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Critique de lecassin


« Un caprice de Bonaparte », dernier volet d'une oeuvre pour le théâtre qui en compte huit, n'est probablement pas l'ouvrage le plus connu de Stefan Zweig. Une histoire est vraie, cependant : nous sommes en 1798 pendant la campagne d'Egypte. Au campement, Bonaparte séduit Pauline Fourès, Bellilote, la femme adorée d'un de ses fidèles lieutenants, aussi fidèle à sa personne qu'il est dévoué corps et âme à la Révolution. Il devra divorcer « au nom de la raison d'Etat » et quand l'heure de la révolte viendra, Bonaparte, devenu Napoléon et Premier Consul, aura déjà délaissé sa conquête. Un drame conjugal vite étouffé par Fouché.

Alors qu'il nous relate un événement du niveau d'un fait divers, on sent comme un jugement de la part de l'auteur ; déjà dans le titre « Un caprice… », mais aussi tout au long des trois actes sous tendus par cette question lancinante : le pouvoir et la puissance qu'il procure ouvre-t-il tous les droits sur le petit peuple ; au « troussage de domestique » en l'occurrence… ?

Une « petite » pièce de théâtre à première vue ; en fait réflexion magistrale sur les abus du pouvoir personnel en général et sur le culte de la personnalité en particulier, qui mènera l'Allemagne où l'on sait et Stefan Zweig au suicide.

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