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Dernières critiques
L'Encyclopédie du Merveilleux, tome 2 : Les Fées

Un album magnifique pour les amoureux des fées.

Court mais complet avec différentes catégories de cette créature si magique avec tous ses mystères.



Des plus malicieuses au plus douces, on en apprend à chaque page. Sur ce qu’elles aiment, où elles vivent, les choses qui les repoussent etc…



Les illustrations sont trop belles et cela fait un joli livre de collection dans la bibliothèque !
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L'Encyclopédie du Merveilleux, tome 4 : Les M..

Petite encyclopédie pour les plus jeunes au concept original : un tome = 1 illustrateur/trice et un univers autour des créatures invoquées afin de créer une vraie histoire englobant l’encyclopédie. J’avais déjà beaucoup aimé les Sorcières que Benjamin Lacombe avaient illustré, je suis contente d’y retourner pour découvrir l’univers de Stan Manoukian et ses monstres en peluche !



Nouveau tome beau et touchant de cette encyclopédie du merveilleux. J’aime que les auteurs associent histoire contemporaine d’un ado ne trouvant pas sa place aux créatures monstrueuses qu’ils présentent. C’est riche, exhaustif, amusant. On parle aussi bien de monstres mythologiques, surnaturels, légendaires que réels ou sacrés. C’est un joli complément au numéro de Little Urban sur les monstres mythologiques. Surprenant et émouvant !
Lien : https://lesblablasdetachan.w..
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L'Encyclopédie du Merveilleux, tome 4 : Les M..

Incontournable Décembre 2023





La réputation de Benjamin Lacombe n'est plus à faire, pour celui qui dirige la collection des Encyclopédies du Merveilleux dont fait parti "Les Monstres", mais je suis également impressionnée par le duo formé de Sébastien Perez et Stan Manoukian, qui nous livrent un ouvrage de référence fort complet, d'une grande beauté graphique et d'une richesse quand à la diversité des origines et des folklores en présence.









Fait notable, ce documentaire a sa petite histoire en fond de trame, celle de Lucas. Un jeune adolescent qui d'entrée de jeu nous parle du placard, celui où il se cache dans son costume bleu-vert de monstre poilu. À intervalles régulier, Lucas nous livre un fragment de son quotidien. Depuis qu'un autre ado l'a traité de "monstre", Lucas s'est refermé sur lui-même, au sens figuré comme au sens propre. Il s'isole des autres, en affichant l'air neutre et froid de celui que rien n’atteint. Il se cache dans un placard, pour s'y sentir à l’abri, loin de regards qui semblent malveillant, loin de la possibilité de se faire encore traité de monstre. Mais Lucas, depuis qu'il s'est caché dans le placard de Tom, lors d'une fête, a gardé un petit coquillage découvert dans ce même placard. Il trouve enfin le courage d'aller le laisser sur le pupitre de Tom. À son retour chez lui, Lucas se fait la réflexion que son reflet dans le miroir n'a rien d'effrayant. Il décide que ce mardi matin, les choses se dérouleront autrement. Laissant derrière lui sa peau de monstre, troqué pour un chandail multicolore, Lucas laisse un sourire se dessiner sur son visage. Alors qu'un autre ado commence à rire, Tom intervient en lui ordonnant de se taire. Et il sourit à Lucas. "Jamais plus Lucas n'entrera dans un placard", lit-on.





Oh. Alors il s'agissait de ce genre de "placard"? C'est bête, il m'aura fallut la dernière page pour saisir. "Le monstre du placard", on se demande quelle raison Lucas a de se sentir si mal face au mot "monstre" et pourquoi l'allégorie du placard. Je me sens un peu bête, pour le coup, car c'est évident maintenant que j'arrive à la fin. On a traité Lucas de 'Monstre" en parlant de son orientation sexuelle et le placard est bien celui dont on se sert pour parler de "Coming in" et de Coming out". Pauvre Lucas. En même temps, c'est une excellente idée de se servir de cet axe pour traiter des monstres. Non pas que la diversité sexuelle soit monstrueuse, pas du tout, mais elle a été définie comme telle par nombre d'instances: Plusieurs sectes, nombre de religions, les conservateurs plus ou moins radicaux, les homophobes de tout appartenances, les intolérants de toute origines, et même les psychiatres et psychanalystes ont passé par là. Rappelons que le DSM-III, répertoire des troubles et maladies mentales, définissait l'homosexualité comme une déviance, une maladie. Bref, je vois tout-à-fait le parallèle à faire entre le terme "monstre" et l'orientation de Lucas, mais je le déplore énormément, bien sur.





