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Apocalypse (Koz) tome 2 sur 3
EAN : 9782266327565
400 pages
Pocket (13/10/2022)
3.75/5   59 notes
Résumé :
Apocalypse – La série 2
De nouvelles menaces mettent notre monde en péril...

Tandis qu'une canicule sans précédent s'est abattue sur la France, les départs de feu se multiplient dans la garrigue aux alentours de Marseille, provoquant de véritables scènes de panique. L'intention criminelle ne fait aucun doute. La cellule Vulcain, qui enquête sur les causes d'incendies suspects, est mise à contribution pour identifier et arrêter les responsables ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (38) Voir plus Ajouter une critique
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Je ne sais pas si cette série Apocalypse va comporter d'autres livres, mais en tout cas, j'aime beaucoup ce diptyque publié aux éditions Fleuve. Après Noir, dont vous trouverez mon avis ici, nous voilà avec Rouge, un très bon polar, thriller-écologique. Les deux opus peuvent se lire de manière totalement indépendante, même si certains personnages sont récurrents.

Rouge comme les brasiers, Rouge comme le feu ou ces mégas feux, annonciateurs de sécheresse et particulièrement de canicules dues aux dérèglements climatiques.

Si dans Noir, c'est la région parisienne qui est la cible d'une attaque organisée avec l'explosion simultanée des dix-huit transformateurs qui l'alimente en électricité, dans Rouge, on se retrouve dans les Bouches-du-Rhône, notamment Marseille et sa région, avec des incendies qui ravagent la végétation lors de l'un d'eux une trentaine de pompiers trouvent la mort. C'est le début d'une nouvelle enquête de la cellule Nouvelles Menaces, dirigée par Hugo Kezer sur ordre du ministère de l'Intérieur, car ces feux se révèlent être des attaques pyromanes aux procédés diaboliques.

L'intrigue nous plonge directement dans l'action, dès les premières pages, on se retrouve piégé dans le brasier, on vit les tentatives des pompiers, leurs interrogations, leurs peurs et leurs morts également. Et je dois dire que ça fait froid dans le dos. J'ai trouvé l'intrigue un cran au-dessus que celle de Noir, mais en même temps, c'est un peu normal, puisque Noir pose les bases de ces enquêtes particulières. L'auteur maîtrise parfaitement la narration sans répit et c'est assez visuel au point que toutes les sensations d'étouffement, de chaleur soient ressenties.

Même si la trame de l'intrigue, assez classique, emprunte au polar toutes les ficelles, l'auteur use d'une thématique très actuelle et très intéressante, qui amène le lecteur vers une nouvelle réflexion sur la responsabilité de l'Homme sur son environnement ainsi que sur le dérèglement climatique.

Les personnages sont bien construits, très intéressants, avec des failles tout aussi humaines que celles qu'une personne réelle peut avoir, ce qui fait qu'on peut facilement s'identifier à eux, enfin à certains pour ma part… Car tous ne sont pas si « gentils » que ça…

