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Citations de Koz (47)


A tous les humains passés (environ 110 milliards),
A tous les humains présent (environ 7 milliards),
A tous ceux que la Terre acceptera encore de porter (... ?)
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Toutes les personnes qui se sont retrouvées piégées dans un incendie et en ont réchappé témoignent à l’unisson : il y a un cap très net dans la panique qui se saisit de vous. Un moment où le cerveau, privé de la quantité d’oxygène nécessaire, ne répond plus normalement. Comme si quelqu’un le débranchait. Rendant son propriétaire incapable de la moindre lucidité ou d’une prise de décision logique. On appelle ça la « folie du feu ». À cet instant, les notions de temps et d’espace s’abolissent. Tout se déroule au présent de l’horreur. Ici et maintenant. Même le mouvement de fuite cesse. La soif de vie, d’ordinaire viscérale, disparaît subitement. Ne demeure plus qu’une sorte de fascination pour le monstre qui vous assaille. Presque un désir de faire corps avec lui.
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Une petite demi-heure plus tard, les deux flics franchirent le seuil du bâtiment C en polos et casquettes bleu nuit floqués du logo d'un ascensoriste de la région. Cette corporation était quasiment la seule à être encore admise au sein de la cité. Pompiers, médecins, agents des services sociaux... Toutes les autres étaient accueillies à coups de pavés, de poings ou de battes. Autre avantage : les ascenseurs étant chroniquement hors service dans ces immeubles, la couverture était on ne peut plus crédible.
P 156
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« Le mal s'insinue dans l'air du temps comme de l'eau sous une porte. D'abord presque rien. Un peu d'humidité. Quand l'inondation survient, il est trop tard. »
Christian Bobin, La plus que vive
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Samuel le savait : c'était le propre des rapports de domination. On n'en comprenait réellement le mécanisme qu'en les vivant de l'intérieur. Dans le cas contraire, on ne pouvait y voir que faiblesse d'un côté et perversion de l'autre. Pourtant, les forces à l'œuvre racontaient généralement une toute autre histoire, le plus souvent sur fond de peur, d'addiction, d'amour... Cocktail subtil de cruauté et de tendresse mêlées.
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Son regard fiévreux passant d'un visage à l'autre autour de la table, il songea qu'on mettait ses convictions et son existence entière au service de l'ordre. Et puis un jour, un sale jour, on découvrait qu'on ne servait à rien d'autres qu'à accompagner le pire. A guider les siens vers le désastre. Berger d'un troupeau condamné à l'abattoir.
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IFM, l'Indice Forét Meteo. Voilà un acronyme qui n'était pas étranger au patron de la cellule Nouvelles Menaces. Dans le cadre de sa veille stratégique, il avait lu plusieurs rapports sur l'élévation inquiétante de cet indicateur de risque dans des régions autrefois peu concernées par les incendies saisonniers. Désormais, les massifs étaient susceptibles de s'embraser dans presque tout le pays, y compris dans des zones bien plus septentrionales qu'ici et réputées humides. Au moins jusqu'au Centre et à la Loire.
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Au loin, Saint-Nazaire et sa banlieue ressemblent à Venise un jour d’acqua alta exceptionnelle. Et tandis que retentissent les premières sirènes d’alerte, hululement lugubre étouffé en partie par le vent, ils peuvent observer la foule des rescapés investir un à un les toits qui surnagent encore. Lucas ne peut s’empêcher de les envisager comme autant de miniatures sur une maquette. Une vision aussitôt chassée par une autre, hallucinante, qui s’invite dans le décor : arraché à son amarrage, un paquebot de croisière, aussi haut qu’un immeuble, vient heurter le faîte du gigantesque pont de Saint-Nazaire, que les circonstances ont réduit aux dimensions d’une simple passerelle.
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— Tu te sens capable de retourner au Placard ?
— Installe-moi plutôt dans l’open-space.
— Tu trouves ça plus confort ?
— Non, grimaça Anne, c’est juste moins miteux. Ça me fout assez les glandes comme ça que ma fille naisse dans un putain de commissariat, alors, à choisir, je préfère encore accoucher dans un endroit un peu décent.
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Son regard fiévreux passant d'un visage à l'autre autour de la table, il songea qu'on mettait ses convictions et son existence entière au service de l'ordre. Et puis un jour, un sale jour, on découvrait qu'on ne servait à rien d'autre qu'à accompagner le pire. A guider les siens vers le désastre. Berger d'un troupeau condamné à l'abattoir.
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Nombre de spécialistes considerent Xynthia, qui a frappé la façade atlantique en février 2010, comme la mère des tempêtes générées par le dérèglement climatique. L'étalon des drames en marche.
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— Il fait la navette, ton Tardieu. Il livre de la came, et il se barre, lâcha le jeune.
— Je croyais qu’il touchait plus à ces merdes depuis des années ?
— Sa race, j’en sais rien, moi, c’est pas mon mzé 1 , débita-t-il sur un tempo mitraillette. Il a l’âge de ma grand-mère, c’t’enculé. Tout ce que j’peux dire, c’est qu’il trimballe les doses dans la camionnette de son asso. Feu sacré d’mes couilles.