En outre, "monstre" aurait pu définir à peu près n'importe quelle différence chez un jeune. Ce qui est "déviant", "atypique", "rare" ou encore "original" est souvent ramené à ce terme, qui sert ce qui étonne, ce qui sort de la norme et qui, ultimement, effraie les gens, surtout les moins tolérants et les plus psycho-rigides. Or, c'est de ces créatures qui effraie dont il est question dans ce documentaire.





En ordre, nous avons:





Les monstres mythologiques

Les monstres de Foire

Les Monstres des mers

Les Monstres de Fiction

Les monstres Créatures

Les Monstres de la nuit

Les monstres de Légendes

Les Monstres fabriqués par les humains





Certaines pages proposent des catégories "générales" sur les attributs, les cachettes, les traces, les bruits, les remèdes aux monstres, les monstres sacrées et où peut-on trouver les monstres.





Certaines monstres ont droit à une page de texte pour livrer leur histoire, ainsi qu'une pleine page d'illustration ( D'eux). Les autres pages sont des classement par catégories de monstres avec un petit texte, leur illustration et leur affiliation par origine et pays.





Je constate, à la lecture de certaines des histoires de monstres que certains le sont par la faute des autres ou qu'ils le deviennent dans le regard des autres. Ainsi, Méduse, prêtresse d'Athéna, qui a été violée ( le terme employé est 'outragée") par Poseidon, se fait imposer une métamorphose pour avoir été abusée du Dieu de la mer par Athéna elle-même. Ah, les vieilles histoires de jalousie des Dieux grecs, si superficiels. N'empêche, il y a encore des endroits dans le monde où les femmes se font accusées de s'être fait agressée pour des motifs aussi stupides et puérils que dans le cas de Méduse. Et c'est elle qu'on qualifie de "monstre"?

C'est le cas, fictif, de Quasimodo, le "Bossu de Notre-Dame, personnage célèbre de Victor Hugo, ainsi que Joseph Merrick, cas réel, un jeune homme né avec une maladie génétique rare qui lui vaudra le pseudonyme "Elephant Man", dont l'histoire a donné naissance à un film. Dans les deux cas, leur apparence a été jugée "horrible", "monstrueuse", mais au final, dans un cas comme dans l'autre, c'était des hommes ordinaires et sains d'esprit au fond d'eux. Ce qui contraste dans leur histoire est que la monstruosité est purement physique et qu'elle l'est selon les critères des autres. Comme je l'ai lu un jour: La laideur est une tare que l'on ne pardonne pas facilement ( particulièrement vrai envers les femmes). Dans cette veine, les "monstres de foire" sont des humains avec différentes maladies ou anomalies génétiques, tous des cas de physique hors-norme, qu'on a employé dans des cirques ou des expositions. Ça a de quoi rendre inconfortable pour les modernes que nous sommes, mais rappelons nous qu'à pareils époque, on admettait l'infériorité des femmes, l'échelle des races humaines et la supériorité des Blancs, alors bon, on était dans une drôle d'époque où tout se prêtait à flatter son égo ( surtout les hommes blancs européens chrétiens et "civilisé".

D'ailleurs, dans la rubrique 'ce qui transforme en monstre", nous avons un autre exemple de superficialité humaine avec les "gueules cassées", soit les soldats de la 1er guerre mondiale ayant eu de graves blessures, "regardés avec dégout ou pitié". Sympa, bravo pour la reconnaissance! ( Notez le sarcasme)





Parmi les apparitions notables, nous avons le Kraken, ( et les monstres de la mer bien plus nombreux que le croyait, wow!) Curieusement, la sirène n'y figure pas. Étrange, ce ne sont pas des créatures très sympathiques, ces bouffeuses de viande humaine, pourtant.





Il y a également Cthulhu, ce nom imprononçable qui est la vedette d'une nouvelle de l'écrivain américain Howard Philips Lovecraft. Nous trouverons à sa suite les monstres de la fiction, dont le monstre Jabberwock de l’univers d'Alice aux pays des merveilles, Quasimodo, déjà mentionné, Mr Hyde, Moby-Dick et même les Kaiju , dont le très célèbre Godzilla. Notons également la pleine page consacrée au Monstre du Loch Ness, entité quasi épidémique dans les romans policier à saveur mystérieuse en littérature jeunesse.





