Un mélange de « Zak et Crysta » et du « Monde des Borrowers » : « Le petit Peuple » reprend les bases des aventures des lutins et autres créatures du monde invisible. Sepia plonge petits et grands dans un périple mille fois lu et pourtant, mille fois adorés. Mais pourquoi changer une équipe qui gagne ?! Les lutins et les humains ont toujours eu ce lien indéfectible qui permet de narrer moult récits, notamment les voyages initiatiques des uns dans le monde des autres.
C’est le cas de la jeune Bera qui est bien déterminée à démontrer que les deux civilisations peuvent s’entendre et même… s’entraider ! Encore faut-il y croire. Ce qui est loin d’être le cas de son peuple qui prend sa décision pour une ineptie. De même qu’en passant dans les terres des Korrigans – autres lutins plus « sauvages » – leur cheffe s’est mise dans une colère noire ! Vraiment pas facile de laisser libre cours à ses idées dans ce genre de contexte, mais Bera va de l’avant pour, enfin, rencontrer son sa première Granjan.
Si le charadesign est un peu léger, avec beaucoup de personnages très/trop semblables, les décors et les tenues rattrapent grandement ce défaut. L’auteur pousse même la précision en parsemant des fiches explicatives entre les chapitres, qu’on pourrait croire tout droit sorties du livre que la jeune héroïne compte bien écrire pour une meilleure cohabitation « Lutins/Granjans ».
Il suffira d’un coup d’œil sur Fanette, la première humaine du livre, pour comprendre que nous sommes soit à l’époque victorienne, soit un peu avant la première guerre mondiale. Une tenue sans équivoque, dans une ville tout autant d’époque permettant de voir, s’il était encore nécessaire, la différence de vie entre le petit peuple et les granjans, mais également une foule de similitudes. Reste à convaincre les uns et les autres… ce qui n’est pas gagné à voir l’attitude de la cheffe Korrigan !
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