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Citations de Goossens (75)


Jesus avait dit en montrant le pain, « Ceci est ma chair » et en montrant le vin, « Ceci est mon sang ».

- Chaque fois que vous mangerez du pain, c’est de mon corps que vous vous nourrirez. Chaque fois que vous boirez du vin, c’est avec mon sang que vous étancherez votre soif. Aussi, quand vous ressentirez la faim, ayez du respect pour ce corps qui la soulage. C’est le mien. Touchez comme c’est souple et doux. Ainsi, lorsque la soif vous mordra de son aiguillon, ayez encore du respect pour ce sang qui l’étanchera. Exactement la même couleur.
- Le sang c’est du vin ?
- Bien sur.
- Du… du vin comme du vin ?
- Voilàp.
- Et… et la chair, c’est… du pain ?
- Ouihhhp. Pourquoi ?
- Du… du pain… pain ?
- Yafol, mein guénéral. Du pain comme vous et moi. Enfin, comme moi. Et euh… donc, du respect. Ne mangez pas avec les doigts…

Puis Jesus s’était éclipsé juste avant le dessert car il y avait de la mousse au chocolat.
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L’humanisme est une connivence superficielle, majoritaire dans notre culture. La dérision de l’humanisme est aussi une connivence superficielle mais loin d’être majoritaire. Tout au plus un Mauvais Genre. Ce Mauvais Genre a une influence bénéfique. Il renforce le sentiment que le mystère de l’univers mérite mieux qu’une religion, que le mystère du fonctionnement social mérite mieux qu’un humanisme et que ce qu’il y a de plus superficiel chez l’homme, c’est sa profondeur.
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Essayer d’expliquer l’humour a deux mauvaises réputations : ça banalise et ça déflore, ou ça accorde une importance imméritée. Quand on pratique une activité et qu’on aime comprendre, c’est tentant de braver ces mauvaises réputations. D’autant plus que quand on analyse des activités qu’on ne pratique pas, on se retrouve facilement à exagérer des aspects secondaires, ou à survaloriser des mystères.
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Car ceux qui construisent un mur pour arrêter le torrent de la connerie ont raison. Et ceux qui ajoutent de l’eau au torrent qui fait écrouler le mur de la connerie se trompent. Ceux qui ont choisi le mur avaient le nez creux. Et c’est la poule qui a fait l’œuf. Et pas l’inverse comme le prétendent ces crétins de communistes. J’ai donc envoyé mon fils ajouter une pierre au mur qui arrête le torrent de la connerie. C’était clair dans mon esprit, comme projet, mais mon fils est maladroit. Il ne sait pas se débrouiller avec les gens, il s’emporte facilement. Il a fait une installation avec des planches et des clous, pour frapper l’imagination. Il y avait une rupture, un message. Il y avait un discours. C’était un dispositif assez frontal, avec son protocole, mais complètement immersif. Les artistes contemporains, avec leurs trucs et leurs machins, on dirait des éboueurs, mais ils frappent l’imagination pour les siècles des siècles. Quand je l’ai vu gravir sa colline pleine de Romains avec ses planches, je lui ai dit : fous-moi ça à la poubelle. Et vous savez ce qu’il m’a répondu ? Il m’a répondu : Père, pourquoi ? Pourquoi m’as-tu abandonné ? Sublime… Mais les hommes n’ont pas compris le sens profond du message de mon fils. Ce message, c’est que quand les bras levés, la souffrance atteint un paroxysme intolérable, on doit pouvoir les baisser. Essayez d’installer un lustre au plafond, que c’est vraiment de la camelote, et vous comprendrez ce que je veux dire. Ill est rentré tout cabossé de son installation à dispositif frontal avec protocole immersif. Ensuite, il est reparti. Depuis, je n’ai pas de nouvelles.
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Toute ma vie, je me suis usé à vouloir tout expliquer à des murs. Et les murs m’ont emmuré. Non, les murs n’ont pas d’oreille. Ça ne sert à rien de leur parler. Dans le tumulte des paroles, le silence a toujours le dernier mot.
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Pourquoi les clowns doivent-ils se maquiller pour sortir ? Pourquoi s’apprêtent-ils avec leur nez rouge, leurs peintures et leurs grandes chaussures colorées afin d’être toujours impeccables ? Pourquoi la société refuse-t-elle à un homme, la liberté d’être lui-même ?
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Sans le talent, le travail n’est qu’une sale manie.
