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Critiques de Akram (13)
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L'essence de jusériame

L'histoire démarre par une scène à priori banale où le protagoniste principal Aurul Arleanr est en plein essayage chez un maitre tailleur. Dès les premières lignes, nous cernons la personnalité d'Aurul : C'est un personnage peu sympathique et très dédaigneux qui n'inspire pas la confiance. Ce membre de la ghilde mercantile de Rochère (ville où se déroule l'intrigue), bourré de vices, est très ambitieux. Il vise une nomination au poste hautement stratégique d'intendant du corps des merciers. Pour cela il est prêt à tout, quitte à nuire aux autres notables et notamment à Dural Morisarn, un jeune « loup » des affaires qui semble lui faire de l'ombre.



Pour Aurul la concurrence n'est pas permise, aussi, va-t-il s'attacher les services de Broran, un homme de main au physique effrayant à qui il va dicter un plan simple mais efficace.



Cependant dans un pays aussi peu paisible que le Morvanr, où les mercenaires sont monnaie courante, il arrive souvent que certaines actions en entrainent d'autres par ricochets…



Cette nouvelle se dévore littéralement. le style de l'auteur y est pour beaucoup. On sent qu'Akram prend le temps de choisir ses mots afin de nous permettre d'adhérer à son univers et d'appréhender les enjeux de cette intrigue.



Très bien écrite et structurée, il n'y a pas une partie du récit qui sort du lot et c'est tout doucement que l'auteur nous amène vers le final dans une ambiance sombre et angoissante.
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L'essence de jusériame

Je remercie les éditions Fantasmagorie de nous avoir envoyé une de leur publication.



L’essence de Jusériame est une nouvelle de genre Fantasy écrite par Akram, auteur qui affûte sa plume depuis quelques années et qui nous livre ici sa première publication.



L’histoire démarre par une scène à priori banale où le protagoniste principal Aurul Arleanr est en plein essayage chez un maitre tailleur. Dès les premières lignes, nous cernons la personnalité d’Aurul : C’est un personnage peu sympathique et très dédaigneux qui n’inspire pas la confiance. Ce membre de la ghilde mercantile de Rochère (ville où se déroule l’intrigue), bourré de vices, est très ambitieux. Il vise une nomination au poste hautement stratégique d’intendant du corps des merciers. Pour cela il est prêt à tout, quitte à nuire aux autres notables et notamment à Dural Morisarn, un jeune « loup » des affaires qui semble lui faire de l’ombre.



Pour Aurul la concurrence n’est pas permise, aussi, va-t-il s’attacher les services de Broran, un homme de main au physique effrayant à qui il va dicter un plan simple mais efficace.



Cependant dans un pays aussi peu paisible que le Morvanr, où les mercenaires sont monnaie courante, il arrive souvent que certaines actions en entrainent d’autres par ricochets…



Cette nouvelle se dévore littéralement. Le style de l’auteur y est pour beaucoup. On sent qu’Akram prend le temps de choisir ses mots afin de nous permettre d’adhérer à son univers et d’appréhender les enjeux de cette intrigue.



Très bien écrite et structurée, il n’y a pas une partie du récit qui sort du lot et c’est tout doucement que l’auteur nous amène vers le final dans une ambiance sombre et angoissante.



L’Essence de jusériame fut une lecture divertissante. L’auteur a construit les bases d’un univers plaisant qui mérite d’être développé et enrichi par de nouveaux écrits. A n’en pas douté Akram est un auteur avec un fort potentiel et qui pourrait bien se faire un nom auprès des écrivains de fantasy du moment.
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Malédiction

Un thème peu banal que celui de la "Malédiction". Un mot aussi vaste ne peut donner naissance qu'à un recueil de nouvelles gonflé de créativité et de visions toutes plus éloignées les unes des autres. De la Fantasy, du Fantastique, une nouvelle dystopique (on regrettera justement le manque de SF dans le recueil), il y en a pour pratiquement tous les goûts. Des fins heureuses, ou parfois pas, un peu d'humour, de l'horreur, du suspens, des enquêtes, vous trouverez de tout. Que cela soit pour maudire votre belle-mère, votre voisin ou votre facteur, il y a de quoi vous donner quelques idées. Un long travail que de chroniquer cette oeuvre comme blogueur, mais les lecteurs seront ravis d'avoir autant de choix de textes, avec la diversité et l'imagination qui vont avec, dans un seul bouquin sur un thème qui devrait en intéresser plus d'un. Ne lisez cependant pas tout d'un coup, vous risqueriez de ne plus faire de distinction entre la réalité et la malédiction qui hantent vos lectures ;-)

Avis complet par ici -->
Lien : https://evasionimaginaire.wo..
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L'essence de jusériame

Dans un ambiance moyen-âgeuse, une nouvelle très bien écrite mais un format toujours trop court pour moi !



