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Critique de mercutio


Ce tome 1 des oeuvres de Zweig dans la Pléiade regroupe la plus grande partie des nouvelles (35), classées par ordre chronologique ainsi que les "Grandes heures de l'humanité", toutes oeuvres publiées jusqu'en 1929. Zweig est alors âgé de 48 ans.
Parmi ces 35 nouvelles, 2 seulement ont pour cadre explicite la première guerre mondiale (Episode au lac de Genève et Obsessions).

Ce parti pris de présentation chronologique, pour peu qu'on le respecte en tant que lecteur, permet de mesurer l'évolution de l'écrivain au plan de l'approfondissement de ses analyses en ce qui concerne les motivations, émotions et sentiments des protagonistes. En règle générale, un individu par nouvelle, homme ou femme, que le scénario place dans une situation paroxysmique jusqu'à un dénouement souvent brutal au niveau psychique quand ce n'est pas matériel ou physique.
L'intégration dans le milieu social et l'expression des relations interpersonnelles, mises en regard de la conscience qu'a le personnage de ce qu'il est et ce qu'il veut, me semblent être le ressort principal de ces nouvelles.

L'intérêt soutenu suscité par la plupart d'entre elles tient selon moi à la description minutieuse et, elle, particulièrement crédible et convaincante de la dynamique d'évolution de l'état psychologique du personnage principal plutôt qu'au contexte imaginé brillamment mais quelquefois au-delà du réalisme ou de la vraisemblance.
Il faut, pour apprécier, s'intéresser à l'affect et la sensibilité humaine y compris dans ce qu'elle peut avoir de pathologique sans attendre, et j'avoue que ce fut pour moi une surprise et même une déception, une confrontation avec les questions pourtant capitales posées par cette époque à l'humanité.
Je pense que peut se trouver là, parmi beaucoup d'autres sans doute, un élément d'explication du fait que Zweig, écrivain d'une immense renommée à son époque, fut pourtant considéré par ses "confrères germaniques" malgré quelques exceptions, avec une certaine distance.
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