La conception ancienne de la montagne-divinité se différencie largement de la conception bouddhiste, qui n'y voit qu'une occasion de pèlerinage. Dans le premier cas, la montagne est sujet, elle fait partie d'un monde animé. C'est la demeure de la divinité, et est une divinité en soi. Dans le second cas, la montagne est objet, simple décor, instrument rituel sur la voie de la libération spirituelle.
Encore plus difficiles à trouver, cachés dans les recoins les plus sombres de la société tibétaine, et à peine tolérés, il y a les oracles, ces hommes et surtout ces femmes qui servent de porte-parole au dieu-montagne.
Le mont Kailash est considéré comme le centre de l'univers. De tout temps, les ascètes et les mystiques passèrent des années à méditer près de lui.
Dans le sermon de Sarnâth, connu comme le premier tour qui mit en mouvement la roue du Dharma, Bouddha exprima les principes des Quatre Vérités : la constatation de la souffrance, la découverte de l'origine de la souffrance (c'est-à-dire le désir), la cessation de la souffrance et le chemin qui conduit à la cessation de la souffrance.