Le récit est court, un peu plus d'une vingtaine de pages, le décor bien planté, les personnages aussi. On suit l'un d'eux, qui conspire contre l'un de ses opposants. Complots, tueurs, mercenaires, tout y est mais tel est pris qui croyait prendre...



L'avantage c'est que ça se lit vite et bien. Mais mon gros problème est toujours d'être frustrée par ce format qui sert surtout à découvrir la plume des auteurs. J'espère vraiment qu'il basculera plus sur des romans, car là c'est frustrant.



Le potentiel est énorme mais pas utilisé, dommage, même si j'ai aimé, la preuve avec ma note !


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Malédiction

Malédiction est une anthologie dirigée par Kevin Kiffer et auteur de la préface. Dans celle-ci, l'auteur nous apporte des précisions sur leurs naissances et leurs raisons d'être. Ces explications approfondies sont instructives et m'ont permis d'aborder certaines nouvelles sous un autre angle.



Avant même de me plonger dans le livre, je me questionnais si un ou une auteure allait détourner la malédiction et l'exploiter tel un véritable atout pour ses personnages et non un handicap. Parce qu'être maudit, c'est aussi avoir des capacités hors norme (bon qui pourrissent un peu la vie.. ou la mort) mais qu'ils peuvent exploiter de bien des façons et faire d'eux des super-héros (méchants ou pas).

Et oui, certains l'ont fait.



Si de prime abord, les premières nouvelles restent dans un registre classique, peu à peu celles-ci s'en émancipent et vont nous entraîner sur des chemins de plus en plus étranges et surprenants. Encore une fois, cette petite maison d'édition offre un recueil aux textes diversifiés et d'une grande qualité qui donne envie d'aller explorer quelques bibliographies.



J'ai tenté de faire un petit retour pour chaque nouvelle mais l'exercice s'avère difficile, j'ai l'impression de me répéter et je m'en excuse par avance.



Lorsque se consume la lune de l'ourse de Manon Bousquet : Un très beau texte empreint de violence, de tristesse et de cris déchirants qui prend aux tripes et ne peut laisser indifférent. Il y a des nouvelles dont on aurait aimé lire le roman et celle-ci en fait indéniablement partie tant je l'ai aimé, un gros coup de coeur.



L'appel du sang d'Akram : Là également, les événements ne peuvent laisser insensible, la cruauté et l'injustice font partie intégrante du récit. Ces dernières paroles glissées dans un dernier souffle ont titillé ma curiosité et m'ont accompagné tout au long de ma lecture. J'ai beaucoup aimé le contraste entre le texte narratif travaillé avec un soupçon de poésie pour refléter au mieux à l'époque moyenâgeuse à laquelle se déroule la nouvelle et le ton direct, au langage parlé des personnages. L'effet est réussi et apporte beaucoup de vie au texte.



La complainte d'Emerata de David Chauvin : L'auteur revisite, ici, le mythe de la sirène. Il nous en dresse son portrait élégant, plein de grâce et de féminité jusqu'au moment où tout bascule et où l'injustice devient synonyme de la bêtise des hommes. Une très belle rencontre.



Coa et Coacs de Philippe Goaz : Lecteurs et lectrices de fantasy humoristique, cet auteur est pour vous. Je suis fervente du genre et je peine à trouver de quoi me mettre sous les mirettes. Je suis, donc, heureuse et curieuse de découvrir ses romans, maintenant que j'ai gouté sa plume. Un texte drôle, truffé de jeux de mots qui font mouche à chaque fois et où s'opposent des personnages truculents.