Dans les monstres de la nuit, nous avons le Baku, le croquemitaine ( aussi appelé "Bonhomme sept heure) , le trop connu Dracula qui est lui aussi formidablement surreprésenté en littérature jeunesse et dans le monde du cinéma, Freddy Kruger et Nian, bête maléfique de Chine.





Mention spéciale aux divers moyens de se prémunir des monstres, surtout la couette ( ou tout autre couverture moelleuse), le moyen privilégié des enfants!





Dans les créatures de légendes, nous avons le Yéti, le très effrayant Wendigo ( issu des croyances autochtones d'Amérique du Nord) , le ningen ( du Japon), le Chupacabra , la bête de Gévaudan et le Hraesvelg ( ne me demandez pas de prononcer ce mot!).





Re-mention spéciale aux ''monstres sacrés", ces atypiques géniaux aux talents parfois injustement inconsidéré, mais qui ont changé le monde. Ainsi, pour citer le livre: "Celles et ceux que l'ont appellent des "monstres sacrés" sont en fait des icônes!" Yup. Des icônes comme Edith Piaf, Leonardo Da Vinci, Sara Bernhardt, Mozart, James Dean ou encore Albert Einstein.





Enfin, il y a les monstres créés par l'homme, comme le très incontournable ( autant par le haut que par les côtés) "monstre de Frankenstein", souvent appelé lui-même Frakenstein, alors qu'il s'agit de son créateur. Notons les autres: Les virus ( dont un certain très célèbre en ce moment) , L'IA, le très potentiel monstre en devenir dans un avenir très rapproché, les monstres mécaniques ( les vedettes de moult films de science-fiction) et même les monstres humains comme celui dit "De Rostov" un meurtrier en série aux tendances cannibales.





Bien sur, les monstres sont innombrables, mais ce bel album vous en fera découvrir ( ou redécouvrir) certains des plus notables, sans oublier ceux de régions moins occidentales.





Les illustrations sont époustouflantes, dans des palettes de couleurs souvent dans les tons rouges, verts et bruns, du calibre des beaux livres qu'on se plait à collectionner. J'aime beaucoup le soin apporté à la posture de certains personnages, la richesse des dégradés, le soucis du détail et même la présence de version miniatures qui accompagnent certains des personnages les plus solitaires ( dont Méduse et Monsieur Merrick). Certaines illustrations sont sympathiques, mais certaines sont un peu plus effrayantes, il faudra voir du degré de confort de la lectrice/du lecteur quand à leur degré de frayeur. Personnellement, je les trouve surtout très belles.





Côté lecture, je pense que pour la lecture solo, il conviendra au 3e cycle ( 10-12 ans) plus qu'aux autres cycles, mais d'habiles lecteurs et surtout des amateurs de monstres et créatures fantastiques pourraient apprécier ce livre parmi le 2e cycle ( 8-9 ans). Quand au 1er cycle, les 6-7 ans, je pense que je laisserais le soin à papa, maman, tuteur, adulte responsable de juger, car il faudra assurément un lecteur plus habile pour leur en faire la lecture, mais ayez bien en tête que les 6-7 ans et moins peuvent être impressionnés par le contenu ( oh, que si! L'imagination est fertile dans ce groupe d'âge, ne sous-estimez pas cet aspect).









On dit souvent que les monstres exposent les faces sombres de l'humanité, mais je constate que c'est parfois le contraire: Ce sont les humains qui exposent leur face sombre en nommant "monstres" des personnes et entités qui ne le sont pas. Qu'ils servent à éduquer, à mettre en garde, à poser des canons esthétiques, à hiérarchiser le vivant, à faire peur, à stigmatiser l'atypie ou à favoriser des réflexions, les monstres fascinent depuis des temps fort reculés et ils feront toujours parti de nos histoires, sous des formes renouvelées, ou bien ancrées dans nos folklores et nos cultures. Reste à savoir ce qu'ils vous feront apprendre du monde comme de vous-même.









Pour un lectorat du 3e cycle primaire, 10-12 ans+









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