— OK, mais il bosse pas gratos, j’imagine ? C’est quoi le deal ?
— Genre il navette pour nous, et Issa lui prête ses guetteurs de temps en temps pour balancer des trucs dans la garrigue.
— Quoi, comme trucs ? intervint Kezer, qui perdait déjà patience.
— Une connerie électronique. Moi j’ai pas voulu, ça m’a saoulé.
— Pas assez bien payé ?
— Non, trop chaud ! T’as vu c’te météo d’chacal ? J’suis pas une merguez, j’vais pas zoner dehors quand il fait cinquante degrés.
Samuel sourit. De nos jours, même le soldat de base se battait pour de meilleures conditions de travail.
— Donc je suppose que tu ne sais pas précisément où ils les balancent, ces machins ?
Il confirma d’un mouvement de tête.
— Et tes potes qui ont accepté, tu pourrais nous les présenter ?
— Même pas en rêve. J’te balance ça, j’suis mort.
Le gamin avait à peine fini sa phrase que Markovic l’empoignait déjà par l’encolure et faisait mine de l’embarquer vers le bâtiment A.
— Fais pas ça… Fais pas ça, putain !
— Je t’avais prévenu, Driss, lâcha le flic en maintenant la pression.
— Attends ! J’peux te filer autre chose. J’te jure, tu vas kiffer !
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Pourtant, l'instant d'après, il posait le pied sur l'échelle métallique. Conscient de cette vérité : dans le voyage au centre de nos peurs, c'est toujours le premier pas qui coûte le plus.
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Toutes les personnes qui se sont retrouvées piégées dans un incendie et en ont réchappé témoignent à l'unisson : il y a un cap très net dans la panique qui se saisit de vous. Un moment où le cerveau, privé de la quantité d'oxygène nécessaire, ne répond plus normalement. Comme si quelqu'un le débranchait. Rendant son propriétaire incapable de la moindre lucidité ou d'une prise de décision logique. On appelle ça la « folie du feu ». A cet instant, les notions de temps et d'espace s'abolissent. Tout se déroule au présent de l'horreur. Ici et maintenant. Même le mouvement de fuite cesse. La soif de vie, d'ordinaire viscérale, disparaît subitement. Ne demeure plus qu'une sorte de fascination pour le monstre qui vous assaille. Presque un désir de faire corps avec lui.
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Nombre de spécialistes considèrent Xynthia, qui a frappé la façade atlantique en février 2010, comme la mère des tempêtes générées par le dérèglement climatique.
L’étalon des drames en marche.
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En dépit de la purge effectuée dans le centre-ville de Nantes, le sujet des migrants demeurait l’un des plus inflammables dans l’opinion locale, imposant aux édiles la plus grande prudence, dans leur communication comme dans leurs actes. 
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Kezer, lui, alla coller son front à la vitre. Ignorant son reflet éprouvé, ses yeux fouillèrent les ténèbres. Le constat était brutal : toute trace de lumière, ou presque, s’était évaporée. Réverbères. Immeubles. Enseignes. Mobilier urbain. Affichages publicitaires. Feux tricolores. Jusqu’aux puissants lasers qui, depuis le faîte de certains édifices, tels la tour Eiffel, balayaient l’instant d’avant le ciel pollué. Ne subsistaient plus, ici ou là, que quelques veilleuses sur batterie, ainsi que le faisceau des phares, cette brume lumineuse qui montait des axes routiers alentour. Paris paraissait mort, mais le sang du flux automobile coulait encore en lui.
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— Monsieur Mallard, c’est pas vous qui avez coupé le courant dans tout Paris, par hasard ? Non ?
Déconcerté par la tournure un peu grotesque des événements, le malfrat ne trouva d’abord rien à répondre. Quand deux flics réglaient leurs comptes, il n’était jamais très judicieux de choisir son camp avant qu’un vainqueur ne soit déclaré.
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suite de Noir Le capitaine Hugo Kezer en quete de nouvelles de sa fille partie dans le sud rejoindre une association de défense des espèces menacées,cherche à savoir qui provoque les feux criminels responsables de la mort de pompiers piéges
enquete difficile,périlleuse mettant en danger sa famille
Deuxième enquete reussie, roman éfficace qui rendent attachant Hugo Kezer
au caractère frondeur
à lire donc à la suite de Noir
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« — Moi aussi j’ai perdu mon fils, Cédric, expliqua Blagnac avec une émotion apparente. De son vivant, il entretenait certaines lubies. Parmi celles-ci, il y avait le survivalisme. Êtes-vous familier de ce concept, capitaine ?
— Dans les grandes lignes, oui.
— Quand ils en ont les moyens, les survivalistes se préparent un refuge pour affronter « l’après ». L’ère post-apocalyptique… Personnellement, je n’ai jamais adhéré à toutes ces théories. Et je ne dis pas que j’ai bien fait d’encourager ses toquades. Mais il a tellement insisté que j’ai fini par céder. »
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