Avec le Magasin des souvenirs: Charlotte & Anna, Katharina Fuchs nous offre un splendide roman choral. Deux femmes, deux fortes personnalités, deux classes sociales éloignées mais deux femmes qui ont aimé et qui aiment ...

Charlotte est l'héritière d'une riche exploitation terrienne en Saxe, Anna est la fille d'une très modeste famille de la Vallée de la Spree. Charlotte ne vit que pour la terre, les récoltes, ses chevaux, et aspire à succéder à ce père qu'elle vénère mais c'est une femme. Anna, son diplôme de couturière en poche, part vivre à Berlin nous sommes en 1919;

Les années se succèdent, amours passions, montée du nazisme, les années de guerre, la chute , l'arrivée des forces alliées et surtout l'arrivée des russes...

Ce roman foisonnant se dévore. Tout à la fois saga familiale, roman historique, photographie de la société allemande , rien n'est omis ni oublié.

Un premier tome qui ne peut que nous donner envie de découvrir le destin de Thérèse & Gisela .

Ce deuxième volet aborde la période de l’après guerre et la reconstruction de l’Allemagne.

L’histoire est abordée par le biais de la vie de la deuxième génération.

On découvre les difficultés rencontrées liées à un pays ravagé également par la fin de la guerre, fracturé par son partage et sa reconstruction économique et toutes les conséquences sur la vie quotidienne des allemands.

On oublie simplement par notre vision et par l’enseignement de l’histoire de la seconde guerre mondiale que les difficultés et souffrances furent pour les deux côtés des protagonistes.

C’est l’intérêt principal de ce livre: une interprétation différente.

Est développé également la place de la femme dans cette société en pleine évolution, notamment son affirmation par le travail qui semble couler de source de nos jours.

Une lecture intéressante.

❤

Entre amitiés , amour, décisions dur a prendre, les 2 grandes guerres,le courage , la passion , la désillusion ,les privations en Allemagne (ils ont aussi pris cher)....



Anna et Charlotte nous embarquent dans leurs histoires...leurs histoires de Femmes avec un grand F !



Couverture qui illustre tellement bien leurs histoires oui avec un s , parce qu'elles en ont vécu plus d' une....



J' ai hâte de lire le second opus

Pour ce tome 2, nous passons à la génération suivante, même si nous aurons régulièrement des nouvelles des anciens...



Therese , le fruit des amours de Charlotte et son amant Leo, se lance dans des études juridiques, comme son père , avocat. Mais dans l'Allemagne de 1953, les préjugés ont la vie dure et le machisme s'affiche ouvertement sur les bancs de la fac et dans les tribunaux. Qu'importe ! Au prix d'humiliations incessantes, de travail acharné, Therese réussira.

Mais Therese vit mal son visage déformé et se fait petite souris grise, alors que sa belle-soeur rayonne...

Gisela a épousé le frère de Therese, et est aussi douée que sa mère dans la couture. Son talent est reconnu par des professionnels, mais elle aussi, se heurte à un mur : une femme est plus utile à la cuisine et doit suivre son mari en toutes circonstances.



Parallèlement à ces deux destins de femmes, nous suivons aussi celui de l'Allemagne coupée en deux, avec ces familles obligées de quitter un proche pour se rapprocher d'un autre, vivant à l'Ouest, tous ces propriétaitres terriens, expulsés pour laisser place aux coopératives de l'Est. Ces départs sont bien-sûr des déchirements pour les intéressés et montrent toute la stupidité de la guerre, et ses illogismes.



Encore une fois, cete saga familiale , en plus d'être divinement agréable à lire, est très instructive. Katharina Fuchs choisit de ne montrer les dégâts de la deuxième guerre mondiale, uniquement du côté allemand. Jamais , on ne saura ce que faisaient les personnages officiers pendant la guerre... Aussi , lorsqu'un personnage rentre après dix ans de camp russe, notre empathie va vers lui, ses traumatismes, sa femme qui ne le reconnait pas , mais doit s'accommoder de la situation.

Je dois dire que lire cette trilogie depuis trois jours , alors qu'aujourd'hui la France et les Alliés fêtent le débarquement de Normandie, alors que les informations nous montrent toutes ces tombes américaines alignées, que des vétérans sont présents aux cérémonies, avec leurs beaux visages ridés et leur médailles, est particulièrement bizarre..

Si ces deux tomes lus montrent une chose , c'est bien les dégats présents et à venir, matériels et psychologiques, que provoquent les guerres.

Mais quelle réussite que cette saga, prenante, addictive, instructive et diablement agréable à lire.

Cette histoire serait parfaite en série télévisée...

Encore une saga familiale me direz-vous ?

Certes mais son intérêt est le regard qu’elle donne sur les grands événements du siècle dernier, notamment les deux guerres, mais du côté allemand.

Nous sommes habitués à ce genre de récit avec notre analyse du côté français avec « les méchants allemands «  qui sont venus attaqués les « gentils français « .

On passe souvent sur le fait que la population des deux côtés a subi de lourds préjudices, souffert de la guerre et de ses conséquences, perdus des êtres chers et également que tous les allemands n’adhéraient pas forcément à la politique de leur pays.

