AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Bourbon Kid (1355)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


Le Livre sans nom

Moi vous savez, j’aime bien les histoires tordues, et plus elles sont tordues plus je prends mon pied…



Avant toute chose, si tu es quelqu‘un de trop sérieux, trop terre à terre, un peu « cureton » sur les bords, si tu pratiques encore le « baise main », que tu te formalises pour un tas de trucs dont tout le monde se branle, bref si tu es un emmerdeur , que tu rougis encore quand on parle de cul, que tu n’as n’a jamais osé dire merde à maman , pire que tu pratiques encore le vouvoiement sur internet : alors il serait préférable, voir très judicieux de virer ton « cul bénit » de ma critique parce que pour comprendre Le « Livre San nom », il faut savoir tutoyer le second degré…



Je ne te parle pas des petites blagounettes que tu pourrais raconter à la secrétaire le lundi matin, si fier de ton humour déluré… Non là on plonge des les abysses de l’humour noir, de la décadence, du grand n’importe quoi et de la série B avec un grand B… Références non cachées à Tarentino, Rodriguez, voir les frères Cohen… (Clin d’œil à Lehane-fan et sa critique précédente)



Imagine le trou du cul de l’enfer : « Santa Mondega »… Rempli des pires raclures de l’humanité aussi ouf que peuvent l’être les pires raclures de l’humanité…



Là-bas on ne fait pas l’amour avec sa petite femme, non m’sieur, désolé ma p’tite dame : las bas on pilonne à tout va… personne connait le missionnaire, tout le monde pratique la levrette…



Là-bas on ne fait pas de constats à l’amiable, les petites bagarres à "l'eau de rose" n’existent pas… non là-bas ils explosent des têtes, ils démembrent, ils évident, ils répandent de l’hémoglobine sur le sol, les murs et le plafond…



Là-bas, c’est jamais calme, tout le monde crève avec brutalité, rarement très vieux, toujours dans d’atroces souffrances aussi improbables soient-elles…



Là-bas il y toujours plus taré et plus balèze que toi, d’ailleurs s’il te manque juste un ou deux membres, que ton sang ne dégouline pas par tous tes orifices existants (ou pas) : c'est que tu es un p'tit veinard... enfin si tu étais un gros dur tu serais déjà mort, finalement dans ce bouquin il vaut mieux être une fillette...Je dis ça pour ton bien et celui de tes orifices hein...



Là-bas il se passe des choses pas très catholiques, avec des gens pas trop portés sur l’eau bénite si tu vois ce que je veux dire…



En fait là-bas, c’est le pays du second degré, de la violence gratuite, du malsain gentillet qui fait marrer, ça se prend pas du tout au sérieux, ce n’est jamais vraiment glauque, c’est juste d’une vulgarité « sans nom »… tellement jouissif et addictif qu’on en redemande…



En résumé, soit tu fais partie de la catégorie des mecs tranquillou, des winner de seconde zone comme moi (Brad Pitt étant un winner de première zone...), dans ce cas précis tu vas t’éclater la rate... passe donc au « Tapioca », c'est un petit rad du coin... demande à « Sanchez » un petit verre d’eau fraiche et dis lui que c’est Hugo qui régale….



Soit tu fais partie de la catégorie des gens sérieux, un peu coincés, pas très rigolos et finalement très ennuyeux, dans ce cas précis oublie le « Livre sans Nom », oublie ce que je viens d’écrire mais bonne bourre quand même…





Au nom du père du fils et du saint esprit…Même si c’est pas très « sein » tout ça…(jeu de mot)



Amen les copain



Fin (peut-être…)

Commenter  J’apprécie          17721
Le Livre sans nom

Je n'irai pas par quatre chemins : j'ai adoré.

Tout simplement.

A-DO-RÉ.



Je me suis fendu la poire, je me suis marrée alors même que ça trucidait dans tous les coins, que des litres d'hémoglobine se déversaient dans des bars aux allures de saloons ; j'ai pensé "super, bien envoyé" quand une femme se faisait traitée de pute par le premier salaud venu, bref, j'ai lu "Le livre sans nom" qui non seulement n'a ni nom ni auteur mais n'a aussi aucune catégorie dans laquelle il puisse être classé. Et, j'ai envie de dire : TANT MIEUX. Tant mieux si, pour une fois, on n'arrive pas à classer un bouquin dans un rayon, à sa place, dans sa case ; tant mieux si, pour une fois, un bouquin nous sort de notre zone de confort tout en nous faisant nous sentir bien. C'est de la déconne, c'est du quinzième degré, c'est du Tarantino, du Grand N'imp', c'est du rire en barres et de l'humour noir en lingots. Oui, c'est violent, sanglant, vulgaire et tout ce qu'on veut mais c'est drôle. Et rire, qu'est-ce que ça fait du bien !



Déconcertant, réjouissant, tordant et pourtant, tellement bien ficelé, pas mal écrit du tout, très très bien rythmé et méchamment déjanté. Tout commence comme une parodie et tout finit comme... Nan, je vais pas vous le raconter, vous avez qu'à le lire et puis c'est tout.





Challenge de lecture 2015 - Un livre avec de la magie

Challenge PAVES 2015 - 2016

Challenge ABC 2014 - 2015
Commenter  J’apprécie          856
Le Livre sans nom

Attention pépite !

C'est une veille sur Babélio qui m'aura fait découvrir le "Bourbon Kid" ainsi que la lecture de quelques critiques qui donnaient bien envie.

En passant, spéciale dédicace à Hugo : A la lecture de ta critique je m'attendais franchement à bien pire que ça, genre carré blanc et interdit aux moins de 21 ans, on en est quand même loin, ça se lit très bien ;)

Tout d'abord j'ai tout aimé dans ce livre, tout ! Scénario, humour, intrigue et action, tout est parfait.

Si vous avez quelques (nombreuses de préférence) références cinématographiques, ce sera un "plus" pour apprécier davantage ce bouquin qui sort vraiment de l'ordinaire car ce qui frappe dès les premières scènes, c'est qu'on a l'impression de rentrer dans un film de Tarantino.

Tout au long du récit on va retrouver des clins d’œils très appuyés à de nombreux films du genre "trash", dont je ne ferai pas la liste ici ; d'ailleurs pour ma part, ça m'a furieusement évoqué "Sin city" en terme d'atmosphère, film qui n'est bizarrement pas cité, va comprendre Charles...

Il y a longtemps, depuis Pratchett en fait, que je n'avais pas éclaté de rire en cours de lecture, le genre "barre de rire" qui vous secoue pendant une ou deux minutes sans espoir de retour, avec effets rétro-actifs garantis pour se marrer encore après coup, ah que ça fait du bien :)

La magie de ce bouquin, c'est qu'on a déjà vu toutes ces scènes un jour où l'autre pour peu qu'on ait une télévision ou un cinéma dans son quartier (et quelques références aussi bien sûr, quoique... ça doit marcher aussi si on n'en a pas).

On connait tous ces personnages, les vamps, le flic, les différentes catégories de méchants, les experts en baston et autres arts martiaux, les quelques catégories de spéciaux aussi (vampires et autres), ils ont cette note particulière qui n'appartient qu'à un certain univers particulier, pas à tous les films mais à certains seulement (j'espère que j'arrive à faire passer mon ressenti).

Pour la partie un peu trash, bon c'est parfois assez spectaculaire il est vrai, mais moins gratuit ou glauque que dans certains thrillers ; là on a toujours cette note "movies" (les images en moins) qui garantit qu'on ne fera pas de cauchemars, vous pouvez me croire, je ne suis pas fan de "gore".

Côté écriture nous avons des chapitres assez courts, comme des scènes, ça permet une immersion rapide et un enchaînement impeccable, j'adore !

Côté personnages ils sont nombreux, remarquez que, vu leur espérance de vie cela vaut mieux ;)

Côté contexte, Santa Mondega ne ressemble à rien de ce que vous connaissez, mais si vous avez vu "Sin city", je dirais qu'on s'en approche beaucoup.

Et enfin côté scénario ça tient la route, je classerais cette histoire en fantastique sans hésiter, la pierre de la lune à été volée et l'éclipse totale qui approche permettra au détenteur de la dite pierre de...

Bon, je ne vais pas en dire beaucoup plus car ça commence à faire long, je vais donc remercier cet "Anonyme" pour ce très bon moment de lecture et enchaîner sur le tome deux sans tarder, c'est à dire là tout de suite.
Commenter  J’apprécie          8313
Le Livre sans nom

Ne cherchez pas des informations sur Santa Mondega, il n'y en a pas ! Ne cherchez même pas la ville sur une carte, elle n'existe pas ! Pour le reste du monde Santa Mondega est un lieu maudit dont on ne parle pas, auquel on évite de penser. Pourtant, il s'en passe des choses à Santa Mondega ! Outre les viols, vols, passages à tabac et meurtres courants, la ville a connu un véritable bain de sang, il y a cinq ans de cela, lorsque le Bourbon Kid a décimé une bonne partie de la population, juste parce qu'il ne tient pas l'alcool. Sanchez, le patron du mal famé Tapioca, pourrait en témoigner s'il parlait à la police. Mais il se tait et garde en mémoire la voix rocailleuse et la dégaine effrayante du tueur. Et aussi Jessica, la bombasse qu'il a sauvée de la rage du Kid et qui depuis est plongée dans le coma. De vieux souvenirs ravivés par des signes qui ne trompent pas : deux moines viennent d'arriver en ville, une éclipse solaire est annoncée, des morts violentes ont lieu. Pas de doute, le Bourbon Kid est en ville. Il veut récupérer l'Oeil de lune, une précieuse pierre bleu, objet de toutes les convoitises et sans doute achever Jessica, miraculeusement sortie du coma mais malheureusement amnésique. La tension monte, la population se prépare au pire mais pour une fois, le gouvernement a décidé d'intervenir. Un agent spécialiste du surnaturel a été dépêché en ville. Il va faire équipe avec un vieux flic mis sous la touche et obsédé par le Bourbon Kid. Pourront-ils empêcher le massacre annoncé ?



