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Critique de LambertValerie


L'été 1991, en juillet, je me promenais dans Moscou avec mon ami russe Sacha. Nos pas nous firent passer devant les locaux de la Loubianka. Soudain, mon ami m'intima de chuchoter, de parler bas. Mon étonnement fut grand. Je lui fis remarquer qu'aujourd'hui, il n'y avait plus de raison d'avoir peur.
Il me regarda gentiment et me dit: Tu ne peux pas comprendre, tu n'es pas russe.
Cette petite anecdote pour dire le bémol que je mettrais à l'auteur de ce roman.
Je pense qu'effectivement, même animé d'une belle plume et des meilleures intentions, il est difficile de dire ou penser ce qu'un russe aujourd'hui ressent face à la tragédie de son pays.
Ce bémol souligné, le mage du Kremlin se lit avidement. le début, dans cette maison où le narrateur nous conte l'histoire de sa famille, de ce grand-père extraordinaire, de son père m'ont beaucoup plu. On a l'impression d'être dans un roman de Tolstoï ou une récit de Tourgueniev.
Giuliano da Empoli nous conte, car à mon sens il est admirablement conteur, l'histoire de Vadim Baranov alias Vladislav Sourkov, conseiller de Poutine pendant 20 ans.Et, nous livre les arcanes du pouvoir.
"Le pouvoir est comme le soleil et la mort, il ne peut se regarder en face. Surtout en Russie"
Une des phrases les plus percutantes de ce roman. A méditer intensément.
Un des mérites de ce roman est de nous restituer les événements qui ont mené Poutine à son ascension. Car nous avons beau être abreuvés d'informations, on les oublie vite et notre mémoire n'en garde que peu de traces.

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