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Citations sur L'ultime secret du Christ (36)

- Dites-moi une chose, demanda-t-il sans préambule. Quelle est la nature de l'alliance établie entre Dieu et le peuple juif ?
Pris au dépourvu par la question, l'inspecteur israélien cligna des yeux.
- Eh bien... Dieu nous a donné les tables de la Loi, avança-t-il. Il nous a élus comme son peuple et nous a accordé sa protection, en échange de notre respect envers sa Loi.
- S'il en est ainsi, comment expliquez-vous la destruction du Temple en l'an 70 et les multiples persécutions subies par les juifs, comme l'esclavage à Babylone, l'expulsion de la Terre sainte et l'holocauste ? Dieu ne vous a-t-il pas promis sa protection ? Comment se fait-il que tant de malheurs vous aient frappés au cours de l'histoire alors que vous bénéficiiez de son assistance ?
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Les historiens tiennent pour certain que Jésus était un rabbin de Nazareth qui a vécu en Galilée, qu’il était l’un des fils du charpentier Joseph et de sa femme Marie, qu’il a vraiment été baptisé par Jean Baptiste, et qu’il a rassemblé un groupe d’adeptes composé de pêcheurs, d’artisans et de quelques femmes de la région, auxquels il a prêché l’avènement du royaume de Dieu. Vers l’âge de trente ans, il s’est rendu à Jérusalem, où il a provoqué un incident dans le Temple ; on a procédé à son arrestation et, après un jugement sommaire, on l’a crucifié.
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L'inspecteur se retourna pour le dévisager et l'historien se sentit troublé. Elle avait des cheveux bouclés jusqu'aux épaules, un nez pointu et des yeux d'un bleu profond et limpide.
- Que vous arrive-t-il ? demanda-t-elle devant son air extasié. Vous avez vu le diable !
- Le diable, non, rétorqua Tomas, en s'efforçant de reprendre une certaine contenance. Un ange.
L'inspecteur eut l'air agacé.
- Il ne manquait plus que ça ! s'exclama-t-elle, en roulant des yeux. Un séducteur ! Les Romains ont bien laissé une descendance au Portugal...
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Cependant, Tomas était conscient qu'il existait des situations ou la croyance sans certitude était inévitable. En matière d'amitié, par exemple. Pour être l'ami de quelqu'un , il faut croire en lui,croire qu'il est digne de notre confiance. Naturellement, cette foi se révèle parfois infondée. Il suffisait de prendre le cas de Valentina. N'était-ce pas là une preuve définitive que la croyance sans connaissance était dangereuse. Mais comment faire autrement? Allait-il soumettre chaque ami potentiel à une rigoureuse enquête préalable ? Passer en revue tout son histoire personnelle ? Cela n'avait aucun sens ! Il y avait des situations dans la vie ou il fallait croire sans guaranties . Celles-ci viendrait ensuite, naturellement. Mais d'abord , il fallait passer par la croyance. Ou, employer un autre mot, passer par cette foi. S'il en était ainsi dans les rapports humains, pourquoi n'en serait-il pas de même dans les rapports avec le divin et le sacré ? Tomas avait parfaitement conscience que les hommes avaient besoin de croire en quelque chose de transcendant. Jésus n'était qu'un être humain, mais aux yeux de ceux qui croyaient en lui, comme sa mère, il était devenu un Dieu. Quel mal y avait-il à cela, si cette croyance l'aidait à affronter ses problèmes et à faire d'elle un être meilleur ? N'avons-nous pas besoin de foi pour avancer ? La vie est fait d'incertitudes, d'un rapport permanent avec l'inconnu....
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Par conséquent, on peut légitimement conclure que les auteurs des Évangiles étaient des gens de langue grecque, issus de classes élevées, qui ne vivaient pas en Palestine, alors que les disciples parlaient araméen, étaient de basse condition et vivaient en Galilée. Et puisqu’ils étaient linguistiquement, socialement, géographiquement éloignés des disciples, pn peut affirmer avec certitude que les véritables auteurs des Évangiles n’étaient pas des apôtres, mais des personnes qui n’ont ni vécu ni observé les événements qu’ils racontent.
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Il se pencha vers son interlocutrice avec un air de conspirateur, et s'apprêta à lui révéler un secret vieux de presque deux millénaires.
- Des milliers d'erreurs infestent la Bible, murmura-t-il. Y compris des fraudes.