Dans Le livre sans nom, on trouve tout et n'importe quoi. En vrac, dans le désordre, et sûrement avec des oublis : des tueurs à gages, des chasseurs de primes dont un envoyé par Dieu himself, des zombies, des loups-garous, des vampires, un sosie d'Elvis, un couple d'amoureux, des moines naïfs mais doués pour les arts martiaux, des flics, incompétents pour la plupart, une amnésique aussi sexy qu'indestructible, une pierre précieuse, une valise grosse de 100000 dollars mais aussi des flingues comme s'il en pleuvait, des litres et des litres de sang et des noms d'oiseaux qui fusent. Ce melting-pot foisonnant, qu'il faut prendre au minimum au troisième degré, donne un roman qui tient du western, du polar, de la fantasy, de gore, etc. et surtout qui vaut le détour pour sa grosse dose d'humour, d'absurde, de surenchère dans la violence et la vulgarité. Mélange de Il était une fois dans l'Ouest, Men in black et autres films cultes, Le livre sans nom fait du bien parce qu'on rit, on jubile, on ne réfléchit plus, on se laisse porter par les évènements sans se prendre la tête. Vivement la suite !
Commenter  J’apprécie          654
Le Livre sans nom

Je n'avais jamais lu ce livre. Je sais que d'autres tomes ont suivi. Je me souviens de leurs couvertures plutôt inquiétantes que je voyais en librairie. Et puis le tome 10 (!!) est sorti. J'ai lu pas mal de critiques ravies. Mais surtout j'ai été impressionnée par le fait que des fans (désolée pour le mot utilisé) se jetaient sur ce nouveau tome. J'ai vraiment eu l'impression de rater quelque chose. Et je confirme !

.

Mazette quel livre ! Rien à voir avec ce que je lis d'habitude !!! Mais je me suis régalée du début à la fin. C'est délirant, déjanté.... Et pourtant ! ca a un côté "Pulp Fiction" : plein de morts et pourtant on rigole.

En temps normal je ne lis pas les livres avec force tueurs, meurtres etc.... Là à la page 50 j'avais déjà plus de 75 morts violentes ! Le pire, je trouvais ça drôle !

La livre a ensuite pris une nouvelle orientation à laquelle je ne m'attendais pas du tout (encore moins mes habitudes de lecture). Je me suis éclatée par le côté too much, trop tout en fait. Jubilatoire !

Ma fille aînée l'a lu avant moi. Elle a aimé mais elle l'a fermé en disant : "je me demande bien ce que l'auteur a fumé !"

C'est ça exactement ça et j'ai aimé....

.

Ah oui c'est vrai je n'ai même pas parlé de l'histoire. Disons que vous allez croiser beaucoup de cadavres dans cette ville maudite qu'est Santa Mondega, pas mal de tueurs aussi. Et une pierre précieuse, quasi magique. L'Oeil de Lune, qui attire toutes les convoitises, toutes les violences.

Ah et dans le livre il y a un livre, sans titre, sans auteur.... et dangereux !!!

.

Allez-y lancez-vous, ça vaut le détour.... et bon courage !
Commenter  J’apprécie          6119
L'Oeil de la lune

J'ai pu remarquer que les sagas ont un avantage indéniable. Elles donnent particulièrement envie de lire des livres qui ne sont pourtant que moyens. C'est un peu l'effet que me fait la lecture de ce deuxième tome du Bourbon Kid. Le bruit de la critique avait fait du premier tome une transposition en livre du cinema de Quentin Tarentino et de l'auteur un Terry Pratchett du genre de l'action sanguinolente. J'avais été de mon côté déçu par l'ensemble, y retrouvant certes la cinéphilie et le gore du réalisateur et un certain humour parodique britannique d'un de mes auteurs fétiches, mais le tout bien moins maîtrisé que par ces deux artisans doués. le côté brouillon et un peu répétitif de certains schémas de narration ne m'avait pas permis d'être aussi enthousiaste que la majorité des gens.



C'est sans doute ce qui m'a fait attendre plus de 7 ans avant d'aller lire la suite, surtout poussé par l'envie de valider la lettre X (auteur anonyme) dans un certain challenge (clin d'oeil à sandrine57). Et vous savez quoi ? L'effet saga fonctionne ! D'abord parce que l'auteur a l'intelligence de commencer par nous faire un petit flash back qui explique la jeunesse de certains personnages de l'histoire, ce qui augmente fatalement le coefficient d'attachement, facteur efficace de réussite pour les sagas littéraires. Cela atténue largement le côté brouillon puisque ce qui paraissait totalement farfelu gagne tout à coup en cohérence quand on comprend les différents ressorts de l'histoire.



Alors en revanche, je ne vais pas vous dire que le style de l'auteur a tout à coup pris un niveau démentiel. On se retrouve toujours avec un humour potache qui me convient parfaitement... mais qui gagnerait en finesse à ne surtout pas être systématiquement expliqué la ligne suivante. Comme si l'auteur avait besoin de s'assurer que tous ses lecteurs ont prix le bon wagon... Un effort didactique qui me coupe de mon côté un peu l'envie ! L'auteur a d'ailleurs tendance à prendre par la main aussi son lecteur dans la narration puisque même dans les moments où cela semble évident il précise bien qui est qui juste après avoir essayé de brouiller les cartes, comme un joueur de bonneteau qui montrerait le bon gobelet après avoir passé dix minutes à tout mélanger ! Heureusement les révélations du final sont bien plus réussies et sauvent globalement l'ensemble.



Et on en revient à l'effet saga qui magnifie le tout. Dans un univers où on est jamais sûr qu'un personnage est bien mort, puisqu'il peut se relever en vampire ou être ressuscité par un objet magique ou une prophétie, l'envie nous prend de savoir ce qui va arriver à ces êtres de papier qu'on ne peut s'empêcher de considérer comme des amis de passage. Les producteurs de télévision et de plateformes l'ont bien compris, avec la multiplication des séries ou des sagas multiverse, qui garantissent que même un opus loupé n'empêchera jamais les fans d'avoir envie de regarder le suivant.
Commenter  J’apprécie          563
L'Oeil de la lune

Un tome deux dans la lignée du précédent !

On se retrouve un an après à Santa Mondega pour faire connaissance avec de nouveaux personnages et retrouver avec plaisir quelques survivants du premier opus.

La même recette, les mêmes ingrédients avec la surprise en moins, et c'est reparti !

J'ai eu le même plaisir de lecture, les mêmes éclats de rires avec des comiques de situation assez irrésistibles.

Nous allons découvrir la genèse du "Bourbon Kid" à la faveur d'un flash-back très détaillé, une partie du récit que j'ai bien aimée, on a plus que jamais la sensation de se retrouver dans un film de Tarentino.

Côté scénario ça continue à tenir la route, c'est trash, mais avec cette note "movies" qui fait que l'on est toujours dans le second degré, il n'y a pas tromperie sur la marchandise ;)

Pas grand chose de plus à dire sans risquer d'en dire trop, j'ai apprécié, c'est un fait.

La fin donne furieusement envie d'enchaîner le tome trois sans tarder, j’appréhende un peu au vu de nombreuses critiques qui parlent d’essoufflement mais il faudra que je me rende compte par moi-même, après un petit break.
Commenter  J’apprécie          542
Le Livre de la mort

Anonyme , 4e du nom . Toujours aussi déjanté , l'effet de surprise commençant cependant sérieusement à s'essouffler...Mon p'tit bonhomme , si tu comptes fidéliser ton lectorat en escomptant l'achat de tes 39568 opus , va falloir profondément te remettre en question et cravacher sec niveau scénar' au risque de lasser...Tu pourras pas dire que je t'avais pas prévenu...



Avant d'entamer de telles lectures , il convient , à titre préventif , d'effectuer quelques menus réglages personnels :

1 - Ton cerveau en mode off tu positionneras .

2 - Point de révélations hautement philosophiques tu n'attendras .

3 - Ton ami le becherel tu oublieras .

4 – A l'entame de ce bouquin , un délicieux breuvage des Dieux façon Sanchez tu te prépareras .

Santé !