C'est bien ficelé, c'est astucieux, bien écrit ! L'auteur surfe sur nos interrogations et nos angoisses toutes légitimes quant au dérèglement climatique et l'avenir que cela nous réserve… Je serais très heureuse de lire les prochains de l'auteur, surtout s'ils sont de cette qualité.
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On pourrait qualifier Rouge de polar écologique tendance collapsologie. Mais aussi plus simplement de bon polar qui se lit avec plaisir et fait la part belle à des sujets de préoccupation actuels. Réchauffement climatique, sites Seveso, incendies de forêt...
Koz nous emmène du côté des soldats du feu luttant pied à pied contre des pyromanes dont la motivation est obscure.
Le début du roman est particulièrement réussi, notamment en raison de la parfaite description des mouvements des pompiers, des termes techniques utilisées, et de la façon dont le lecteur ressent la fournaise contre laquelle se battent les hommes du SDIS13. “Le type était désolé, mais il leur expliqua que les feux ne respectaient pas vraiment les horaires de bureau. Ce faisant, l'activité des Dash 8 et des Canadairs ne cessait jamais tout à fait, surtout en cette saison.”
Cerise sur le gâteau l'action se déroule près d'Aubagne sur les pentes du Garlaban chères à Pagnol.
L'indice forêt météo (IFM) est au coeur du récit. La canicule frappe la France dans sa totalité et la Cellule Nouvelles Menaces placée sous l'autorité du Ministère de l'Intérieur est notamment chargée du suivie des déclenchements d'incendies.
Autres réussite du roman, la guerre des institutions qui agit sur le récit comme de l'harissa sur un bon couscous.
Gendarmerie, police, corps des pompiers, préfecture, associations bénévoles, sont sommées par le ministère de l'intérieur de travailler main dans la main, mais la nature humaine fait qu'entre les "locaux" et les "parisiens" le courant ne passe pas toujours et génèrent les chicailleries habituelles. Informations tronquées, initiatives individuelles et j'en passe... le déroulement de l'enquête montre également comment les responsables politiques sont mis devant le fait accompli par les responsables de l'enquête et abandonnent le sempiternel “pas de vagues” pour s'engager aux côtés de leurs subordonnés, “Confronté à l'une des décisions les plus épineuses de sa jeune carrière, le ministre de l'Intérieur accueillit l'exposé de la flic d'un grognement dubitatif, sourcils froncés. Son faciès juvénile venait de prendre dix ans en quelques secondes.”
Entre Hugo Kezer et Anne Gilardini pourtant collègues, le courant ne passe pas non plus. Leur point commun est qu'ils délaissent leur vie amoureuse pour leur "boulot" et se livrent à une concurrence féroce pour diriger la Cellule Nouvelles Menaces, parfois au détriment de l'avancement de leurs dossiers.
Heureusement, pour contrebalancer cette guerre des égos, il y a les bons copains, Franck Caillot dit le Hobbit, une sorte de geek sympathique, et Samuel Markovic le flic marseillais, bougon mais coopératif :
"Pour Samuel Markovic, alias Marko, cette journée était vraiment celle des missions poubelles. Après les obsèques à Aubagne et leur farandole de pompiers irascibles, voilà qu'on l'envoyait jouer les chauffeurs pour un cador venu de la capitale. À trente-cinq ans révolus, le flic se sentait déjà englué, à l'étroit dans son poste. Depuis l'affaire Cornil, son seul réel titre de gloire au sein de la Crim' marseillaise, son quotidien se résumait à des filatures de dealers à la petite semaine dans les quartiers nord. Mais tenir une pancarte sur laquelle était écrit « Hugo Kezer » dans un hall d'aérogare bondé de vacanciers, ça frisait carrément la mise au placard."
Tous les personnages contribuent à donner du sens et du corps à l'intrigue, le commandant Ludovic Rossi de la gendarmerie, les agents de l'Office National des Forêts, le préfet de police Alain Cavaillet, le patron des pompiers Fabien Mascarret, Louis Bloch, le préfet du département pour ne citer que ceux-là...
Je ne dévoilerai rien de l'intrigue, véritable course contre la montre qui tient le lecteur en haleine.
Rouge est le deuxième tome de la série Apocalypse dont le premier tome est Noir. Il peut se lire avant sans problème.
Le récit se construit de façon progressive, pas à pas, journée après journée, il alterne les événements et les points de vue.
Des titres annoncent la couleur et la température : .
"12 juillet
Marignane – Aéroport Marseille-Provence
42 °C"

"13 juillet
Aubagne – Lieu du sinistre
39 °C"

Une intrigue crédible malgré quelques invraisemblances parfois, mais ça passe, servie par une galerie de personnages conformes à l'esprit des sagas policières. Un roman cohérent, agréable à lire.

Je vais attaquer Noir dans la foulée. Merci Koz...

