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Critique de Meps


Meps
17 février 2019
Il y a des écrivains qui passent des années à vous faire des clins d'oeil sans que vous daignez leur répondre. Zweig est de ceux-là. Déjà avec une initiale si originale il aurait du orner un de mes challenges ABC mais ma volonté d'avancer dans les Rougons-Macquarts ne lui a pas permis de supplanter Zola. Il s'était bien inséré grâce à "Vingt-quatre heures de la vie d'une femme" dans une pile de livre laissés gratuitement à la fin d'une brocante, mais je ne réussissais toujours pas à déchiffrer les signes.

Il aura fallu un autre challenge et un item consacré au jeu pour que ma mémoire me rappelle ce joueur d'échecs. Je ne suis pourtant pas un adepte de ce jeu si révéré par d'autres. Ma logique et mon absence de projection dans l'espace m'ont rarement permis de dépasser le stade du déplacement des pièces basique. Et c'est étonnant car Zweig commence lui aussi par presque dénigrer les échecs, ce qui est un comble alors qu'on suppose que les adeptes sont forcément attiré par un tel titre (différent en allemand mais cela reste "La nouvelle des échecs").

Mais le récit prend toute son ampleur avec l'arrivée du deuxième joueur qui emmène avec lui le contexte historique de l'époque que l'on prend en pleine face sans l'avoir vu arriver... et sans voir tout de suite le lien avec le reste. Dès lors, on ne peut plus lâcher le livre (il est en plus très mince donc on assiste alors à un dévorage en règle !) et on le quitte rempli d'un peu plus de réflexion sur ce qui peut nous permettre de survivre, sur ce à quoi tient notre esprit, sur ce qui sépare la folie de l'entendement, l'anormalité de la normalité... un apostrophe et un espace, rien du tout, finalement l'écriture nous donnait des indices que nous n'avons pas décodé... comme les clins d'oeil des auteurs que nous ne voudrions plus ignorer.
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