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Critique de Satine


C'est le dernier tome de la trilogie vampirique de Guillermo del Toro et de Chuck Hogan après le Lignée et La Chute. Et quelle fin ! Contrairement au troisième roman décevant du Bourbon Kid, celui-ci est à la hauteur des deux précédents.

Quatrième de couverture : le sort de l'humanité repose désormais entre les mains d'un seul individu. Une nuit sans fin s'est abattue sur la Terre depuis l'apocalypse nucléaire déclenchée par le Maître. Les vampires, qui ont proliféré à un rythme vertigineux, ont réduit les humains à l'état de bétail, car, à leurs yeux, seul leur sang a encore de la valeur.
Un groupe de survivants résiste encore. Mais Ephraïm Goodweather, leur leader, n'est plus que l'ombre de lui-même : il ne s'est jamais remis de l'enlèvement de son fils et de la liaison entre sa petite amie, Nora, et son allié, Fet. Profitant de son désespoir, le Maître lui propose d'épargner son fils en échange de l'Occido Lumen. Dans ce très ancien manuscrit, préservé au prix du sacrifice du professeur Setrakian, se trouve la clé pour détruire le Maître. Ephraïm fera-t-il passer la vie de son fils avant le salut de l'humanité ? Mené à un rythme infernal, ce dernier volet offre à la trilogie « La Lignée » un finale magistral.

On y retrouve donc Ephraïm Goodweather en proie à ses démons qui se noie dans l'alcool pour oublier la perte de son fils Zack, Nora toujours fidèle à la résistance et son ami Fet et bien sûr le Maître et son clan de vampires qui ont colonisé le monde. Ils utilisent certains humains comme banque de sang et les exploitent dans des camps. D'autres tentent de survivre dans les villes démolies, sombres et vides de vie mais ils ont du mal à trouver de la nourriture et sont sans cesse pourchassés par les vampires. Nos amis, avec l'aide du vampire Quinlan, protègent l'Occido Lumen et tentent de le déchiffrer pour mettre un terme au règne du Maître. La chose n'est pas aisée d'autant plus que des querelles au sein du groupe vont venir perturber le peu d'espoir qu'ils ont encore.
Il y a toujours autant de suspense disséminé au fil des pages et les conditions de vie sont si misérables qu'on se demande comment ils ont fait pour tenir jusque là. La ville de New York n'est plus que le reflet d'ombres inanimées, tout est saccagé et abandonné. Ephraïm souffre effroyablement, il n'est qu'un fantôme qui survit grâce à son besoin de vengeance. Nora va voir d'atroces choses dans les camps pendant que Fet cherche désespérément un moyen de tuer le Maître.
Quinlan va jouer un rôle important et avec l'Occido Lumen, ils vont nous dévoiler de nombreuses informations sur les origines des vampires et sur l'histoire des Aînés et du Maître. Que de détails croustillants !
A lire absolument.

Deux extraits seulement pour ne pas trop vous en dévoiler :
Page 11 : A Times Square, on incinérait les cadavres sur des bûchers funéraires hauts de six mètres. Dans une odeur de barbecue sans équivalent à ce jour, la crème de Manhattan transformée en torches illumina les rues désertes et les vitrines des boutiques fermées. « Tout doit disparaître ».
Le Maître semblait avoir calculé avec précision le nombre de vampires nécessaire pour asseoir sa domination tout en conservant un équilibre subtil évitant de créer des besoins d'approvisionnement en sang insurmontables. Il procédait avec méthode et un grand souci de rigueur mathématique.

Page 62 : Au fil du temps, ce qui au début ressemblait à un kidnapping avait fini par prendre des allures de sélection. de distinction. Comme si on lui réservait une place de choix dans ce monde nouveau.
Parmi tous les autres, Zack avait été choisi. Pour quel dessein, il l'ignorait. Il savait seulement que l'être qui lui accordait ces privilèges représentait l'autorité absolue dans ce nouvel empire. Et il voulait Zack à ses côtés.
Les descriptions qu'il avaient entendues au sujet du Maître – un géant effrayant, un tueur impitoyable, le mal incarné – étaient toutes des exagérations évidentes. D'abord, pour un adulte, le Maître était de taille moyenne. Et pour un être âgé de plusieurs siècles, il paraissait presque jeune. Dans ses yeux noirs perçants, Zack devinait bel et bien un potentiel d'horreur prêt à se déchaîner si quelque chose ou quelqu'un attirait sa défaveur. Mais celui qui aurait l'immense chance, comme Zack, de plonger son regard dedans, découvrirait une profondeur qui transcendait l'humanité, une sagesse qui remontait à des temps immémoriaux, une intelligence connectée à un monde supérieur. le Maître dirigeait l'immense clan de vampires qui avait envahi la ville, le pays, le monde entier. Une ramée qui obéissait aux ordres télépathiques qu'il lançait depuis son trône dans le coeur marécageux de New York.
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