L’histoire est rythmée par l’existence de deux familles allemandes d’un niveau social différent et s’alterne par chapitre.

Ce roman est vivant, de lecture facile et on est rapidement en immersion.

On referme ce livre en ayant hâte de découvrir la suite.

Suite du 1er opus « le magasin des souvenirs » charlotte&anna que j’avais lu l’année dernière.

Gros coup de coeur

On retrouve cette fois l’histoire après guerre, entre Thérèse qui se bat pour devenir juge malgré des profs misogynes et Gisèle qui a peur de se lancer dans le stylisme.

J’ai été captivée dès le début et jusqu’à la fin. Malgré les 500 pages, on ne voit pas le temps passé et on dévore ce roman.

C’est un roman choral dont les chapitres alternent de narrateur entre les différents personnages : Thérèse et Gisèle bien sûr mais aussi le mari de Gisèla….

Le 1er tome se déroulait pendant la guerre, ici, on est plusieurs années après en Allemagne, dans la situation où elle est divisée en 2.

Je vous conseille vraiment cette saga, j’ai adoré. Il me reste à découvrir dernier opus,le tome 3.

L’autrice s’est inspirée de l’histoire de ses grands mères pour cette saga.

Si je lis souvent des romans se passant et décrivant la deuxième guerre mondiale du côté des "gentils", le hasard de mes lectures m'a récemment amenée de l'autre côté, du côté des "méchants", du côté des Allemands. Et la littérature a ceci de supérieur à l' Histoire ( avec un grand H), c'est qu'en tant que lectrice , on est obligée d'avoir de l'empathie pour les personnages... Et c'est cette ambiguité qui est intéressante, dérangeante, grinçante...



L'Ambition du bonheur est le premier tome d'une trilogie qui raconte, grâce à des personnages féminins, l'histoire de l'Allemagne de 1913 à 1953 (environ).

Pour cette histoire, l'autrice s'est inspirée de la vie de ses deux grands mères, toutes deux nées en Octobre 1899. Deux femmes qui ont traversé deux guerres mondiales, l'une, Anna, naquit dans un petit village de la forêt de la Sprée et l'autre Charlotte , dans un riche domaine agricole de la Saxe. Des femmes qui ont perdu des êtres chers de façon accélérée.. et qui, matériellement, perdront tout et reconstruiront tout. Des années dures, des dirigeants avec lesquels , elle n'étaient pas d'accord, des femmes qui ont souvent "fermé leurs gueules", parce que la violence , à cette époque, on n'en parlait pas. L'une a eu le ventre vide, et a formé des alliances, de belles amitiés avec d'autres femmes, pour survivre. De leur enfance, puis adolescence à l'âge adulte, c'est tout un pan de l'histoire du monde qui se dessine. Et on comprend pourquoi et comment, Hitler et le Nazisme ont pu arriver au pouvoir... Et on comprend pourquoi, sans que jamais Katharina Fuchs se fasse donneuse de leçons . C'est une saga familiale, on montre, on suggére, on fait confiance à l'intelligence du lecteur sans insister lourdement. Et si au détour d'un passage, elle montre la violence, elle n'est pas complaisante, elle tient la main de sa lectrice et jamais ne la lâche...



Ça a été comme je le disais , très ambigü , très bizarre pour moi, de passer de l'autre côté, du côté des "méchants" , d'autant plus que j'ai regardé il y a peu de temps, une série télévisée ( Masters of the air ) , qui raconte les bombardements du côté des aviateurs Alliés. Avec ce roman, c'est comme si les deux histoires se complétaient, s'interpénétraient. Dans ce roman , on voit "qui "est frappé par ces bombes, on voit la peur, on voit les ruines, les ventres vides, les mères protégeant leurs petits, on voit les "méchants" qui ne sont que des gosses, on voit "nos gentils, " devenir des "méchants"...



J'ai déjà commencé le tome 2, qui racontera la vie des filles d'Anna et Charlotte, leurs parcours, dans l'Allemagne de l'après guerre , côté ouest.

Une saga familiale riche , instructive, et très agréable à lire...

Berlin 1919, le grand magasin de la ville embauche des vendeuses.

Pour Anna, jeune couturière de 19 ans, c'est une chance afin d'échapper à la pauvreté et aux privations de sa vie dans la forêt de la Sprée.

Quant à Charlotte, issue d'un milieu plus modeste, elle est inteoduite dans la bonne société de Leipzig par sa tante et le mari juif de celle-ci.

Une époque clé pour ces deux jeunes filles qui vont devoir faire des choix qui chambouleront leur existence.



Mon avis:



Le résumé me plaisait déjà énormément, mais la lecture du livre n'a fait que confirmer ma première impression. Très vite, l'histoire se met en place et captive le lecteur.

On s'attache aux personnages de Charlotte et Anna, dont la forte personnalité va être une force pour affronter les malheurs infligés par la Seconde Guerre Mondiale.



Le premier tome d'une saga historique richement documentée, et bien écrite ou chaque mot a sa place.

De fabuleux portraits de femmes au destin bouleversant, inspirés de ceux de la famille de l'autrice.