Le Bourbon Kid n'est plus ! Redevenu mortel parmi les mortels , il n'aspire plus qu'à couler des jours heureux aux côtés de sa dulcinée , Beth . C'était , cependant , sans compter sur les forces du mal qui , ne l'entendant point de cette oreille , ni de l'autre d'ailleurs- besoin d'un ORL les gars?- , décidèrent de bouleverser leurs paisibles projets en kidnappant la belle ! Fichtre , savaient pas à qui y z'avaient affaire les gugusses ! Ça devrait saigner sous peu ! Et de fait , l'hémoglobine allait une nouvelle fois monopoliser cet excentrique récit !



Oubliez la parenthèse Le Cimetière du Diable , l'on retrouve ici et en lien direct tous les protagonistes de l'Oeil de la Lune .

Ramsès Gaius , roi des vampires de profession , possède désormais cet étonnant bijou et est désormais bien décidé à s'accaparer par tous les moyens du Livre de la Mort histoire d'asseoir un peu plus ses rêves d'assujettissement mondial . Ambitieux le gars...



Un quatrième et prétendu dernier volet qui remplit correctement son cahier des charges .

Un humour noir toujours omniprésent . Une histoire loufoque et improbable au possible qui finit parfois par se perdre . Un rythme toujours aussi soutenu . N'en jetez plus , à défaut de réelles surprises , ce Livre de la Mort permet cependant de méchamment s'oxygéner les neurones pour qui rechercherait une lecture facile entre deux autres bien plus élaborées . Reprenant certains éléments des trois précédents volets - d'où l'intérêt d'une lecture chronologique - M'sieur Anonyme nous convie généreusement , une ultime fois , sur les traces sanguinolentes du plus gros tueur en série de tous les temps - Céline Dion étant définitivement hors concours – en éparpillant toujours à tout va façon puzzle et tout compte fait , à défaut de prix Nobel , décroche une dernière fois le si convoité prix Zunique ! Car unique et atypique , que l'on aime ou que l'on déteste , cette série l'est et le restera forcément...



Le Livre de la Mort : ami lecteur , met ton kabig , il va encore pleuvoir du sang !

3,5/5

http://www.youtube.com/watch?v=eOqVSA5-nys
Commenter  J’apprécie          513
Psycho Killer

C'est désormais officiel, Anonyme et moi, on est fâché tout plein.



Au sortir d'un dégueulasse Le pape, le kid... je décidais, n'écoutant que mon courage relatif et accessoirement une PAL m'enjoignant misérablement de l'écourter, de renouveler ma confiance à celui qui fit battre la chamade mon p'tit coeur de rocker en des temps aujourd'hui reculés.

Mal m'en a pris.

Ça m'apprendra à n'écouter les p'tites voix de dedans ma tête !

Mais non, Elvis, cette idée de reprise de biniou acoustique en tutu à pompons et mocassins à glands, en dansant le sirtaki, n'est peut-être pas l'idée du siècle ! Ni de celui-ci, ni d'aucun autre ! File donc ranger ton Graceland, mon p'tit bonhomme, et que ça sau...roule !



Psycho Killer en nanar accompli, option série Z, ça le fait.

Prenez un bled paumé empli...de paumés. B Movie Hell qu'il s'appelle, le patelin, ça aurait déjà dû me mettre la puce à l'oreille.

Bref, pour dire, le gars omnipotent du coin dirigerait, comme qui dirait, un bordel plutôt bien coté au guide des bordels plutôt bien cotés: Le Minou Joyeux ! On commence déjà à faire dans l'élevage de puces, là.

Et v'là t'y pas qu'un sombre desperado sorti de nulle part - enfin si, du bois, visiblement, mais chut, c'est une surprise - agissant sous les traits d'un immonde masque horrifique fait rien que dézinguer tout ce qui bouge. Tout ce qui bouge pas itou donc, jouer à 1,2,3 soleil ! en pensant benoîtement échapper à ce défourailleur patenté, on oublie.

Mais quel sombre héros de l'amer pour sauver tout ce petit monde en voie de disparition aussi imminente que brutale, hein, qui, je vous le donne en cent ?!



Voili, voilou.

Un pitch de malade. Un vocable un peu moins excrémentiellement olfactif que celui de notre dernière rencontre et c'est avec un entrain moyen que j'ai moyennement dégusté un récit qui, on va pas se mentir, tape dans le moyen.

Penser qu'en mélangeant aléatoirement, sans véritable talent, meurtres en série, sexe et langage ordurier, est forcément gage de panard intense.

Ben non.

Psycho Killer se lit vite et s'oublie encore plus rapidement.

Et c'est bien là son seul fait d'arme notoire.

Très largement dispensable...
Commenter  J’apprécie          5015
Le Livre de la mort

Après un tome 3 « le Cimetière du Diable » vraiment médiocre, quel plaisir de retrouver une aventures du Bourbon Kid dans un registre plus proche des deux premiers tome et surtout d’une facture de même qualité.



Quoi que, comme le dit très bien Lehane-Fan dans sa critique, tout cela sent un peu le réchauffé et il faudrait vraiment que Môsieur Anonyme se renouvelle si il compte tenir en haleine ses lecteurs.



Pour autant, toujours aussi déjantée et agréable à lire cette aventure n’en demeure pas moins un grand moment de divertissement très drôle. Une gigantesque baston entre humains, vampires, momie, zombies et loups-Garous dans laquelle vous croiserez un père noël très louche ou même le flic le plus cool de Santa Mondega, version Erik Estrada bedonnant dans « Chips ».

Les nanas y sont plus sexy que jamais mais ne vous y trompez pas, Santa Mondega court à sa perte !!



Seul le Bourbon kid, aidé du couple le « Pulp Fiction » de Santa Mondega que j’ai nommé Kacy et Dante peuvent empêcher Ramsès Gaïus de permettre aux vampires de prendre possession de la ville.



Bref, un vrai régal et un moment de détente parfait même si après 4 tomes, on commence sérieusement à avoir fait le tour de la question dans cette bourgade.



Pour tous ceux qui n’ont jamais osés se lancer… le « Livre sans nom » reste tout de même, dans le genre, un livre culte à mon humble avis.



PS : Ce message, relégué par Babélio à toutes les familles francophones, est de la plus haute importance. Jamais je ne le dirais assez…. Ne laissez jamais vos enfants trainer sur les genoux du Père Noël !!. Ne soyez pas naïfs, le Père-Nöel n’existe pas alors si ce n’est pas le vrai Père-Nöel pourquoi tentez-vous le diable en laissant votre enfant dans les mains d'un inconnu ? Peuple francophone, ne mettez pas bêtement la vie de vos enfants en danger en le donnant à manger à un vampire !

Commenter  J’apprécie          508
Le Cimetière du diable

Voilà , ce qui devait arriver arriva ! Apres trois livres de vie commune , le quotidien nous a bouffé mon p'tit Kidounet...Est-ce moi qui ne te voyais plus avec les yeux de Chimene ? Est-ce toi qui t'es lassé de mes rires gras , garanti 100% arachide, un peu moins prompts à exploser ? Le cruel constat est là , non range ta sulfateuse , on discute tranquillement là , l'alchimie qui nous caractérisait a perdu de sa superbe , a volé en éclat...Véronique Jannot béla en son temps - bon , ok , déclama pour les plus pervers d'entre vous - «  j'ai fait la moue avec l'amer «  . Oserais-je reprendre à notre compte ces subtils vers iodés afin de caractériser l'émoi qui nous habite ! Merci d'éviter les mauvais jeux de mots derriere...



Une grosse pincée des Dix Petits Negres copieusement saupoudrée d'Une Nuit en Enfer de Rodriguez , une bonne cuiller à soupe de baston , une grosse louche de cadavres tendance mort violente puis cerise sur le cageot , un conséquent zeste d'humour noir à laisser mijoter sur pres de 500 pages avant d'entamer ce troisieme volet au goût , non pas décevant , mais beaucoup moins fondant en bouche pour le coup .

Oubliez Santa Mondega , bienvenue à l'hotel Pasadena ! Avantageusement situé en plein désert , vous apprécierez son calme et pourrez jouir de sa plage s'étendant à perte de vue et vous permettant d'y enterrer tout corps pouvant faire tache dans un complexe de ce standing ! Fonctionnelle et pratique...Comme tous les ans , son concours Back From The Dead , consistant en la meilleure imitation d'une illustre star bien trop tot disparue - Cindy Sander , si tu me lis - , s'y déroule ! Premier prix affiché : one million daullauursss ! Effet secondaire indésirable : le fait de vendre son ame au diable , à l'insu de son plein gré , pour l'heureux vainqueur ! Robert Leroy Johnson aurait apprécié le clin d'oeil...

Des dialogues qui font parfois plouf ( et en plein désert , l'on notera la perf' ) , un comique de répétition qui s'éssoufle , une intrigue légerement en-deça des précédentes alors oui , je n'ai pas peur de le dire bas et faiblement , il est à ce jour le moins enthousiasmant des trois ! L'effet de surprise ne joue plus meme si le ton enlevé , cru et violent assure toujours le minimum syndical . Les dialogues souffrent ici d'originalité quand ce n'est pas de construction grammaticale tout simplement ! J'ignorais que Ribéry - dit syntax error - faisait des piges dans le milieu ! J'ai arrété de compter apres 1587945666 de fois ou il y était écrit : de sa voix rocailleuse ! On le saura que la gars aurait fait un déplorable castra...Désolé mon p'tit Bourbon , j't'en ressers un ?