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Belzébuth règne aujourd'hui sur le monde. Et qui sont ses suppôts ? Ceux qui détiennent le pouvoir en ce monde : les puissants, les riches, les corrompus. Puisque le diable règne sur terre, quiconque a du pouvoir est forcément, par définition, l'un de ses serviteurs. Et où se trouvent les serviteurs de Dieu ? Ils sont à la botte des suppôts de Belzébuth. Qui sont-ils? Ce sont les pauvres, les opprimés, les démunis. Et que va-t-il donc se passer lorsque le royaume de Dieu sera établi sur terre ? Les rôles seront inversés !
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En histoire, ma chère, des certitudes personne n’en a jamais
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Que celui d'entre vous qui n'a jamais péché lui jette la première pierre
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Un bruit étouffé attira l'attention de Patricia.
- Qui est là ?
Ce bruit semblait provenir de la salle d'inventaire, tout près de la salle de consultation des manuscrits, où elle se trouvait ; mais elle ne remarqua rien d'anormal. Les livres étaient là, alignés sur les rayons richement ornés de cette aile de la Bibliothèque vaticane, ils étaient comme assoupis dans l'ombre que la nuit projetait sur leurs reliures poussiéreuses. C'était sans doute la plus ancienne bibliothèque d'Europe, et peut-être aussi la plus belle, mais, le soir, il s'en dégageait une atmosphère inquiétante.
- Mon Dieu... murmura-t-elle pour chasser la peur irrationnelle qui venait de l'envahir. Je regarde trop de films !
Sans doute était-ce l'employé de nuit, pensa-t-elle. Elle consulta sa montre ; les aiguilles indiquaient presque 23 h 30. D'ordinaire, la bibliothèque n'était pas ouverte au public à cette heure-ci, mais Patricia Escalona était devenue une amie intime du prefetto, monseigneur Luigi Viterbo, qu'elle avait accueilli à Saint-Jacques-de-Compostelle lors du jubilaire de 2010. En proie à une crise mystique, monseigneur Viterbo avait décidé de suivre les Chemins de Saint-Jacques et, par le biais d'un ami commun, il avait fini par frapper à la porte de l'historienne. Elle l'avait hébergé chez elle, un bel appartement situé dans une ruelle juste derrière la cathédrale.
Lorsqu'elle était arrivée à Rome pour consulter ce manuscrit, Patricia n'avait pas hésité à solliciter le prefetto, qui avait aussitôt accédé à sa demande et, en remerciement de l'accueil qu'il avait reçu à Compostelle, il avait ordonné l'ouverture nocturne de la Bibliothèque vaticane.
Mais il fit encore davantage. Le prefetto exigea qu'on mît l'original à la disposition de Patricia. Bonté divine, il ne fallait pas ! avait répondu Patricia, un peu gênée. Les microfilms auraient amplement suffi. Mais monseigneur Viterbo tenait à la choyer. Pour une historienne de son envergure, avait-il insisté, seul l'original pouvait convenir.
Et quel original.
La chercheuse galicienne effleura de ses doigts gantés les caractères bruns, tracés par la main scrupuleuse d'un pieux copiste, et les pages de vieux parchemin maculées par le temps et soigneusement protégées par des films transparents. Le manuscrit était composé d'une manière qui lui rappelait le Codex Marchaliamus ou le Codex Rossanensis. Sauf que celui-ci avait bien plus de valeur.
Elle inspira profondément et en huma l'odeur singulière. Elle adorait ce parfum de poussière exhalé par le vieux papier... Elle contempla d'un regard amoureux les caractères menus et soigneusement alignés, sans ornements ni majuscules, du grec rédigé en lettres rondes et régulières, aux mots liés, comme si chaque ligne n'était en réalité qu'un seul et même verbe, interminable et mystérieux, un code secret chuchoté par Dieu au commencement des temps. La ponctuation était rare, ici et là apparaissaient des espaces en blanc, des abréviations de nomina sacra, et des guillemets inversés pour les citations de l'Ancien Testament, tout comme elle en avait vu dans le Codex Alexandrinus. Mais le manuscrit que Patricia avait sous les yeux était le plus précieux de tous ceux qu'elle avait pu approcher. Son seul titre imposait le respect : Bibliorum Sacrorum Graecorum Codex Vaticanus B.
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