Eilwen corbeau blanc de Macha Tanguy : Cette nouvelle est plus longue que les précédentes et pourtant, j'ai eu plus de mal à rentrer dedans, peut-être à cause de l'âge des protagonistes mais de très chouettes idées et un dénouement dont j'ai apprécié la mise en place de chaque pièce.



Les dangers de Samarilla de Guillaume Sibold : Après avoir eu un coup de coeur pour ses nouvelles Sale temps pour un mutant et L'amour au temps des radiations, mon niveau d'attente était un tantinet élevé (autant dire que je l'attendais au tournant avec ma rapière), L'auteur met en scène Conrad Stregoicavar, mélange de Conan et de The Witcher, lors de l'une de ses aventures dans un univers qui fleure bon avec les quêtes secondaires de Skyrim, Mordue, je suis, je vous dis et pas du tout objective.



Radi de Morgane Leproust : Ils s'appelaient Jos et Elmire et Radi était leur salut. Une histoire d'amitié que l'on voit évoluer au fil des pages. Des personnages attachants et une fin très émouvante, Un très beau texte.



Les vases de Soissons d'Olivier Boile : L'auteur mêle Histoire à son histoire en basant sa nouvelle sur Les vases de Soissons. Court récit mais efficace et parfois drôle. Une très bonne surprise.



Epithate de Jean- Pol Bertolo : Dans la courte présentation de l'auteur qui se trouve à la suite de chaque nouvelle, j'ai retenu une phrase de Mr Bertolo : « Il confie que son plaisir est de s'imaginer le lecteur s'approprier l'histoire et y trouver des pistes de réflexion. » Elle reflète, tant et si bien, le récit que je ne trouve pas l'utilité d'en dire plus. D'ailleurs, nombreuses nouvelles de ce recueil offrent de nouvelles perspectives sur le mot "malédiction" et pourraient être à l'origine de débats intéressants.



Le vrai visage de Céline Ceron Gomez : Tout allait pourtant si bien mais après une simple chute anodine, Didier voit sa vie chamboulée... pour le pire. de mon point de vue, il n'est pas question, ici, de malédiction, car le narrateur se voit octroyer un don. Là encore, un bon texte.



Les oniriphages de Siana : Rapidement, j'ai eu beaucoup d'empathie pour le narrateur qui élève sa petite fille, seul. Il a bien peu d'estime pour lui-même et semble au bout du rouleau. Puis j'ai grincé un peu les dents sur certains propos qu'il tient sur sa pitchoune mais il va se rattraper. Une marque, une seule, passée inaperçue et le cauchemar commence. Un texte original.



Les chasses mythes de Amria Jeanneret : Ambiance vénitienne dans laquelle l'autrice revisite le mythe de la dame blanche. De bonnes idées, mais je n'ai, malheureusement, pas accroché à la plume.



La montre de Nathael Hansen : L'auteur s'est inspiré de ses années étudiantes pour cette nouvelle. Un peu plus longue que les autres, plus descriptive, fourmillant de détails de la vie quotidienne. Thomas s'embourbe, perd la notion du temps, qui, lui ne s'arrête pas et ça se ressent bien dans le texte. Idée intéressante.



Mamui Ata de Gregory Covin : Un texte dont les événements se déroulent en mer et ça fait du bien, ce petit vent de noirceur où s'immisce la magie vaudoue. Une ambiance où suinte la peur et où son humidité colle à la peau. Chouette lecture.



L'horloge indique minuit de Florent Leinhart : S'il n'est pas, à proprement parlé, question de malédiction au sens classique, elle y est pourtant bien présente, L'homme n'est-il pas une malédiction pour lui-même, s'infligeant les pires horreurs où chacun de nos actes nous pousse vers un avenir de plus en plus sombre, Un gros coup de cœur.
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Malédiction

La couverture est bien, mais sans plus. Je m'attendais plutôt à un univers plus sombre et plus généraliste. Ici, nous sommes en présence d'un homme à l'allure certes étrange, mais qui ne m'inspire pas trop pour le thème. La typographie me semble adaptée à ce genre.



Le résumé m'intrigue. Nul doute. C'est lui, plus que la couverture décrite ci-dessus, qui m'interpelle. Il met le lecteur face à des questionnements. Je m'attends à trouver des récits sombres à l'atmosphère lourde. Après tout, une malédiction n'est jamais à prendre à la légère. Comment réagirions-nous si nous en étions victimes ?



