>
Critique de sylviedoc
Un grand merci à @cevenes, alias @Ecrivore, l'auteure de ce roman qui me l'a très gentiment envoyé. Ce court récit (110 pages) autoédité s'adresse à de jeunes lecteurs à partir de 11 ans environ. Il traite de la difficulté à faire entendre sa voix lorsqu'on est adolescente et que l'on a des désirs d'orientation pas tout à fait compatibles avec les grands espoirs que fondent sur vous vos parents ! Mais ce n'est pas l'unique thème abordé. En effet, la jeune héroïne, Zoé, non contente d'aimer la couture (ce qui jusqu'à une période très récente n'était pas considéré comme un loisir très "in", mais ceci est en train de changer !), n'a pas un physique très facile. Mais je la laisse se présenter elle-même : " ...ma touffe de cheveux personnelle est une vraie catastrophe. Elle est impossible à débrouiller, mais surtout elle attire les moqueries de tout le monde. Pourquoi ? Parce qu'en plus d'avoir une crinière de lama à poil laineux, je suis rousse....Et pas une rousse discrète ! Ma couleur est franchement orange, ce qui se remarque de très très loin. En prime, bien sûr, j'ai des taches de rousseur comme si j'avais bronzé avec une passoire sur la figure....en plus je suis grande et maigrichonne...alors personne ne veut assumer d'avoir un balai à franges couleur abricot pour copine". le ton est donné, Zoé a du caractère et de l'humour, elle ne va pas se laisser décourager par le regard des autres ni par l'opposition de ses parents à ses désirs. Et pour arriver à ses fins, elle va s'employer à prouver ses capacités de couturière en s'inscrivant à un concours de jeunes talents lancé par son couturier de prédilection : ChanelCiaga (j'aurais bien aimé voir le résultat d'une collection conçue par Coco Chanel et Cristobal Balenciaga, ça aurait sans doute déménagé !). le thème du concours : réaliser une robe de soirée sur le thème "Envers". Pas facile...Heureusement pour elle, Zoé va finalement trouver de l'aide d'une façon plutôt inattendue. Mais n'en disons pas plus.
Beaucoup de thèmes abordés en bien peu de pages, l'auteure aurait aimé développer davantage mais n'a pu le faire en raison de contraintes indépendantes de sa volonté. Mais elle réussit quand même à faire passer des messages importants, notamment qu'il faudrait faire confiance à un jeune qui a la chance de savoir ce qu'il a envie de faire de sa vie, au lieu de lui imposer une filière soi-disant plus valorisante. Nous avons encore bien du chemin à faire en France à ce niveau, nous n'avons toujours pas compris que les métiers manuels sont indispensables à notre économie, sans eux notre vie quotidienne serait juste impossible ! Tant de savoir-faire se perdent aujourd'hui, tant d'artisans voient leurs métiers disparaître faute d'apprentis à qui transmettre... Mais revenons à notre histoire, je me suis emballée, là !
Le harcèlement auquel Zoé fait face, un autre problème récurrent, surtout au collège. Et encore, Zoé a de la répartie, ce qui lui permet de limiter les dégâts, nombre de jeunes victimes n'ont pas la faculté de répliquer quand on les attaque. J'aurais aimé voir ce thème davantage développé, ainsi qu'un autre : le racisme, ou plutôt dans ce cas-là la crainte de révéler ses origines, sous peine de perdre sa popularité. Cet aspect m'a rappelé un autre roman jeunesse, "Le mur des apparences" de Gwladys Constant, où la fille la plus en vue du lycée cache la réalité de sa vie sous des mensonges.
Pour conclure, ce petit roman sans prétention est bien écrit, un vocabulaire simple adapté aux jeunes lecteurs mais sans les prendre pour des niais (ça arrive, hélas), de l'humour, une héroïne très sympathique à laquelle s'identifieront sans doute de nombreuses collégiennes, des thèmes très intéressants, j'ai passé une heure bien agréable à le découvrir. Mon seul regret, mais je l'ai déjà écrit : j'aurais aimé en avoir plus !
Je souhaite à Ecrivore d'arriver à faire découvrir son livre et donc à pouvoir le diffuser. Si un éditeur me lit... (on peut rêver !). En attendant, j'invite mes amis babeliotes avec ados (ou pas) à se le procurer.
Beaucoup de thèmes abordés en bien peu de pages, l'auteure aurait aimé développer davantage mais n'a pu le faire en raison de contraintes indépendantes de sa volonté. Mais elle réussit quand même à faire passer des messages importants, notamment qu'il faudrait faire confiance à un jeune qui a la chance de savoir ce qu'il a envie de faire de sa vie, au lieu de lui imposer une filière soi-disant plus valorisante. Nous avons encore bien du chemin à faire en France à ce niveau, nous n'avons toujours pas compris que les métiers manuels sont indispensables à notre économie, sans eux notre vie quotidienne serait juste impossible ! Tant de savoir-faire se perdent aujourd'hui, tant d'artisans voient leurs métiers disparaître faute d'apprentis à qui transmettre... Mais revenons à notre histoire, je me suis emballée, là !
Le harcèlement auquel Zoé fait face, un autre problème récurrent, surtout au collège. Et encore, Zoé a de la répartie, ce qui lui permet de limiter les dégâts, nombre de jeunes victimes n'ont pas la faculté de répliquer quand on les attaque. J'aurais aimé voir ce thème davantage développé, ainsi qu'un autre : le racisme, ou plutôt dans ce cas-là la crainte de révéler ses origines, sous peine de perdre sa popularité. Cet aspect m'a rappelé un autre roman jeunesse, "Le mur des apparences" de Gwladys Constant, où la fille la plus en vue du lycée cache la réalité de sa vie sous des mensonges.
Pour conclure, ce petit roman sans prétention est bien écrit, un vocabulaire simple adapté aux jeunes lecteurs mais sans les prendre pour des niais (ça arrive, hélas), de l'humour, une héroïne très sympathique à laquelle s'identifieront sans doute de nombreuses collégiennes, des thèmes très intéressants, j'ai passé une heure bien agréable à le découvrir. Mon seul regret, mais je l'ai déjà écrit : j'aurais aimé en avoir plus !
Je souhaite à Ecrivore d'arriver à faire découvrir son livre et donc à pouvoir le diffuser. Si un éditeur me lit... (on peut rêver !). En attendant, j'invite mes amis babeliotes avec ados (ou pas) à se le procurer.
