Les visages, les décors, les dialogues de Zweig, servis par une langue riche, mais néanmoins rythmée et souple, dessinent une intrigue claire où les sentiments se révèlent peu à peu.
En relisant ce roman, j'ai pensé aux tableaux de Georges de la Tour : la source lumineuse est souvent dissimulée, mais dévoile des lignes franches, très nettes, très détaillées. La différence essentielle est que, dans "
La Confusion des Sentiments",
Stefan Zweig nous propose, à la fin, de changer de point de vue par rapport au tableau, comme si on pouvait entrer dedans et nous placer de façon à voir directement la source de la lumière. Les ombres précédemment exposées prennent alors un tout autre sens. Et paraissent d'autant plus admirablement dépeintes.
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