Une anthologie d'une quinzaine d'auteurs qui nous offrent des pépites sur le thème de la malédiction.

D'ailleurs, qu'est-ce qu'une malédiction ? Un sort ? Une menace ? Une vengeance divine ?

Le prologue nous offre une vision large de cette définition. Point n'est besoin d'en parler ici, je vous laisse le découvrir.



Une anthologie qui regroupe quinze nouvelles n'est pas chose aisée à chroniquer. D’autant que ces récits ont tous leur place au sein de ce recueil. La malédiction est à l'origine de toutes ces histoires, vous vous en doutez bien. Néanmoins, j'ai été curieuse de découvrir de quelle manière les auteurs allaient traiter ce thème vaste et précis à la fois.



Pari réussi !

A la lecture de cette anthologie, je me suis dis que j'allais tomber sur des poncifs. Eh bien non ! Chaque auteur traite du sujet avec sa propre sensibilité et une interprétation tout à fait étonnante. Et c'est ce qui en fait la force. L'origine de la malédiction (qu'elle soit divine ou pas) est ici abordée sous des angles intéressants et j'ai adoré me trouver emportée dans un univers différent à chaque nouvelle. Abordée sur un ton sombre, pesant ou parfois plus léger, la malédiction nous emporte avec elle. On y croise des héros et des antihéros torturés. On attend le moment fatidique où la malédiction sera jetée. Puis, sous quelle forme apparaîtra-t-elle ? Comment se matérialisera-t-elle ? Quelle sera la réaction des personnages principaux et de leur entourage ? Des questionnements qui ont fait que le temps a perdu de sa consistance tant je me suis retrouvée plongée dans ma lecture.



Des plumes envoutantes...

Les auteurs qui ont participé à cette anthologie maîtrisent aisément leur sujet. On sent, sous les mots, jaillir la force des émotions. La plongée dans la folie qu'entraînent les actes des uns et des autres ; le renoncement et la lassitude voire parfois l'étonnement. J'ai apprécié cette écriture fine et précise qui apporte, selon moi, beaucoup de profondeur aux récits. Impossible de ne pas se sentir immergée dans l'époque décrite grâce aux descriptions (courtes, mais maîtrisées) que requiert cet exercice de composition. J'ai pris plaisir à découvrir des auteurs que je ne connaissais pas et qui méritent d'être lus.



Si vous souhaitez passer un agréable moment sur un thème intéressant, je vous conseille vivement cette lecture. Mais à vos risques et périls...

Après tout, cette anthologie est peut-être elle aussi une espèce de sortilège qui vous emportera ?

Qui sait !

En tous les cas, moi, j'en redemande !
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L'essence de jusériame

Je remercie Laure Gianesello, de la maison d'édition Fantasmagorie pour l'envoi de cette seconde nouvelle. Je ne connaissais pas l'essence de jusériame, dans le sens strict du terme, ni même comme nom de cette nouvelle par ailleurs, d'où le fait de ma surprise sur la fin de l'histoire.



Il s'agit d'une très courte nouvelle. Aurul Arléanr est un conseiller qui ne recherche qu'une seule et unique chose : plus de pouvoir ! Il veut asseoir sa position sociale en écrasant les autres, supprimant les problèmes de manière radicale, bref, rien ne lui fait peur, si ce n'est sa propre ombre.



Un seul personnage est vraiment bien décrit, il s'agit de Aurul Arlanr. Son caractère, sa façon de penser, ses gestes, nous avons suffisamment pour le visualiser. Il est fourbe, ne se salissant pas les mains pour le travail ingrat, et visionnaire dans sa façon de faire pour accéder au trône – façon de parler bien entendu. A force de vouloir évincer ses concurrents, il va apprendre qu'il n'est pas le seul à savoir jouer et c'est ce qui est bien montré. Concernant les autres, ils sont présents, mais dans l'ombre, sans vraiment apparaitre longtemps : juste de quoi nous montrer que le personnage principal n'est pas seul, ni même le seul fautif dans l'histoire.



