Quel sentiment étrange que la lecture de ce tome. D’un côté, nous avons une romance qui avance et se déploie, de l’autre une intrigue pleine de creux et de bosses qui donne l’impression que l’autrice avance par à coup et oublie de tout présenter. Etrange.
Comment Raeliana… reste un très bon divertissement drôle et efficace avec un duo un peu loufoque derrière leur sérieux apparent et leur jeu de dupes. C’est dynamique, pêchu, inattendu souvent, avec une petite dimension politico-religieuse fun. On se plaît à suivre Raeliana et son duc dans leurs aventures, on ne s’ennuie jamais à leurs côtés et ils ont de bonnes répliques.
Mais je dois avouer m’être sentie un peu perdue à plusieurs reprises dans ce tome quand l’autrice décide de virer de bord ou d’introduire de nouveaux personnages et nouvelles dimensions, c’est souvent trop brutal, donc artificiel, dommage. Je me suis cependant amusée de voir la dimension religieuse portée par un ancien prêtre aux allures de gamin qui va tomber sous le charme inattendu de notre héroïne et qui va tout faire pour s’en rapprocher et en faire sa disciple, quitte à la nommer comment étant sa « petite fille ». C’est totalement saugrenu. J’ai aussi trouvé divertissant qu’on revienne sur la dimension politique à travers une énième tentative d’assassinat ratée où Raeliana est visée pour s’en prendre à son fiancé par son intermédiaire. Cependant tout cela, aussi amusant que ce soit, est bien léger il faut le reconnaître et il ne faut pas chercher une histoire profonde et travaillée ici. Ce n’est qu’un divertissement.
On retrouve cette branche du divertissement dans la relation entre nos héros. En effet, voir le Duc tomber sous le charme de sa fiancée sans bien comprendre est un des tropes que je trouve le plus sympa dans ce type d’histoire. J’aime voir quelqu’un de sérieux et sûr de lui, intelligent même, succomber et ne rien voir, ne rien comprendre. Les situations où cela apparaît sont nombreuses et on aime le voir protéger et prendre soin de Raeliana tout en la taquinant sans réaliser ce que ça dit sur lui. Les autrices mettent très bien en scène cela avec des scènes charmantes et romantiques à souhait où un geste, une parole suffit. D’ailleurs ceux qui entourent Wyknight l’ont bien compris, eux, il n’y a que lui qui ne voit rien. C’est une charmante évolution qui sera assurément exploitée par la suite.
Ainsi cette comédie romantique entre religion, politique et approfondissement de ce faux couple a-t-elle offert un bon divertissement avec ce tome, amusant et charmant le lecteur grâce au duo détonnant qui est le sien. C’est léger, c’est frais. Il ne faut rien chercher de sérieux mais c’est justement ce qui amuse. C’est toujours charmant de voir quelqu’un qui se croit le plus malin tomber dans le piège de l’amour.
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