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Citations sur La volonté de changer (38)

Personne ne parle du rôle que jouent les standards patriarcaux de la virilité, qui contribuent à apprendre aux garçons que c'est leur nature de tuer, et qu'ils ne peuvent rien faire pour changer cette nature – du moins rien qui laisserait leur masculinité intacte. Le fait que notre culture prépare les hommes à embrasser la guerre justifie d'autant plus qu'ils soient tous endoctriner, afin qu'ils adhèrent à cette idée patriarcale qui leur dit que c'est leur nature de tuer et de prendre plaisir au meurtre.
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Dites que vous êtes féministe à un homme, et le plus souvent il vous verra automatiquement comme une ennemie. Vous risquez d'être considérée comme une femme qui déteste les hommes. (p. 136)
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La masculinité offre aux hommes un moyen de reprendre contact avec eux-mêmes, en découvrant ce qu'il y a d'essentiellement bon dans le fait d'être un homme, et en permettant à chacun, homme ou femme, de constater qu'il y a de la gloire à aimer les hommes.
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Le patriarcat est la maladie sociale la plus dangereuse pour le corps et l'esprit masculins.
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Garbarino écrit : "Où et comment les garçons apprennent-ils ce que c’est d’être un homme ? Bien trop souvent, ils semblent l’apprendre des médias de masse et des garçons les plus en vue au sein de leur communauté, en particulier leurs camarades. Les amis d’un garçon sont pour lui les arbitres de ce qui est masculin et de ce qui est féminin.
La résilience des garçons au sein d’une communauté dépend donc de notre capacité à changer les attitudes machistes qu’ils adoptent dans leurs groupes d’amis, et à élargir leur conception de ce qu’est et fait un homme véritable."
(...)
Franchement, il est difficile de comprendre pourquoi ces hommes qui en savent tant sur la façon dont la pensée patriarcale nuit aux garçons sont incapables d'appeler le problème par son nom véritable et, ce faisant, de se donner la possibilité de concevoir un monde où les sentiments des garçons pourraient réellement être pris au sérieux. Peut-être gardent-ils le silence parce que toute critique du patriarcat conduit nécessairement à envisager que la réponse pourrait être la conversion à la pensée et à la pratique féministes. Si tant d’hommes qui se questionnent sur la vie affective des garçons refusent de considérer la théorie féministe comme une aide, c’est aussi en grande partie parce que ce mouvement a accordé très peu d’attention au développement affectif des garçons, à cause du ressentiment envers les hommes d’une partie des féministes.
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7. « […] C'est peut-être cette même impuissance par rapport aux hommes adultes au sein de patriarcat qui conduit les femmes à faire un usage destructeur du pouvoir affectif qu'elles exercent sur leurs garçons. C'est pour cette raison que les foyers monoparentaux dysfonctionnels où règne le sadisme maternel sont un endroit tout aussi malsain pour élever des garçons que les foyers biparentaux dysfonctionnels où le sadisme maternel est de toute façon la norme. […]
Les femmes ne sont pas naturellement plus capables d'amour que les hommes ; prendre soin des autres ne les empêche pas de se rendre coupable de maltraitance affective. La culture patriarcale a une tendance si forte à présupposer que les femmes sont aimantes et capables d'intimité, que l'incapacité d'une femme à acquérir les compétences relationnelles qui rendraient l'intimité possible passe souvent inaperçue. Si on encourage la plupart des femmes à acquérir des compétences relationnelles, une mauvaise estime de soi les empêche parfois d'appliquer ces compétences de manière saine. » (p. 180)
