Dans ces premières années 1960, Marc Bernard, pour lequel la "Rome française" est toujours source d'inspiration, entreprend un nouveau roman nîmois, ''Les Marionnettes''. Ce sera une suite aux ''Exilés'' et à ''Une journée toute simple'', les trois ouvrages formant ce que l'on qualifiera de ''Trilogie nîmoise''. Nous y retrouvons les Nîmois des deux premiers livres, mais parvenus à un âge où ils ont acquis une aisance qui les conduit à rechercher la reconnaissance sociale. Ce livre nous offre ainsi un théâtre de marionnettes, nîmoises certes, mais en réalité universelles.
Les Nîmois, et surtout ceux de la Placette, adorent leurs masets. On y monte en famille chaque dimanche, à pied ou avec le tramway de Castanet. Souvent composée d'une seule pièce orientée plein sud "à la cagne", cette résidence secondaire ouvrière répond à un plan quasi immuable. Le long du sentier ou de l'impasse étroite délimitée par deux grands murs de pierre sèche, les clapas, un joli portillon en fer forgé vous accueille [...]. L'allée d'iris, les cyprès de bienvenue, la tonnelle, le terrain de boules, la citerne, le jardin d'oliviers, les figuiers, parfois des ceps de vigne font partie du décor.
Extrait de "La Placette, un quartier de Nîmes" pages 139 - 140.