Citations de Abbé Pierre (114)
Il faut que la voix des hommes sans voix empêche les puissants de dormir.
A quoi rime d'être heureux sans les autres ?
La liberté, c'est l'aptitude à l'amour.
L'humanité est une tribu qui doit traverser un désert, conquérir plus qu'un continent : la Terre.
Je me suis rendu compte au fil du temps qu'il est important de bien distinguer le bonheur de l'amour.
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Naturellement tous les humains recherchent le bonheur. Mais vivre une vie chrétienne authentique ce n'est pas rechercher le bonheur à tout prix. C'est rechercher à aimer, quel qu'en soit le prix à payer.
En disant cela, j'ai bien conscience aussi d'une dérive qu'il convient d'éviter et dans laquelle bien des chrétiens très pieux sont tombés: celle du dolorisme. Contrairement à ce qu'on nous a toujours enseigné, le mérite n'a aucun rapport avec la difficulté. Le mérite se mesure à l'amour avec lequel un acte est posé et non à ce qu'il coûte ( dolorisme ) .
Le dolorisme est une abomination et une caricature de la vie chrétienne qui consiste à rechercher la souffrance, ou à s'y complaire, sous prétexte que Jésus a souffert.
Je suis hélas d'accord avec le constat fondamental que fait le Bouddha: tout est souffrance.
Gouverner, c'est d'abord loger son peuple.
Les hommes politiques ne connaissent la misère que par les statistiques. On ne pleure pas devant les chiffres.
J'ai consenti à des situations devant lesquelles soit on fiche le camp (on ferme les yeux, on n'a rien vu), soit on a l'imprudence d'y mettre le petit doigt, et alors on n'en sort plus!
Ne rêvons pas notre vie, faisons-la.
Ne nous payons pas de mot, aimons.
Quand Jésus parle du jugement dernier, il dit: "J'avais faim, j'avais froid, j'étais nu, j'étais emprisonné." Il ne dit pas un mot sur les sacrements, pas un mot sur les vertus, mais il dit: tuas partagé ou tu n'as pas partagé? C'est sur cela que tu es jugé. ça ne veut pas dire que les sacrements, les vertus sont inutiles; mais ce ne sont que des moyens pour apprendre à aimer, le but étant: tu aimeras. Voilà qu'on a donné aux moyens autant d'importance qu'au but, et même, on s'est davantage soucié de voir respectés les moyens!
Le mal, ce qui cloche, est beaucoup plus médiatique que le bien.
Peut-on rester indifférent devant l'appauvrissement de pans entiers de la Population?
C'est la vie qui doit créer la loi. Et non pas la loi, figer la vie.
Nous avons autant besoin de raisons de vivre que de quoi vivre
"Le rôle de tout être humain, c’est de faire la preuve que le monde n’est pas sans raison."
L'Abbé Pierre :
Je ne remplis pas mon devoir de citoyen responsable si je tolère qu'on me dise qu'il n'y a pas d'argent pour loger deux millions de familles qui vivent dans des taudis ! Si la sale guerre était pour demain, là, il y aurait de l'argent. Où le trouve-t-on ? Est ce que je fais mon devoir si je ne me mobilise pas mon énergie pour des évidences comme celle-là ? D'autant que plus que faire de la dépense pour loger ces familles, c'est du manque à perdre si on calcule dans dix ans ; ce que coûteraient les prostitués, l'alcool, les enfants abandonnées, les délinquants en prison à cause de la misère, le dégoût de vivre d'une jeunesse sans avenir...
Etre la voix des Hommes sans voix, de ceux que la douleur réduit au silence, la voix qui montre ce qui est, ce qui se peut, ce qu'il faut faire, ce qui doit se dire, que ça se dise ou que ça ne se dise pas.
Le pire, c'est d'être nié en tant qu'Homme, en tant que peuple. Le pire, c'est d'être exclu de la communauté humaine.
J'ai une préférence pour l'Évangile de Jean. Dès les premiers mots - au commencement était le Verbe -, il ouvre le chemin dans lequel ma vie spirituelle s'est développée depuis 3/4 de siècle : le mystère du Verbe incarné.
La joie emplit le cœur lorsqu'on a
rencontré la certitude que la vie n'est
pas un chemin qui ne va vers rien.
« Mes amis, au secours !
Une femme vient de mourir gelée. »
L’ABBÉ PIERRE, en 1954
Un sourire coûte moins cher que l'électricité, mais donne autant de lumière.
Au couvent, je croyais avoir fait l'expérience de la faim et du froid. Quelle erreur ! Pour les connaître vraiment il me fallait aller dans le monde !