J'ai moins accroché à cette nouvelle, peut-être est-elle trop courte, peut-être le fait de ne comprendre le titre qu'à la fin doit sûrement en être l'une des raisons. Les personnages passent trop vite et l'homme dans l'ombre ne m'a pas plus inspiré plus de frayeur que cela. Seul le fait que la roue tourne est bien ficelé, impossible de détecter les événements réellement. Je me suis posée bon nombre de question sur le "ce qui se passe" pour cet homme, mais j'avoue que je n'avais pas trouvé la solution.



L'auteur nous emporte dans l'histoire très facilement par contre, les mots se suivent sans accroc, c'est presque harmonieux. Le texte est plutôt sombre et l'écriture légère ce qui donne un bon mélange. Lorsque je parle de légèreté, ce ne sont pas les mots qui sont simples, au contraire, ils sont soutenus, travaillés, mais pas au point de nous assommer.



En bref, une nouvelle trop courte à mon goût, mais qui a de bonnes qualités, comme le suspense maintenu jusqu'au bout mais aussi une belle plume. Un retournement de situation qui est vraiment bien fait et une bonne morale avec le final : vouloir du pouvoir n'est pas si bon que cela.



http://chroniqueslivresques.eklablog.com/l-essence-de-juseriame-akram-a118040448


Lien : http://chroniqueslivresques...
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Malédiction

Concernant la couverture, je ne suis pas très fan, mais je dois avouer que l'association des couleurs rouge et noir accroche bien le regard et colle très bien au thème de la malédiction. Sans oublier le regard de l'homme qui ne met pas franchement à l'aise et qui laisse percevoir l'ambiance générale de l'ouvrage.



L'anthologie commence par une préface de de Kévin Kiffer qui nous en apprend plus sur le terme de malédiction : sa signification, à quoi cela correspond, les époques, les différents pays, sa place dans la littérature, celle des animaux, les lanceurs de malédiction... Bref ! Une préface vraiment très intéressante, grâce à laquelle j'ai appris plein de choses et qui m'a mise en appétit pour la suite de ma lecture.



Ce qui est vraiment sympa aussi c'est, qu'après chaque nouvelle, il y a un petit texte de présentation de l'auteur. C'est toujours agréable de savoir à qui appartient la plume du texte que l'on vient de lire, ainsi que, parfois, ce qui a pu pousser à l'écrire.



Toutes les nouvelles sont différentes, tant par la narration tantôt en à la première personne, tantôt à la troisième, que par les époques (Moyen-Âge ou époque actuelle), le contexte (fantasy ou fantastique, sombre ou plus léger) ou la nature même de la malédiction. Chaque auteur traite le sujet à sa façon et, même s'il y a parfois des similitudes, ce sont ces différentes interprétations qui donnent autant de richesse à cet ouvrage.



Les nouvelles ne sont peut-être pas toutes égales à mes yeux (on a toujours ses petites préférences), mais l'écart n'est pas non plus si important, ce qui fait que cette anthologie est très équilibrée quant à la qualité de ses textes. Que ça soit au niveau des histoires ou des différentes plumes.



Je vais maintenant vous dire quelques mots sur chaque nouvelle, sans spoiler. Si vous ne désirez pas les lire, je vous invite à directement passer à la conclusion de cette chronique. ^^



Lorsque se consume la Lune de l'Ourse - Marion Bousquet

Une nouvelle très bien écrite, entre sang et tristesse. Par contre, je me suis demandée où l'auteure voulait en venir et, pour un texte sur les malédictions, je trouve que la place qu'elle occupe ici est vraiment minime, voire qu'on aurait carrément pu s'en passer...

J'ai aimé le texte, l'histoire, mais j'ai trouvé la malédiction trop peu présente. Ou alors, je n'ai pas compris le message que l'auteure voulait faire passer.



L'appel du sang - Akram

La plume est jolie, agréable, avec un vocabulaire d'époque et recherché. Si vous n'êtes pas habitués au contexte moyenâgeux, vous aurez certainement besoin d'un dico (ou de Google, selon les préférences). La malédiction est sans conteste au cœur du récit avec un personnage principal qu'on ne peut aimer ni complètement haïr. J'ai beaucoup, aimé cette nouvelle.



