyfus, puis inquiet et découragé lors de son exil en Angleterre et enfin soulagé mais fatigué à son retour à Paris.
Ses relations avec sa femme évolueront également au cours de cette longue période. Ainsi, si le malaise et les dissensions que la présence de Jeanne Rozerot provoque au sein du couple sont perceptibles, notamment au début de leur correspondance, la délicatesse de l'écrivain et sa prévenance envers Alexandrine permettront d'estomper cette gêne jusqu'à la faire totalement disparaître.

C'est finalement sous les traits d'un homme simple et vrai que nous apparaît ce talentueux romancier au grand coeur dans son incessante quête de justice, de vérité et de paix.
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