A noter une galerie de personnages toujours aussi truculente et barrée ! Mention spéciale à Janis Joplin et son syndrome Gilles de la Tourette ! Culé va ! Au temps pour moi , bordel...

Si l'on devait y voir un message , en cherchant bien , Nonyme défonce violemment les pseudos Reality Show et le fait avec brio !

Moins jubilatoire qu'à son habitude , Le Cimetiere du Diable n'en reste pas moins un tres bon divertissement et c'est deja pas mal...



A s'envoyer en écoutant , contexte oblige , les Eagles :

Welcome to the Hotel Pasadena

Such a deathly place

Such a deathly place...

Nonyme , devra faire des efforts au troisieme trimestre ! 3,5 / 5
Commenter  J’apprécie          493
L'Oeil de la lune

Avant , l'évocation d'Halloween me ramenait immanquablement , non pas à cette pseudo fete des confiseurs précédant souvent celle des dentistes , mais à ce délicieux Michael Myers , tueur psychopathe injustement incompris ayant fait les beaux jours de la série cinématographique éponyme . J'y rajouterai désormais la sulfateuse de Santa Mondega , l'exterminateur encapuchonné , l'éradicateur solitaire , j'ai nommé le Bourbon Kid ! Tel Schwarzy The Terminator une veille d'Halloween , il pourrait se fendre d'un rituel et guttural " I'll be back ! " des familles !

Effectivement , le Bourbon Kid est de retour...et il n'est pas content !



Tous ceux qui ont adoré le premier opus trouveront largement de quoi leur donner envie d'enquiller direct sur le troisieme . Tous ceux qui ont détesté , pour peu qu'ils aient voulu lui laisser une seconde chance , devraient etre confortés dans leur opinion . Une suite à la hauteur malgré une légitime appréhension d'en avoir fait le tour et de sombrer dans une facilité littéraire bien plus prompte à farcir le tiroir caisse qu'à susciter un réel ou continuel engouement !

Moins de personnages au service d'une histoire bien plus étoffée et maitrisée ! Demandez le programme : plat du jour , l'Oeil de la Lune susceptible de vous conférer l'éternité ! Mazette , c'est vrai, que c'est tentant... Probleme , plusieurs à vouloir déguster ce festin de roi ! De la momie reviviscente au lycanthrope en goguette en passant par la goule carencée en hémoglobine et le FBI ambitionnant la prise du siecle , les prétendants sont nombreux , les cadavres à venir tout autant !

Toujours aussi explosif , visuel et bourré de testostérone , ce second tome cartoonesque procure allegrement sa dose d'endorphine quotidienne !

Foin de grande littérature ni de messages susceptibles de vous rappeler que la guerre ça tue et que les politiques , ils font rien que de nous mentir mais juste une histoire addictive , véritable page-turner déjanté qui n'a d'autre but que de vous faire passer un excellent moment !

Classer cet OVNI littéraire dans Thriller reviendrait à associer Barbara Cartland à journalisme d'investigation ! Véritable mélange des genres , il assume pleinement son coté polymorphe et c'est vachement bon !!

Et là , je m'adresse à toi , Nonyme : je ne sais pas qui tu es – et pour cause - mais ton Oeil de la Lune a véritablement tapé , et monstrueusement fort , dans le mien !!





L'Oeil de la Lune , tout comme notre ami Garou , Loup de son p'tit nom , vous fera hurler de plaisir !

4.7583/5 , à peu pres...
Commenter  J’apprécie          490
Psycho Killer

Quand certaines mamans se font offrir pour notre fête un bouquet de fleurs, une étole, un parfum, des chocolats, moi on m'offre ce livre. J'ai trouvé le geste drôle et me suis demandé s'il fallait y voir un message ou pas?! Ma progéniture avait-elle de sombres desseins à mon égards ou plus particulièrement ma moitié ? car, elle était forcément à l'origine de ce choix, qui mieux qu'elle, sinon ma propre soeur, pour connaître mes gôuts, mon humour et j'en passe..?! Je me suis donc mise après un très court moment de paranoïa presque aiguë à la charmante lecture de ce livre.



Alors oui ce fut un plaisir que de passer un peu de temps avec ces personnages complètement déjantés, oui ce fut un plaisir que de lire une histoire sans prise de tête, oui ce fut un plaisir que de lire ce livre à l'écriture typiquement masculine, car qui mieux qu' un homme pour nommer une maison de passe, le Minou Joyeux? Enfin, vous l'aurez compris, j'ai apprécié la quantité de sang versé pour la bonne cause, pour son côté hyper méga décalé et puis zut quoi lâchons du lest, soyons parfois moins exigeants au niveau de la forme, l'auteur s'éclate vraiment et ça se ressent....



Une lecture pas sérieuse, mais qui fait du bien.
Commenter  J’apprécie          481
Le Livre sans nom

j'ai lu ce livre sans aucun temps mort ni aucune lassitude.

Au début du livre, on se dit, "il y a trop de personnages", ...à la fin du livre "si il veut faire un tome deux , il fa falloir en trouver des nouveaux!"

En effet, l'espérance de (sur) vie est assez faible dans ce roman, on pense bien sur à du Tarantino, ou à Shoot'em up.

Ca défouraille à tout va, ce n'est pas horrible, ni malsain, ni comique, juste mortel.



On retrouve la touche de fantastique chère aux productions "Grindhouse" ( Boulevard d ela mort, Planète Terreur). Et on ne peut s'empêcher de faire le parallèle aves le cinéma car ce livre est écrit comme un film, en le lisant on voit les plans , les scènes, l'ambiance est finement décrite par quelques touches qui nous permettent de visualiser facilement le décor d'une ville Hispanique US.

Long manteaux de cuir noirs, voitures rutilantes, chaleur étouffante ou nuit noire, le western spaghetti se retrouve ici à notre époque.



Le style est concis, direct, incisif, sans tomber dans l'hystérique épilepsie qui gâche souvent ce genre de scènes.

Les personnages sont attachants, notoirement plus démons que anges , mais personne n'est ici totalement innocent.

Qui plus est , ils sont réalistes, quand ils en veulent à quelqu'un, ce qui semble être leur occupation principale, ils arrivent derrière lui et lui tirent un coup de canon scié dans la nuque, sans devoir expliquer les pourquoi du comment de la physique quantique pendant 50 pages!



Un bon roman teinté de fantastique, qui n'aura certes pas le prix Nobel mais procure une jubilation assez coupable mais joyeuse.



S'il fallait choisir une ambiance musicale pour ce livre, je choisirais John Thorogood et principalement "Bad to the bone " ou "One Bourbon, One Scotch, One Gin".



Sortez votre manteau de cuir noir, votre fusil à pompe, votre cigare et votre bouteille de scotch et visitez Santa Mondega.
Commenter  J’apprécie          480
Que le diable l'emporte



Aujourd'hui, je suis désormais libéré de la promesse que j'ai faîte à Annabel, et je peux maintenant vous raconter l'étrange aventure qui m'est arrivé il y a quelques mois.

Tout ce qui suit est véridique.



Je m'en souviens encore comme si c'était hier. J'étais tranquillement installé dans mon canapé et je regardais un épisode de True blood, cette série fantastique où se croisent en Louisiane des vampires, des loups-garous, des métamorphes, des fées télépathes et autres créatures surnaturelles. Soudain, j'entends quelqu'un frapper à la porte.

Je me dirige alors vers la porte d'entrée, regarde par l'oeilleton.

Personne. Juste les relents d'une odeur nauséabonde.

Soudain, les coups reprennent. Et je me rends alors compte qu'en réalité ils proviennent de mes WC.

Mais comment diable quelqu'un aurait-il pu pénétrer par là ? Par le trou de la cuvette ? Soyons sérieux.

- Un petit instant, j'arrive ! dis-je à mon invité surprise le temps de faire un aller-retour à la cuisine chercher un grand couteau.

J'entrouvre alors l'accès au trône et je tombe nez à nez avec un hispanique grassouillet, uniquement vêtu d'une paire de chaussettes sales, d'un t-shirt non moins crasseux, et d'un grand slip blanc couvert de traces aussi brunâtres que suspectes.

- Qui êtes-vous et comment avez-vous fait pour vous retrouver à l'intérieur de mes toilettes ? demandais-je à l'intrus d'un ton qui se voulait assuré.

- Salut, salut ! J'm'appelle Sanchez. Vous pourriez lâcher votre dague ? Je ne me suis jamais senti très à l'aise face aux armes.

Sur le coup, j'avoue que je n'ai pas percuté. Comment s'attendre à voir débarquer chez soi un personnage de roman ?

Mais comme par automatisme, j'ai inséré le couteau dans ma ceinture.

- En temps normal je tiens un petit bar à Santa Mondega, le Tapioca. Mais actuellement je suis au Purgatoire avec Scratch et les Dead Hunters. Là bas je peux me déplacer partout dans le monde en un clin d'oeil en me téléportant d'un lieu d'aisance à un autre. Je suis bien au beffroi d'Arras ?