La complainte d'Emerta - David Chauvin

Une jolie plume, agréable. Une malédiction non évoquée textuellement, mais dont on sent très bien la présence et le poids. Je suis ressortie de cette nouvelle avec une sorte de triste compassion pour les personnages.



Coa et Couacs - Philippe Goaz

Nous passons ici à un texte qui change un peu des précédents, plutôt sombres, car nous partons sur un registre de fantasy humoristique avec de jolis jeux de mots et des sorts cocasses (enfin sauf pour la personne qui les reçoit, bien entendu). La plume est jolie et savoureuse. Quant aux malédictions, on peut dire qu'elles sont légions ! J'ai bien aimé.



Eilwen Corbeau Blanc - Macha Tanguy

Encore une nouvelle à la jolie plume et au contexte médiéval que j'ai beaucoup aimé. C'est ma préférée d'ailleurs.

La malédiction est bien présente dans l'histoire.

Llwyn et Eilwen sont des personnages auxquels j'ai aimé m'attacher. Si jamais l'auteure devait réécrire à leur sujet, elle pourrait sans souci me compter parmi ses lecteurs. ^^



Les dangers de Samarilla - Guillaume Sibold

Une nouvelle dans laquelle j'ai eu un peu de mal à rentrer avec un début un peu long, mais qui a finalement éveillé mon intérêt tant pour son histoire de malédiction que pour le personnage principal.

Une plume assez agréable, bien qu'avec des termes à connotation russe pas toujours facile à prononcer.

J'ai passé un agréable moment.



Radi - Morgane Leproust

Une autre nouvelle que j'ai vraiment apprécié lire. Une histoire de malédiction sur fond de vérité, de libération et d'amitié. Avec de l'humour. J'ai aimé passer du temps avec les personnages et voir évoluer leur relation. C'est la première nouvelle de l'auteure et c'est une réussite. ^^



Les vases de Soissons - Olivier Boile

Une nouvelle historique, dont vous vous douterez du thème en lisant le titre, assez agréable à lire. J'ai moins accroché néanmoins, mais par goût personnel parce que tout ce qui touche à l'historique ne m'attire pas des masses, ce qui ne l'empêche pas d'être bien écrite. De plus, mes cours d'histoire sur cette période remontent à bien bien longtemps. lol







Épitaphe - Jean-Pol Bertollo

Nouvelle et plume sympas. Il y a une jolie "morale", mais qui reste néanmoins assez floue car il y a peu/pas de réponses. C'est un peu frustrant pour le coup...

La malédiction est bien présente, même si floue elle aussi car, au final, on n'en connait rien.



Le vrai visage - Céline Ceron Gomez

Une nouvelle qui exploite de façon différente la malédiction, en un sens plus large.

Avec la mise en page, je me suis tout de suite doutée où l'auteure voulait en venir, mais cela n'a en rien entaché mon plaisir de lire.

D'humoristique, elle devient triste et montre que ce qui pourrait être un bénédiction pour certains peut être complètement l'inverse pour d'autres.

J'y ai trouvé une bonne analyse de la nature humaine. La chute m'a à la fois surprise et attristée.



Les oniriphages - Siana

J'ai beaucoup aimé cette nouvelle qui retrace le combat d'un homme, mais sur deux fronts différents : celui mental qu'il se livre à lui-même sur une "erreur" de jeunesse et celui, cauchemardesque, qui lui arrive sans qu'il comprenne pourquoi ni comment. Pourtant, les deux font finir par intimement se lier.

Ce jeune homme, il m'a parfois énervé à sembler vouloir rejeter la faute sur Estelle, mais finalement, je me suis attachée à lui.

Par contre, même s'il y a lieu de penser à une malédiction, je pense que ce n'est pas tout à fait ça non plus. Pour moi, c'est plus une sorte de contamination, voire de damnation... Enfin après c'est un point de vue et tout ça se ressemble beaucoup quand même.



Les Chasse-Mythes : l'Ombre de la Rose - Amria Jeanneret

Une autre nouvelle très agréable à lire et dont je ne serais pas contre retrouver les aventures de ces personnages un jour. Je n'avais pas complètement vu la "petite surprise", mais je m'étais doutée qu'il y aurait quelque chose à ce niveau. J'ai été ravie ! ^^

La plume est très agréable, même si relativement descriptive.