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Je suis un comique, moi ! J’ai besoin de prendre des risques ! Je ne peux pas me contenter de vos petites vies tranquilles.
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Victime de la société bourgeoise ? Mais la société bourgeoise ne vous oblige pas à faire le pitre, monsieur le révolutionnaire. Elle vous offre la possibilité de métiers honorables, comme avocat ou médecin, qui feraient de vous un bourgeois comme les autres.
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Moi, je veux exprimer le rire brut ! Celui des misérables et des damnés ! Celui du peuple, des gens qui mangent des pommes de terre ! Celui des jambes poilues sous un tutu, du violon qu’on scie mais qu’on n’entame pas, de la punaise sur la chaise. Je veux faire sentir le glissement de la peau de banane sous le patin à roulettes. Un comique, c’est pas un génie, nom d’une pastèque en slip ! C’est un écorché vif, prêt à se déculotter pour le public ! Einstein pour faire rire, il tirait la langue. C’est ça l’génie ? Un sous-Zavatta ? Moi, je tirais la langue à quatre ans comme Mozart !
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Derrière la porte de l’univers se cache le secret des trois commandements. I Tu ne souffriras point. II Tu auras du plaisir. III Tu ajouteras une pierre au mur qui arrête le torrent de la connerie.
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Oooh Corto Maltese ! Mais alors vous rêvez d’être emmenée par un beau marin ? Vous aussi, vous êtes attirée par la lumière ? Il n’existe pas d’âme vraiment simple et pure ? Vous savez, Corto Maltese, c’est juste le prestige de l’uniforme. Le p’tit foulard, les p’tits galons, la casquette de marin… Les vrais marins, ça se pomponne pas. Ça a pas l’temps pour la galipette. Y a donc que moi de lucide ? Si Corto Maltese avait eu le même succès avec une casquette Pernod, j’aurais dit Chapeau l’artiste ! C’est facile quand on est marin et beau. Moi, vous croyez qu’on me ferait une gâterie à l’œil avec la casquette de Corto Maltese ? On ferait la fine mouche, oui !
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Eh bien vas-y, va-t’en, puisque tu t’en vas… Y a plus rien dans le citron, qu’est-ce que tu ferais du trognon ? Je te préviens, sans ton corps éblouissant, je serai d’humeur moins badine. Et tu pourras toujours te brosser pour les blagues amusantes. Et je ne laverai plus jamais le carrelage après la douche ! C’est ça que tu veux ? Si c’est ça, tu es vraiment un monstre !
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Laissez-moi finir en beauté…
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C’est pas le tout de faire rire. Encore faut-il dénoncer la bêtise. Et ça pleut de partout, mes enfants ! Quel déluge ! Y a de quoi faire, nom d’un serpent en tongs !
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Dieu (en pleurs) : "Le VERBE, bons sang ! Je suis le VERBE ! Et on me représente tout le temps comme un vieux pépé barbu vêtu d'un drap…
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Le comique a rarement été sacré, mais le sacré a souvent été comique.
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Dans une société démocratique où plein de connivences sont en conflit, la plus facile à laquelle se convertir, celle qui attire instinctivement les esprits, est l’humanisme. L’humanisme est une connivence comme les autres, pas une théorie scientifique avec obligation de résultat. Son envie de dominer, l’humaniste la fait passer pour un combat juste, dans des scénographies manichéennes. L’humanisme ne s’embarrasse pas de justification intellectuelle, ne fait pas d’hypothèse, il a toujours raison.
Les connivences qui ont des conflits d’opinions avec l’humanisme sont souvent obligées de se tortiller dans des justifications louches que l’humanisme aime à réprimander de ses yeux ronds indignés. Il vaut mieux être celui qui se scandalise que celui qui s’énerve. En démocratie, la politique ayant horreur du vide et comme il n’y a pas de dictateur, c’est l’humanisme qui prend le pouvoir. Il y a des gens qui utilisent l’humanisme avec une grande méchanceté.
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Avec des ennemis comme vous, mieux vaut avoir des amis !
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Mais la mode, j’m’en fous ! Je suis pas la groupie des stars ! Madonna me lance sa culotte, je la mets au lavage !
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