- Vous êtes bien à Arras mais l'hôtel de ville est à deux kilomètres d'ici. Vos toilettes téléportatives devaient être mal réglées, répondis-je, toujours dubitatif même si cette histoire abracadabrante éveillait quelque chose dans un recoin de ma tête.

- Oh, je suis vraiment désolé ! Est-ce que je peux vous offrir une bouteille de ma cuvée spéciale pour me faire pardonner mon intrusion ?

Sortie de nulle part, en tout cas d'aucun endroit avouable, le gros Mexicain me tendit une Leffe décapsulée au jaune douteux et à l'odeur âcre.

- Surtout ne buvez pas ! intervient alors une nouvelle voix, juste derrière nous.

Mes toilettes étaient donc devenues le dernier lieu de rendez-vous à la mode ?

- Sanchez ! Rentre tout de suite au purgatoire ! le diable te cherche partout ! Tu n'as pas tiré la chasse d'eau ! Et c'est pas le moment de le contrarier, il est assez vénère comme ça depuis qu'il a appris que le Bourbon Kid et Beth avaient survécu sur l'île de Blue Corn.

- Allez quoi, je peux bien visiter le beffroi encore cinq minutes. Et Scratch ne va quand même pas faire un scandale pour un petit pipi de rien du tout.

- C'était la grosse commission Sanchez, et tu en as mis absolument partout. L'odeur est abominable. Même Flake a fait la grimace.

- Ok, ok murmura mon premier invité surprise, visiblement contrarié.

Une dame âgée et élégante sortit des cabinets et laissa entrer à sa place l'immonde tas de graisse, qui disparut aussitôt comme en passant par une porte invisible.

Laissant juste une flatulence asphyxiante derrière lui, comme ultime preuve de son passage.



- Je suis vraiment désolé pour le désagrément occasionné, j'ai envoyé Sanchez au mauvais endroit suite à une petite erreur de manipulation. Au fait, je m'appelle Annabel de Frugyn.

- V... V... Vous êtes la D... D... Dame mystique ? balbutiais-je avec émotion.

Malgré ma stupéfaction, les cases du mystère commençaient à trouver leur place dans ma petite tête.

- C'est l'un de mes nombreux surnoms, en effet.

- Et je ne suis pas en train de rêver ? Vous, le Kid, Beth, Sanchez le gros patapouf vous n'êtes donc pas que des personnages issus du livre sans nom ?

La prophétesse me pince alors tellement fort que mon éveil ne fait plus aucun doute.

- Aïe !! Mais vous n'êtes pas censée être morte vous d'abord ? demandais-je avec un peu d'agressivité

- Si, mais j'ai passé un pacte avec le diable, Scratch. Il m'a donné droit à une seconde chance et en échange je lis l'avenir pour lui.

- Je peux vous poser une question indiscrète ? Vous êtes une véritable voyante ou vous êtes une usurpatrice ? Parce que parfois vous êtes totalement à côté de la plaque alors que d'autres fois vos prédictions sont étrangement justes.

- Ca vous le saurez en lisant le prochain roman d'Anonyme.

- Vous savez de quoi il parle ? l'interrogeais-je, tout excité à l'idée d'en savoir plus sur tous mes héros préférés, plus réels que je ne le pensais jusqu'alors, des êtres véritables faits de chair et de sang à l'exception bien sûr de la main artificielle de Rodeo Rex.

- Je ne vais pas pouvoir rester, à moins que vous ne vouliez prendre le risque qu' Elvis ou Jasmine débarquent dans votre appartement et fassent un massacre.

- Hmmm Jasmine ... murmurais-je, songeur. Créature de rêve se promenant toujours quasiment nue ...

"Elle avait l'habitude de se déshabiller à l'improviste, sans se soucier le moins du monde de l'endroit où elle se trouvait lorsque l'envie lui en prenait."

- Vous êtes toujours avec moi ?

- Oui oui ! Ecoutez, je suis prêt à tenter le coup. J'ai trop hâte d'avoir un aperçu de la suite de vos péripéties, à tous ! Je vous adore ! Surtout quand vous vous livrez a des carnages !

- D'accord. Alors je vais avoir besoin de trois choses. La première : Vous devez me promettre solennellement de ne jamais parler de notre conversation avant la parution du roman d'Anonyme chez Sonatine. C'est pour des histoires de copyright et toutes ces conneries, je pense que vous comprendrez. La seconde : Je vais avoir besoin d'une boule de cristal. Et enfin, ça sera 50 € la séance.

- Promis, juré ! affirmais-je en courant récupérer une boule à neige de la basilique de Saint Denis, en espérant qu'elle fasse illusion ainsi qu'un billet orange.

- C'est parfait ! affirma Annabel, qui plongea immédiatement en pleine transe. le prochain volume du Bourbon Kid s'intitulera "Que le diable l'emporte".



- Quels personnages va-t-on retrouver dans ce nouvel épisode ?

- Exactement les mêmes que dans Bourbon Kid, dont ce tome est la suite directe. Rodeo Rex, Elvis, Jasmine, J.D., Beth, Flake et Sanchez seront tous de la partie. Ainsi que Scratch et moi-même. Et je crois voir quelques personnages rencontrés dans le cimetière du diable faire leur retour.

- Est-ce que Sanchez sera toujours aussi prout-prout que d'habitude ?

"Je le trouve également assez amusant, en particluier dans le registre pipi-caca."

- J'en ai bien peur. La force de notre petite bande n'a jamais été notre évolution psychologique mais davantage les situations complètement inextricables, loufoques, extravagantes, inattendues, inédites ou ridicules dans lesquelles peuvent nous emmener le moindre petit quiproquo. Mais pour répondre à votre question, monsieur ...

- Antyryia

- Oui, je le savais. Pour répondre à votre question, j'ai donc peur que le tenancier du Tapioca, qui ne tardera pas à revenir à Santa Mondega pour rouvrir son bar, ait toujours les mêmes blagues pourries. Vous devriez donc le retrouver à essayer de refiler des flasques de sa propre urine à ses nouveaux clients, comme il a essayé de le faire avec vous. Il continue à passer la moitié de son temps avec le pantalon baissé pour soulager divers besoins naturels, y compris en plein festival musical gay dans des cabines réservées aux personnes handicapées. Ou à noyer des chauves-souris sous ses excréments. Je comprends que ça puisse lasser à force, mais on ne le changera plus.

- Est-ce qu'il y aura à nouveau un livre au centre de l'intrigue ? Comme c'était le cas avec le livre sans nom ou le livre de la mort ?

- Pas au centre mais en périphérie oui, vous verrez, il sera beaucoup question d'un guide pour adultes intitulé : le plaisir anal à l'usage de l'homosexuel d'aujourd'hui.

- Si je comprends bien Anonyme se fiche à nouveau complètement des convenances et du politiquement correct ?

- Vous savez, il se contentera de relater ce qui va réellement nous arriver. Mais effectivement il y aura encore des choses pas tres jolies jolies. Un moine qui met des nonnes enceintes avant de les réduire en cendres, une aveugle qui se fait tabasser avec sa propre canne blanche, un infirme auquel on vole le fauteuil roulant, et des homosexuels en danger de mort à Santa Mondega. On ne va pas faire dans la dentelle cette fois encore.

- J'y pense, vous savez probablement qui se cache derrière cet auteur anonyme ? Dites-moi, est-ce que c'est Quentin Tarentino ? le prince Charles ?

"Personne n'est assez stupide pour écrire un livre sans nom sans lui donner de titre."

- Ca je ne peux pas vous le révéler ou il vous réduirait définitivement au silence. Mais réfléchissez un peu. Qui pourrait bien vouloir demeurer ainsi incognito ? Qui serait arrêté si les autorités connaissait son identité ?

- Euh … à peu près tout le monde ? Mais vous voulez dire que l'auteur est l'un d'entre vous ? Mais c'est pas possible ! m'écriais-je, ayant toujours du mal à admettre la réalité de ces personnages aussi fous furieux que profondément attachants.

- Motus et bouche cousue, je ne vous révèlerai rien de plus.

- Et que va-t-il arriver au Bourbon Kid cette fois ?

"L'homme à la capuche était le Bourbon Kid, le plus grand meurtrier de l'histoire de Santa Mondega."

Annabel se concentra et regarda dans la boule à neige. Soudain ses yeux se révulsèrent.

- Rien de bon, j'en ai peur. Je viens de faire un lointain saut dans le temps et j'ai vu Beth, vieille désormais, allongée sur son lit de mort. Elle parlait à son fils Olivier. Elle se confiait enfin à propos de son père le Bourbon Kid, qu'il n'a jamais connu. de la façon dont il est mort six mois avant sa naissance.

"Tout ce temps passé à mener une vie normale avec Beth l'avait ramolli."

- Mais ça n'est pas possible, ça ne peut pas déjà être la fin des aventures de mon psychopathe préféré ! le sang du Christ coule dans ses veines je vous signale, il ne peut pas mourir, il n'a pas le droit ! Je voudrais qu'il y ait encore douze volumes au minimum ! murmurais-je, les yeux embués, sentant la colère et le chagrin me dévaster.

