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Critique de enjie77


Qui êtes-vous Monsieur Zweig pour nous entraîner ainsi dans les affres de l'âme humaine avec pour seule ressource, une plume magique, majestueuse?
Faut-il avoir connu la passion, la transgression pour entraîner le lecteur ainsi dans l'aventure et l'amener à descendre au plus profond de lui-même, porter un regard de bienveillance sur son humanité.

Roland est un jeune étudiant de dix neuf ans qui mène une existence estudiantine, à Berlin, de façon insouciante et désoeuvrée. A la suite d'une visite impromptue de son père, ce dernier découvrira les errements de son fils. Roland va devoir se mettre au travail et en accord avec son père, partir étudier dans une petite université de province.
Il va ainsi assister au cours d'un vieux professeur de philologie charismatique, auréolé de son savoir, qui va l'éblouir, le fasciner, lui qui a tout à apprendre. Et oh grand bonheur, ce Maître lui portera quel qu'intérêt.
Une chambrette sera à louer à l'étage au-dessus de l'appartement de ce professeur. Il pénètrera ainsi l'intimité de ce dernier et de son épouse.

De là va naître une relation intense entre Roland et son Maître faite d'admiration, d'adulation, d'attraction mais aussi de rejet.
Une main posée sur l'épaule de Roland, et il sera troublé et heureux, un ton froid et distant, et il sera déchiré.
Roland va ainsi connaître toute une palette de sensations, de sentiments contradictoires parsemés de moments d'exaltation et de tourments, il tombera dans des moments de grande déraison pour mieux rebondir l'instant d'après. En un mot, il découvrira la Passion avec tout ce qu'elle comporte d'irraisonné, de dépendance et de destructeur. Cette période marquera à jamais son parcours de vie. Ce sera une empreinte indélébile.

Je suis sortie "essorée" de cette lecture par la puissance de l'écriture qui m'a emportée et dont j'ai ressenti toute l'intensité émotionnelle.

Je pense à Musset "J'ai souffert souvent, je me suis trompé quelquefois, mais j'ai aimé. C'est moi qui ai vécu et non pas un être factice créé par mon orgueil et mon ennui".

C'est tellement vrai!
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