Par contre, je reste assez dubitative sur la malédiction en elle-même qui n'en ressemble pas à une. Plus à une promesse... quoi que vu la tournure qu'elle prend, je comprends qu'on puisse la considérer comme telle.



La montre - Nathael Hansen

Quelques répétitions, mais une plume pas désagréable dans l'ensemble. L'auteur semble avoir pris une partie de sa vie pour la transposer en histoire avec un petit côté fantastique. Je dois vous avouer que ça n'a pas vraiment matché pour moi. Déjà parce qu'il ne se passe pas grand chose, à part la "descente aux enfers" du personnage. Ensuite, j'ai juste envie de demander "Pourquoi ?"... Parce qu'on ne sait pas pourquoi lui, ni même pourquoi tout court. Qui est le vendeur ? A quoi sert la montre ? Le diable qui veut une nouvelle âme ? Peut-on vraiment parler de malédiction ici ? Sûrement, mais cette histoire ne restera pas parmi mes favorites...



Mamui Ata - Grégory Covin

Une nouvelle bien écrite mais dans laquelle je ne suis pas arrivée à entrer, peut-être parce que je suivais Top Chef en même temps... (En plus mon second chouchou de l'émission vient juste de partir, une semaine après mon autre chouchou... Je suis dépitée ! :'( ) Du coup, j'ai eu plus de mal à me concentrer. Ce n'est pas très malin, je sais...

Pour autant - ne me faites pas dire ce que je n'ai pas dit ! - cette nouvelle n'est pas du tout mal écrite et je ne m'attendais pas du tout à la chute. Elle suinte l'angoisse, la peur et... le vaudou !



L'Horloge indique Minuit - Florent Lenhardt

Une nouvelle qui apporte une autre façon de percevoir la malédiction, sans pour autant être hors sujet. Cependant, cette nouvelle joue avec les portes de la folie que le personnage principal à laissé s'entrouvrir, tout en clôturant celles de sa maison. J'avoue que j'ai été moins sensible à celle-ci, même si elle est intéressante.



Pour un petit classement vite fait, j'ai préféré les nouvelles :

- Eilwen Corbeau Blanc

- Radi

- Les Chasse-Mythes : l'Ombre de la Rose

- Les dangers de Samarilla

Et j'ai moins accroché à celles-ci :

- L'Horloge indique Minuit

- Les vases de Soissons

- La montre



En résumé, cette petite anthologie sur le thème de la malédiction est un ouvrage assez hétéroclite (dans le bon sens du terme), tant sur le choix de la narration, de l'époque, de l'ambiance ou de la nature même du mal qui ronge les personnages, ce qui fait que l'on ne s'ennuie jamais d'un texte à l'autre. On essaye même parfois de deviner ce que contiendra la prochaine nouvelle. On ne peut enlever à ce livre la qualité des différentes plumes et histoires que l'on y trouve.

Je vous recommande sans souci cet ouvrage, si vous aimez les ambiances un peu lourdes, un peu étouffantes, et les histoires qui se terminent bien... ou pas !
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L'essence de jusériame

Une nouvelle très courte, mais qui nous fait partager une aventure pourtant très complète !
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Malédiction

Quand je pense « malédiction », je pense à « La peau sur les os » de Stephen King. Une histoire contemporaine dans laquelle le personnage se fait maudire par le père d’une femme qu’il a tuée dans un accident de la route. Il fera alors ce qu’il pourra pour lever la malédiction, car jour après jour, nuit après nuit, il maigrit et son sort ne peut être que funeste.

Dans l’anthologie de Mots & Légendes, certains personnages seront tentés de lever le sort, d’autres ne pourront que le subir, d’autres sont eux-mêmes l’élément qui sert à répandre le mal. Ils sont humains, animaux ou spectres, coincés dans une autre dimension, ou victimes d’une épreuve sans cesse renouvelée…

Beaucoup de textes riches et surprenants composent cette anthologie. Ils ont tous une particularité que je vous conseille de découvrir pour passer des moments étonnants, spéciaux, parfois dérangeants. C’est réducteur de n’en nommer que deux, mais en toute honnêteté, j’ai adhéré davantage à la nouvelle Épitaphe de Jean Pol Bertollo : qui n’a pas espéré qu’un jour son ennemi disparaisse ? Le deuxième titre que je mets en avant, lui, amène une belle touche d’humour à l’ensemble, il s’agit de Coa et Couacs de Philippe Goaz.