- Tout cela est flou, mais J.D. et Beth sont désormais acculés de toutes parts et ne font plus partie des Dead Hunters. Beth est enceinte et ils aspirent à vivre une vie normale, Mais ils sont poursuivis de toutes parts. Par le FBI bien sûr qui veut à tout prix mettre hors d'état de nuire ce meurtrier sanguinaire, mais également par le colérique Scratch en personne, mon employeur. JD n'a pas respecté sa part du marché passé avec lui.

"Et l'une des clauses du contrat stipulait que dans le cas où JD aurait un jour des enfants, ceux-ci seraient livrés au diable et exécutés."

Alors JD, Beth et leur enfant à naître fuient de cachettes en refuges, et ont habituellement toujours une longueur d'avance grâce à la paranoïa du futur papa. Et pourtant ... il se pourrait bien cette fois-ci que son adversaire ait une bonne longueur d'avance. Notamment grâce à son arme secrète libéré des enfers : le comte Dracula en personne.

Encore sous le coup de l'émotion, je n'ose cependant en demander davantage sur le sort de J.D. et je préfère changer de sujet.

- Et les Dead Hunters que font-ils pendant ce temps ?

- Eh bien ils vont bien être occupés de leur côté également. Tout d'abord, à la demande du père Papshmir, ils vont libérer un dangereux assassin du couloir de la mort. A la suite de quoi des meurtres particulièrement violents auront lieu à Santa Mondega à quelques jours de l'Eclipse. Drôle de coïncidence, vous ne trouvez pas ? Et vous n'êtes pas sans savoir qu'à cette période le pire peut arriver. Ca sera d'ailleurs l'occasion pour Rodeo Rex et Elvis de se replonger dans leurs propres meurtres, examinant les photos de leurs corps autopsiés. Une enquête qui devra être particulièrement discrète à la demande du maire, qui appréhende que cette vague de crimes ne soit mauvaise pour le tourisme. Une chasse qui sera pleine de surprises et de digressions lors desquelles nos héros vivront des moments totalement débiles et hilarants.

- Et vous dans tout ça Annabel ?

- Eh bien j'ai simplement fait ce que je devais faire.



- Eh, la Dame mystique ! Y a le patron qui te cherche, appelle une nouvelle voix.

Je reconnais immédiatement le grand bonhomme qui vient d'entrer par le portail. Séduisant, il a surtout une main métallique qui ne peut pas mentir sur son identité. J'aurais préféré voir Jasmine à moitié nue mais je me sens malgré tout honoré par cette visite.

- Rodéo Rex ! m'écriais-je en m'avançant vers lui, le considérant désormais comme un ami.

- Quoi, morveux ?

- Puis-je toucher votre prothèse ? demandais-je, les mains tendues et de la lumière plein les yeux.

- Essaie un peu pour voir.

Je me suis alors pris la torgnole la plus violente de mon existence, j'ai même cru sentir ma tête se détacher de mon cou. J'ai volé à travers toute la pièce et ma tête est venue atterrir sur un gros radiateur en fonte.

- Allez Annabel, il est temps de laisser ce mariole et de rentrer au bercail.

Ce sont les dernières paroles que j'ai entendues avant de sombrer.

Le lendemain, j'ai passé ma journée dans les chiottes malgré ma bosse de la taille d'un oeuf d'autruche et je n'y ai jamais trouvé le moindre portail.



* * *



Le 28 août 2019, j'avais enfin le précieux sésame entre les mains. J'allais savoir si la voyante m'avait raconté des craques et surtout j'allais enfin en connaître plus sur le devenir de mes héros certes stupides et tueurs mais ô combien attachants pourtant, avec une angoisse toute particulière pour qui vous savez.

Sexe, sang, caca & rock n'roll.

A peu de choses près, tout ce que m'avait révélé Annabelle de Frugys s'était avéré exact.

Parfois, j'ai eu l'impression que toute la série d'aventures s'essoufflait, avait du mal à se renouveler, surtout sans nouveaux personnages.

Malgré quelques bonnes idées, le côté scato de Sanchez a déjà été vu et revu et si au début on en sourit, il est à force devenu lassant.

Et pourtant ...

Que le diable l'emporte plus que n'importe quel autre tome auparavant continue à écrire la légende du Bourbon Kid. Son mythe s'étoffe plus que jamais, rassemblant des pièces de puzzle restées dans L'oeil de la lune ou le cimetière du diable.

Je ne vous dirai bien sûr pas ce qui va ou non lui arriver.

Tous les personnages ont droit à leurs chapitres tour à tour, mais globalement ce sont deux histoires qui nous sont racontées, bien différentes même si elles se recoupent par endroits.

D'abord cette fuite de Beth et J.D., peut-être vaguement plus humain maintenant que sa famille va s'agrandir, une histoire bourrée d'adrénaline et de testostérone, mais aussi d'émotion, d'imprévus et de retournements de situations que je n'ai pas du tout vus venir. Pour la première fois, les larmes que j'ai pu verser pendant l'une de ces lectures déjantées n'étaient pas de rire.

Et en parallèle, on a les Dead Hunters devenus enquêteurs, avec un véritable assassin à retrouver. Un véritable côté polar donc, qui contient également son lot de rebondissements mais surtout son lot de situations cocasses tellement énormes et en même temps tellement décalées et inattendues parfois que le sourire ( d'enthousiasme cette fois devant autant de conneries ! ) se porte automatiquement à nos lèvres. Par exemple, quand Elvis et Rodeo Rex doivent s'introduire dans le couloir de la mort pour libérer le dangereux Melvin Melt d'un prison de haute sécurité, leur premier réflexe est de penser à imiter Michael Scofield de Prison Break et de se faire tatouer les plans de la prison sur le corps. D'ailleurs, toutes les références à des acteurs, chanteurs, films participent à donner cette dimension décalée dans ce territoire infesté par les créatures des ténèbres ... tandis que parallèlement Sanchez prend son bain en regardant Bernard et Bianca.

"Je suis un peu comme Keanu Reeves et toi Sandra Bullock" dit Elvis à Rex en faisant référence au film Speed.

Ils sont dingues, ils ne respectent rien, ils se retrouvent systématiquement dans les situations les plus bêtes possibles, tant d'un point de vue personnel que professionnel. Pour peu que tuer des gens puisse être considéré comme un travail.

Alors je pardonne volontiers l'humour un peu répétitif parce que d'une part, l'humour déjanté continue à faire mouche la majeure partie du temps, et d'autre part, l'auteur ( quel qu'il soit ! ) a su construire son récit de façon à surprendre le lecteur plus d'une fois. Loin de se contenter de faire un copié-collé des précédents volets, il en a gardé les ingrédients tout en y intégrant des moments plus tragiques, menant le lecteur par le bout du nez.

Un régal, comme toujours.



Commenter  J’apprécie          4713
Le Livre sans nom

Le livre sans nom c'est un peu comme l'alcool. On se lance par curiosité, bien souvent après en avoir longuement entendu parler. On vide chapitres après chapitres, jusqu'à atteindre la plus complète euphorie et le lendemain, on essuie sa première "gueule de papier".



Avec joie toutefois car les effets secondaires ne sont pas les mêmes (s'il vous manquait une preuve de la suprématie du livre, la voilà). Ici en effet, le réveil n'est douloureux que si l'on n'a pas songé à acheter – ou emprunter – le deuxième tome. Pas de soif extrême non plus (si ce n'est celle d'en savoir plus !), de nausée ou encore de migraine, simplement ce maudit plaisir coupable.



Coupable car Le livre sans nom est loin – très loin – du chef d'œuvre mais que, pour autant, on passe un excellent moment en sa compagnie, si tant est du moins que l'on soit doté de second (voire troisième) degré.



Au fil des pages, l'auteur semble en effet échafauder une pastiche de série B et a constamment recours à la caricature. L'histoire par exemple, qui fait graviter policiers, mafieux, moines, serial killer (liste non exhaustive) autour d'une mystérieuse pierre à la valeur inestimable, parait on ne peut plus tirée par les cheveux. Le réalisme cohabite en fait ici avec l'irrationnel, l'humour avec le gore, la mort avec la fantaisie etc. Cette surenchère tant parodique qu'oxymorique permet à mon sens d'aviser le lecteur de la tonalité décomplexée du Livre sans nom, où entre autres choses, vous pourrez voir Batman servir un verre à un membre du groupe Kiss sans vous offusquer le moins du monde du caractère quelque peu invraisemblable de la scène.



Outre cette liberté absolue – et jubilatoire ! –, le point fort du roman réside dans son rythme hautement soutenu. Chaque chapitre repose en effet sur une dynamique effrénée – chaque page recèle son lot de surprises – et voit les morts se succéder comme seul Battle Royale a su le faire jusqu'ici – à ma connaissance. L'angoisse est toutefois ici inexistante tant Le livre sans nom regorge d'intrigues surréalistes qui enrayent toute identification. Résolument "tarantinesque", ce thriller est donc un condensé de violence (boyaux, cervelles et sang à gogo) que l'humour, l'extravagance et les divers clins d’œil de l'auteur (Seven, Usual Suspects, L'armée des 12 singes etc) atténuent inexorablement.



