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Critique de Bazart


Dans une France qui ressemble un peu à la notre sans l'être tout à fait, Claude , deuxième personnage de l'état, se réveille un matin avec cette idée : est-ce que mon heure n'est pas venue ? Il se lance alors à la conquête du pays, par un premier geste anodin, censé lui attirer les sympathies d'un baron de province : il retire son poste à une jeune préfète, Barbara. Ce faisant, il embrase un petit département oublié, la Douvre, pour qui c'est l'humiliation de trop. Paris, encore une fois, aura voulu écraser le pays ? le pays, en retour, se soulève !. Peuple contre élite. Quand retomberont les cendres, qui sera à la tête du pays ?

Après Terrain conquis, dont on a récemment parlé, la littérature française continue de s'inspirer de la politique française actuelle, avec une autre fable politique dont les ressorts peuvent facilement être trouvés dans notre République actuelle.

Le premier roman de Jean-Baptiste de Froment, État de nature - France qui n'est pas notre France mais lui ressemble fortement, est l'oeuvre d'un habitué de la politique car il a été lui même conseiller de Nicolas Sarkozy et élu de la république

Une fiction proche de la réalité qui nous plonge ainsi dans les sales combines, coups bas, et échauffourées des politiques avec cette uchronie originale (la Douvre. ce département dont le projet de fusion avec un autre département met le feu aux poudres, n'existe pas ) passe par une France imaginaire pour peindre avec justesse un pays proche de l'implosion ( cqfd!)

Une immersion dans les méandres du pouvoir, drôle et instructive, qui amène à une réflexion passionnante sur notre société.

Ce "House of cards" littéraire est une belle méditation sur le pouvoir, avec des personnages d'élus plein d'ambition et de cynisme, et cette formidable et drolatique galerie de portraits, fait beaucoup penser à des personnalités qui collent vraiment à notre actualité.

De Froment évite la plupart du temps la caricature, et sa plume, vive et énergique parvient à poser un regard mi amusé, mi tendre sur ces personnages un peu pathétiques mais finalement tellement humains.


Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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