Avec une préface de Kevin Kiffer et un travail éditorial à toute épreuve, il n’y a vraiment rien à redire sur les qualités de cet ouvrage.
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L'essence de jusériame

Je tiens tout d’abord à remercier les éditions Fantasmagorie pour ce partenariat et leur confiance !



L’Essence de jusériame est une très courte nouvelle de fantasy portant sur Aurul Arléanr, un conseiller qui aspire à une plus haute position et assoiffé de pouvoir. Tous les moyens sont bons pour surpasser Dural Morisarn, ou presque. Mais si ce dernier avait aussi les mêmes intentions ? Qui l’emportera ?



Vous le savez sans doute, je lis peu de nouvelles, parce que j’ai du mal à m’attacher aux personnages et que souvent, je me demande comment on peut faire une réelle histoire avec si peu de pages. Ceci dit, il m’arrive de me laisser convaincre par l’une ou l’autre et celle-ci m’a intriguée, et… j’ai bien fait de me laisser tenter !



En moins d’une page, l’auteur m’avait déjà emballée ! Quelle plume, mes amis, quelle plume ! C’est vraiment le genre de style que j’aime énormément, ancien comme dans les vieux romans de cape et d’épée, tout à fait approprié à mes yeux pour ce genre d’histoire ! C’était juste sensationnel. Le vocabulaire est pointu, sans pour autant que cela devienne pompeux, et j’avais juste la banane en découvrant ces lignes.



Au niveau des personnages, même si le récit fait une quinzaine de pages, je peux vous dire qu’on cerne assez vite Aurul et il est intéressant à suivre. Son caractère est presque cliché sans l’être réellement et il est réellement intrigant de découvrir comment ses certitudes vacillent ou se renforcent au fur et à mesure des lignes !



Cela se laisse donc très bien lire, et on en redemande, en fait. L’univers est quand même très poussé pour l’aperçu que nous en avons : les murs de la ville ont une histoire qui est effleurée mais présente. Les choses ne sont pas laissées au hasard et ça se sent réellement !



Le suspense est présent du début à la fin, on se questionne sur l’issue de ce récit et certains éléments ne sont compréhensibles qu’à la toute fin, de même que le titre de la nouvelle. Et on arrive même à en tirer certaines leçons, notamment que la quête de pouvoir peut vous coûter cher… de bien des façons.



Bref, mon avis ne se prolongera pas, mais je peux vous dire que pour une première lecture des écrits des éditions Fantasmagorie, c’est une franche réussite ! Cela se lit très vite, avec un bon dosage de tension, un univers déjà réellement travaillé et une plume formidable. En gros ? Vous êtes transportés le temps d’une nouvelle et c’est pas rien, je peux vous l’assurer ! Je vous conseille donc L’Essence de jusériame ! Quand à ma note… mh, difficile d’en attribuer une, mais je dirais bien 17/20, à vue de nez ! Bravo à son auteur !
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L'essence de jusériame

Amateurs d’ambiance médiévale, de langage travaillé et de coups fourrés en tout genre, cette nouvelle est faite pour vous !







J’ai passé un bon moment de lecture, j’ai beaucoup aimé le travail sur la langue. Le style est très travaillé, mais sans être lourd. C’est un réel plaisir à lire. Du coup, tout de suite on est dans l’ambiance de cette ville médiévale. C’est très vivant, on a l’impression d’arpenter les rues en compagnie d’Aurul.







L’histoire est assez prenante, et le retournement final est bien vu. Le seul reproche que je ferais à ce texte, c’est qu’il est un peu court, on a vraiment envie d’en savoir plus et de découvrir cet univers. La suite !







En résumé : une bonne nouvelle, avec une chouette ambiance médiévale et un joli travail sur la langue.
Lien : http://catherine-loiseau.fr/..
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L'essence de jusériame

Fantasmagorie nous propose une nouvelle à l’intrigue bien ficelée, très psychologique.



Le style de l’auteur reste très relevé ce qui rend parfois la lecture fastidieuse.
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