J'ai également apprécié la galerie – haute en couleurs – de personnages (des filles badass au mystérieux homme dont le visage est dissimulé par une capuche en passant par le Seigneur des Ténèbres ou encore les chasseurs de primes...) tous plus stéréotypés les uns que les autres, certes – mais là encore à des fins humoristiques – car j'ai trouvé qu'aucun d'entre eux n'était totalement blanc comme neige, or, vous le savez sans doute maintenant à force de me lire, j'ai horreur des visions manichéennes. Je pense toutefois que leur caractère respectif combiné à leur prénom éminemment cliché (Elvis, Rodéo Rex etc) agaceront les lecteurs anti "too much". Pour ma part, j'ai supposé qu'ils permettaient avant tout la mémorisation et ainsi, de mieux se repérer entre tous les personnages.



Si le style quant à lui n'est pas sensationnel, il a au moins le mérite de rendre compte d'une ville qui n'existe pas (Santa Mondega) et plus spécifiquement de l'atmosphère qui règne dans ce trou paumé d'Amérique du Sud à merveille. L'auteur a en effet une écriture très visuelle qui rappelle assez, en cela, celle des storyboards. Son style, court et incisif, retranscrit si minutieusement les décors (bars, carnaval etc) et l'ambiance singulière qui hantent le roman qu'on finit par fermer celui-ci avec l'impression d'avoir regardé un DVD. L'auteur n'a donc certes pas la plume de Marguerite Yourcenar mais il a assurément celle d'un metteur en scène ce qui, au demeurant, explique sans doute les rumeurs selon lesquelles Tarantino en serait l'auteur.



Mon principal bémol est d'ailleurs étroitement lié à cette supposition : certains passages du Livre sans nom sont en effet clairement inspirés de longs-métrages (Desperado et El Mariachi, pour ne citer qu'eux) et, si pour ma part je ne crie pas au plagiat car ce roman hybride est à mes yeux une parodie de tous ces films, il était toutefois très déstabilisant – éthiquement – de lire des scènes tout à fait (ou presque) identiques à ces films ou encore de suivre les aventures d'un couple (Dante et Kacy) me rappelant étrangement celui de Pulp Fiction. Si ces scènes peuvent bien sûr faire office de clins d’œil supplémentaires, leur inspiration demeure pour moi discutable.



Dernier hic enfin, les relations entre les hommes et les femmes dans le roman. Avant tout, je tiens toutefois à préciser que j'ai conscience de l'absurdité de ma remarque à venir, au vu de l'univers que j'ai dépeint jusqu'ici – à savoir une ambiance western très caricaturale et donc, assez logiquement sexiste –, mais (c'est plus fort que moi !), même quand cela va contre la logique, je ne peux me résoudre à refréner cet élan de féminisme qui comprime ma poitrine (et me fait râler) chaque fois que je vois les femmes réduites au statut habituel de partenaire soumise (Kacy) ou de femme fatale et objet (Jessica).



En résumé, un melting-pot complètement barré, à des années lumières des proses les plus estimables mais très distrayant !



Plus de détails (mes rubriques "n'hésitez pas si ; fuyez si ; le petit plus ; le conseil (in)utile, en savoir plus sur l'auteur") en cliquant sur le lien ci-dessous.
Lien : http://blopblopblopblopblopb..
Commenter  J’apprécie          4617
Bourbon Kid



Comment partager mon enthousiasme suite à cette lecture ?

- Vous parler de la finesse psychologique des personnages ?

Non, on peut dire ici qu'il sont tous plus stéréotypés les uns que les autres, et que la majorité n'a pas évolué d'un iota depuis les huit tomes que compte désormais cette saga du livre sans nom / de Psycho killer.

- Vous dire à quel point le roman m'a enrichi ?

Non plus. Même si certaines scènes d'anthologie me resteront longtemps en mémoire, on ne peut pas dire que je vais en ressortir grandi intellectuellement ou que j'ai énormément appris.

- Evoquer son humour, tout en subtilité ?

Ce n'est peut-être pas le terme le plus adéquat pour parler des multiples blagues potaches, souvent très "pipi-caca-prout-prout".

- Insister sur son réalisme alors peut-être ?

Oui, sauf qu'il n'y en a aucun. Tout est prétexte à créer des situations plus farfelues, plus inconcevables et délirantes les unes que les autres, sans se soucier le moins du monde de leur crédibilité.

Et pourtant, j'ai tellement pris mon pied pendant ma lecture que j'en oublie tous mes critères de notation habituels.

C'est le genre de roman qu'on lit avec un tel plaisir, le sourire aux lèvres d'un bout à l'autre, que le reste n'a au fond aucune importance.

Et quelle joie également de retrouver ce style unique, tellement cinématographique qu'on a l'impression de regarder une série haletante, dont les épisodes s'enchaînent les uns après les autres à toute vitesse.

Et de renouer avec toute cette galerie de personnages extravagants, de tueurs attachants plus barrés les uns que les autres dans ce nouveau feu d'artifices signé Anonyme.



Bourbon Kid reprend peu après les évènements relatés dans le pape, le kid et l'iroquois. Si vous n'avez pas lu les tomes précédents, les nombreuses allusions au passé mouvementé de tous nos héros risquent de vous échapper et selon moi, ce n'est vraiment pas une série à prendre en marche même si cette histoire est indépendante.

Mieux vaut je pense être déjà familier avec les personnages et le genre unique pour ne pas être trop surpris par cet univers totalement déjanté.



Vous retrouverez donc ici les Dead Hunters, un groupe de tueurs à gage, qui rendent de menus services à une branche secrète du gouvernement, et parfois même au diable en personne :

- Les transfuges de Psycho killer ( livre qui au départ était indépendant de la saga ) : Joey, Bébé et surtout Jasmine, adulée par les fans.

- Et les personnages récurrents depuis le premier tome pour la majorité :

Elvis le sosie parfait du chanteur, Rodeo Rex et sa main magnétique capable d'intercepter les balles, ainsi que le Bourbon Kid ( JD ) bien sûr.

"Un type patibulaire qui boit du bourbon et tue des gens."

Dont la présence se fera à nouveau attendre avec beaucoup d'impatience mais dont la prestance et l'aura écraseront encore celles de tous les autres membres. Il est le meurtrier le plus recherché du FBI, il est toujours doté de son éternelle voix rocailleuse, et il est toujours capable d'allumer une cigarette juste en l'inhalant.

Mais c'est loin d'être tout. Réclamé par les lecteurs, Sanchez fait son grand retour, et le moins qu'on puisse dire c'est que le barman du Tapioca est fidèle à lui même : lâche, maladroit, gourmand ; ses problèmes digestifs ne se sont pas non plus améliorés depuis le livre de la mort. Et pourtant, à nouveau, il sortira ses amis de la galère à plus d'une reprise dans des circonstances toujours aussi hasardeuses que mémorables.

Pour clore cette brève présentation, les amateurs auront également le plaisir de retrouver Flake, Beth, ou encore la Dame mystique.

Dommage qu'un de mes couples préférés, Dante et Kacy, ne fasse qu'une brève apparition.

Et en parlant de couples, de nombreux personnages évoluent désormais deux par deux : JD et Beth, Sanchez et Flake, Bébé et Joey... Quant à Jasmine, souvent à moitié nue, elle hypnotise autant Elvis que Rodeo Rex.

Malgré ce tournant qui pourrait paraître sentimental, Bourbon Kid n'est pas plus un roman à l'eau de rose que les précédents tomes.

L'eau prendra davantage la forme d'une pluie écarlate, tant le sang sera versé.



Après avoir les clowns vampires, les morts-vivants ou la momie Ramsès Gaius, c'est Caïn qui va se mettre cette fois en travers de la route du Bourbon Kid et des Dead Hunters.

Caïn, qui n'est autre que le fils d'Adam et Eve, et le premier sociopathe de l'histoire. Qui a pour faculté de pouvoir se mouvoir de corps en corps, telle une ombre animant les malades en état de mort cérébrale. Découvrir dans quel individu il s'est réfugié promettra bien des surprises.

Il s'est même emparé d'un certain Jules César deux mille ans plus tôt.

"Depuis des siècles, Caïn prend possession du corps de personnes dans le coma."

Afin de mettre le monde à feu et à sang, il va embaucher Zitrone, Yasil, Ash et Blanco. Plus connus sous le nom des quatre cavaliers de l'apocalypse. Et capables de lever une véritable armée de goules pour arriver à leur fin, quand ils ne sont pas occupés à jouer à la Playstation.

Leur objectif ? Mettre le monde à feu et à sang, et franchir les portes de l'enfer pour enfin rentrer chez eux.

Les références pour ce nouvel opus sont donc clairement bibliques, mais une Bible revue et corrigée par le méconnu Evangile de Suzanne, la seule référence pour les Amish qui vivent sur l'île de Blue Corn.

Un texte dans lequel on apprend que Jésus a fait par le passé un petit tour aux USA pour y neutraliser les cavaliers, qui ont donc désormais une revanche à prendre.