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6. « Sans l'ombre d'un doute, l'un des premiers actes révolutionnaires du féminisme visionnaire dont être de restaurer la masculinité en tant que catégorie biologique et éthique sans lien avec le modèle du dominateur. C'est pour cette raison que l'expression "masculinité patriarcale" est si importante : car le patriarcat réduit toujours la différence masculine au droit suprême des hommes à dominer les autres par tous les moyens nécessaires, qu'il s'agisse des femmes qui sont leurs subordonnées ou de tout groupe jugé plus faible. Pour rejeter ce modèle en faveur d'une masculinité féministe, il nous faut définir la masculinité comme un état plutôt que comme une performance. Ce que nous devons appeler l'être masculin, l'être-homme, la masculinité, c'est la bonté essentielle au cœur d'une personne, d'un corps humain qui possède un pénis. Beaucoup d'écrits critiques au sujet de la masculinité défendent l'idée qu'il faut se débarrasser de ce terme, qu'il faut "mettre fin à l'homme". Cependant, une telle position renforce l'idée qu'il y aurait quelque chose de fondamentalement mauvais, malfaisant ou indigne dans la masculinité. » (pp. 144-145)
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5. [Robert Jensen, _Patriarchal Sex_] : « Il est fort instructif de s'attarder sur le sens du principal mot familier que les hommes emploient pour parler des rapports sexuels : "baiser" ('fuck'). Baiser une femme, c'est avoir des rapports sexuels avec elle. Baiser quelqu'un dans un autre contexte […] c'est lui faire du mal ou le tromper. Lorsque le mot est lancé comme une simple insulte ("va te faire foutre", 'fuck you'), c'est dans le but de dénigrer, et il sert souvent de prélude à la violence ou de menace de violence. Le sexe dans le patriarcat, c'est la baise. Quel meilleur témoignage du pouvoir du patriarcat que le fait que nous vivons dans un monde où les gens continuent d'utiliser le même mot pour sexe et violence, tout en résistant à l'idée que la violence sexuelle est quotidienne, et prétendent s'indigner lorsqu'un rapport sexuel devient ouvertement violent. » (cit. p. 112)
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4. « Comme c'est le cas pour beaucoup d'hommes aujourd'hui, il lui était beaucoup plus facile d'accepter l'idée d'un salaire égal pour un travail égal, le partage des tâches ménagères et les droits reproductifs, que d'accepter la nécessité d'un développement affectif commun. Il est plus difficile aux hommes d'accomplir ce travail de développement affectif, car il exige des individus qu'ils soient conscients de leurs émotions, qu'ils les éprouvent. Or, le patriarcat récompense les hommes qui ne sont pas en contact avec leurs sentiments. Lorsqu'ils se livrent à des actes violents, que ce soit à l'encontre des femmes, des enfants ou d'hommes plus faibles, ou dans le contexte d'une violence socialement approuvée comme celle de la guerre, les hommes sont mieux à même de répondre aux exigences du patriarcat s'ils ne ressentent rien. Les hommes capables d'éprouver des sentiments se retrouvent souvent isolés des autres hommes. Cette peur de l'isolement sert souvent de mécanisme pour empêcher les hommes de développer leur conscience affective.
[…]
Les hommes pauvres ou issus de la classe ouvrière, enfants ou adultes, incarnent souvent les pires aspects de la masculinité patriarcale : ils se comportent de manière violente parce que c'est le moyen le plus facile, le moins coûteux de prouver sa "virilité". Si l'on n'arrive pas à devenir un président, un riche, un leader public ou un patron pour prouver qu'on est "vraiment un homme", alors la violence devient un ticket d'entrée dans le concours de la virilité patriarcale, et c'est la capacité à faire violence qui hiérarchise les compétiteurs. » (pp. 96-97)
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3. « Si la critique féministe nous a offert de brillantes critiques du patriarcat, elle a produit très peu d'idées judicieuses sur la masculinité alternative, surtout en ce qui concerne les enfants. Parmi les féministes qui ont donné naissance à des garçons, beaucoup se sont montrées réticentes à remettre en question certains aspects conventionnels de la masculinité patriarcale, lorsque leurs garçons ont voulu embrasser ces valeurs. […] De nombreuses mères seules, féministes éclairées mais disposant de ressources économiques limitées, n'avaient tout simplement pas le temps de s'efforcer à proposer à leurs fils des alternatives conséquentes à la masculinité patriarcale. » (p. 60)
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