Et devinez qui justement a le sang du Seigneur dans les veines ?

"Donc, techniquement, le sang du Christ coule dans les veines du Bourbon Kid. Cela lui donne de puissants pouvoirs de guérison, et le rend difficile à tuer."

Le fils de Dieu est également attendu par la communauté amish, qui commence à s'impatienter depuis que la prophétie annonçant son retour s'est réalisée.

"Trois étoiles filantes sont tombées simultanément le jour de la Saint Michel."

Durant l'Automne du mal, tous ceux qui pénètrent dans la forêt de l'île n'en ressortent pas, et servent d'offrande aux créatures qui peuplent les bois.

"Tous les ans à cette période, nous sacrifions des gens aux dieux de la forêt."

Le sanguinaire Bourbon Kid pourrait-il être cette réincarnation tant attendue, capable de pourfendre cette immense créature à l'oeil jaune et tous les autres monstres qui hantent cette forêt maudite ?

L'imagination sans limites d'Anonyme ne s'arrête pas là et puisera également son inspiration dans la mythologie, et même dans les légendes arthuriennes.

Inutile de dire que ce mélange improbable et explosif va faire beaucoup d'étincelles pour un résultat totalement ahurissant.

Face à une horde d'ennemis plus coriaces et plus tarés que jamais, les invincibles Dead Hunters s'en sortiront ils indemnes ?



Comme à chaque fois, le roman réservera son lot de surprises et de rebondissements, multipliant par la même le nombre de situations cocasses.

Je n'apprécie pas forcément les romans bourrés d'action mais ici, l'adrénaline n'est que prétexte à inventer des dizaines de situations rocambolesques, de quiproquos absurdes, qui sont autant de surprises pour les lecteurs.

Ca part dans tous les sens, et Anonyme essaie au fur et à mesure des chapitres de donner de l'importance à chacun de ses personnages, pour qu'ils partagent tous à quantité égale leurs moments de gloire ( et de honte ).

Et sans trop en dire mais pour donner quand même un petit aperçu des moments décalés qui parsèment les pages, voilà ce qui vous attend : Une archéologue du nom de Diana Jones, un portail très particulier dans les toilettes pour homme, un centre médical spécialisé en greffes aux méthodes révolutionnaires, un réservoir anti-incendie rempli d'urine bénite, un évêque amateur de revues d'enfants de choeur, une visite au Mont Dracula lors de laquelle Elvis trouvera une drôle de façon de ne pas avoir à payer sa nouvelle voiture...

Vous saurez aussi comment et pourquoi s'est achevée la série préférée du diable ( La planète des singes ), vous verrez Sanchez tripoter des statues, vous admirerez le Bourbon Kid défendre un jeune amish des tortionnaires de sa nouvelle école.

Et tellement plus encore ...



Bourbon Kid, c'est donc un mélange d'humour parfois graveleux, noir ou provocateur et un cocktail de scènes explosives et surréalistes.

A l'instar de ses prédécesseurs, il nous plonge dans une ambiance digne d'un film comme Une nuit en enfer. Et même si le tout paraît quelque peu incongru, l'ambiance infernale est tellement réussie que cet univers parallèle on ne peut qu' immédiatement l'adopter. On y adhère sans se poser de questions.

Le roman ne se prend jamais au sérieux et plus il s'y passe d'évènements totalement démentiels et plus le lecteur est ravi de leur tournure.

Alors si vous connaissez déjà JD et toute sa bande, foncez sur ce nouveau tome, plus fou et inventif encore.

Et dans le cas contraire, il n'est pas trop tard pour vous imprégner de cet univers unique dans lequel tout peut arriver.

Bienvenue à Santa Mondega.



Ce bouquin est une tuerie, dans tous les sens du terme !

Commenter  J’apprécie          456
Le Livre de la mort

Avec ce tome quatre je retrouve l'étincelle des deux premiers tomes pour mon plus grand plaisir.

Ce qui change un peu c'est que la psychologie de certains personnages va se densifier, notamment Sanchez (le beauf de service) ou encore Dante et Kacy, un petit plus par rapport à ce à quoi nous avait habitué l'Anonyme.

Les ingrédients désormais habituels assaisonnés d'une pêche retrouvée, j'ai même retrouvé les "barres de rires" qui font tant de bien, que demander de plus ?

Ajoutons un Bourbon Kid retrouvé et survitaminé et tout est dit ou presque.

Chronologiquement ce tome quatre se situe juste après le tome deux, je fais cette digression au cas où ;)

Me voilà donc réconcilié avec la saga du Bourbon Kid, une escapade en dehors de tout classement littéraire.
Commenter  J’apprécie          446
Bourbon Kid

Ce que j’ai ressenti:…Une chevauchée d’enfer!



Entendez le bruit assourdissant des sabots, Sentez les effluves d’alcool étourdissantes, Touchez la panoplie de cuir affriolante mais surtout Voyez, le petit dernier cocktail explosif déjanté que vous a concocté avec génie, par un Anonyme d’auteur de talent: Bourbon Kid, de son titre évocateur! Voyez un peu cette magnifique couverture, tout en relief et en sobriété, le petit indispensable, tout en noir, de cette rentrée littéraire.



"Tôt ou tard, tout le bien que nous avons accompli pour l’humanité sera détruit. C’est pour cette raison que nous devons libérer les anges, avant qu’il ne soit trop tard."



J’ai adoré la dynamique de folie et l’ambiance pré-apocalyptique qui donne à ce thriller, l’énergie nécessaire pour être un page-turner incroyable! Entre la légende des fameux quatre cavaliers et l’armée de morts vivants, l’urgence de la fin du monde s’accélère, et même les enfers, n’ont jamais paru aussi près de déferler sur notre monde…Les Dead Hunters, sombre équipe de personnages intrépides, aux talents plus ou moins prononcés, se retrouvent en mauvaise posture pour contrer le premier meurtrier de l’histoire du temps. Et tout cela, servi avec un humour mordant et plus que décadent, qui nous entraîne dans cette aventure totalement survoltée…Vraiment cet auteur Anonyme, malmène ses petits protégés plus que de raison, et nous donne un roman explosif et un plaisir immense de lecture!



« Si Dieu avait l’intention d’envoyer qui que ce soit pour empêcher cette apocalypse, il l’aurait déjà fait. S’il n’a envoyé personne, c’est qu’il en avait assez de l’humanité. Il veut la fin du monde. «



Bourbon Kid va être désiré, attendu, craint, et toujours, follement enragé…Ses amis ne seront bien sûr pas en reste, et c’est un bonheur de retrouver la fureur de ce groupe! J’adore le ton décalé, les situations loufoques, l’humour permanent qu’il faut prendre à tous les degrés d’alcool avec lequel ils sont tous arrosés, les odeurs fétides que l’on a de la chance de lire plutôt que de sentir, l’ultime cavalcade biblique revisitée façon démentiellement cinématographique. Même avec ce souffle de fantaisie déjantée, il n’en reste pas moins que l’auteur sait maîtriser son suspense, et que dans ce grand flacon noir de Bourbon, il y a le secret de la boisson: la terrible addiction! Alors, vous en prendre bien un verre, non?







Ma note Plaisir de Lecture 9.5/10


Lien : https://fairystelphique.word..
Commenter  J’apprécie          441
Le Cimetière du diable

Au vu des avis concernant ce troisième opus du Bourbon Kid, j'avoue que j'appréhendais un peu cette lecture.

Essoufflement, déception et autres qualificatifs peu motivants m'ont demandé un sérieux effort d'objectivité pour ne pas me laisser influencer, ce n'est donc pas dans les meilleures conditions que j'ai tourné la première page.

Pour commencer on peut dire que notre anonyme est un peu perturbant puisqu'il nous ramène chronologiquement avant les événements du premier tome, ce qui va lui permettre de réemployer certains personnages qui avaient disparu lors du premier opus.

Pour ma part ça ne m'a pas gêné car il s'agit de personnages plutôt charismatiques (du moins au moins l'un d'entre eux).

Pour ce qui est de l'histoire, incontestablement il y a quelque chose de changé, je n'ai pas retrouvé le souffle épique des deux premiers volumes, le contexte reste le même certes, mais...

Ce n'est plus tout à fait ça, j'ai trouvé l'histoire plus "classique", moins déjantée, je n'ai même pas retrouvé les barres de rires qui m'avaient tant plus, bref les mêmes ingrédients encore mais là le cuistot a oublié les épices et du coup ben... C'est moins fun.

Et pourtant le scénario tient la route, les méchants assurent bien, enfin je veux dire les gros méchants vu que parler de gentils ici c'est comme dire un gros mot, donc une histoire sympa que j'ai lue sans ennui mais sans retrouver ce que j'espérais.

Du coup je lirai sûrement le tome quatre, mais je ne peux pas dire que je suis impatient ;)
Commenter  J’apprécie          435




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Listes avec des livres de cet auteur
Lecteurs de Bourbon Kid Voir plus

Quiz Voir plus

Anonyme : les titres de ses romans

le livre ...

sans titre
sans nom
sans auteur

10 questions
33 lecteurs ont répondu
Thème : Bourbon KidCréer un quiz sur cet auteur

{* *}