Lien : https://camalonga.wordpress...
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Après Noir, je vous présente Rouge de Koz que j'ai eu la chance de lire via net galley grâce à Fleuve Éditions.
Tandis qu'une canicule sans précédent s'est abattue sur la France, les départs de feu se multiplient dans la garrigue aux alentours de Marseille, provoquant de véritables scènes de panique. L'intention criminelle ne fait aucun doute.
La cellule Vulcain, qui enquête sur les causes d'incendies suspects, est mise à contribution pour identifier et arrêter les responsables de cette catastrophe.
Une mission dont le capitaine Hugo Kezer, en charge de la cellule Nouvelles Menaces, va rapidement prendre le commandement. En effet, celui-ci se trouve justement dans la région pour rendre visite à sa fille, Mila, qui s'est portée volontaire au sein d'une association pour secourir la faune mise en danger par les feux de forêt. Impossible alors, pour lui, de ne pas se lancer à corps perdu dans cette affaire, quitte à compromettre sa propre fille...
Rouge se situe après Noir, et je vous conseille de lire dans l'ordre pour une bonne compréhension de l'histoire et surtout par rapport aux personnages. En effet nous en avons découvert certains dans Noir.
J'ai d'ailleurs apprécié de retrouver Hugo, ainsi que sa fille Mila. Après avoir du affronter un black out à Paris, il se retrouve dans le Sud de la France, qui est la proie d'incendies gigantesques. Des incendies difficiles à gérer et dont les dégâts sont considérables. Autant vous dire qu'avec Hugo, on ne s'ennuie pas.
J'ai parfois eu un peu de mal avec Rouge à cause des scènes d'incendie car je ne suis pas très à l'aise avec le feu. Je l'avoue, j'ai carrément une peur panique des incendies ;du coup parfois j'ai été un peu gênée par tous ses feux.
Il y a énormément d'action, l'histoire est très bien ficelée.
Les personnages sont toujours aussi intrigants, intéressants et avec une psychologie assez fouillée.
Il est dans la lignée de Noir, et pourrait faire un bon film ou une bonne série.
Là encore, c'est très crédible et cela fait un peu (beaucoup...) froid dans le dos.
Vous l'aurez compris, je suis vraiment contente de ma lecture.
J'enlève néanmoins une demie-étoile car le thème m'a parfois mis très mal à l'aise, de par ma peur du feu. Je n'avais pas du tout pensé à ça en commençant ma lecture !
Ma note : 4,5 étoiles.
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« Rouge » fait partie de la série « Apocalypse » de l'auteur connu sous le pseudonyme de Koz. Initié par le « Noir », ce second tome poursuit sur sa lancée à propos des différentes menaces qui pèsent sur notre planète.

Alors, si vous cherchez de la joie et de la bonne humeur au sein d'un monde où tout le monde s'aime et où tout le monde est gentil, passez votre chemin, je ne pense pas que cette série soit faite pour vous, en tout cas, pour le moment. Mêlant les gros problèmes auxquels notre société doit faire face comme l'extrémisme, le terrorisme, le manque de ressources naturelles, les changements climatiques, cette série y met l'accent, tout en offrant des enquêtes policières passionnantes.

Si vous me suivez sur mon blog et que vous avez lu ma chronique au sujet du premier tome « Noir », vous saurez que j'ai directement bien accroché. A nouveau, pour ce second opus, je l'ai dévoré durant mes congés. L'enquête se déroule sur une période de deux semaines et tout se passe sur les chapeaux de roue. C'est un digne représentant parmi les meilleurs page-turners.

Alors que nous ignorons beaucoup de choses au sujet de l'auteur de ces romans, j'ai été rapidement séduite par sa plume, malgré peut-être sa vision parfois pessimiste qu'il a de notre planète. Par ses différents tomes et les sujets évoqués, il peut conscientiser même les plus sceptiques sur les dangers sociétaux. Aujourd'hui, il est peut-être encore temps mais demain, ça sera trop tard.

Vu les énormes incendies que l'Europe a connus, encore, durant la période estivale que ce soit en France, en Espagne ou au Portugal mais également au Maghreb, le lecteur se rend finalement compte que la fiction n'est finalement, hélas, pas si loin de la réalité.

Un nouveau et troisième tome est paru cet été, sous le titre « Bleu ». Il me tarde de le découvrir.
Lien : https://www.musemaniasbooks...
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Un auteur incognito qui sort deux livres, Rouge (ici), et Noir, pour entamer sa carrière, c'est déjà deux faits remarquables. Pour celui qui nous occupe, il est tristement d'actualité puisque les enquêteurs doivent faire face à des incendies de forêt sans précédent, un grand pyromane ayant décidé de jouer à l'éco-terroriste. L'auteur a très bien travaillé (techniquement entre autres) son sujet : ingénieux, prenant, intéressant même. Série apocalyptique de livres est-il annoncé, sujette à être annonciatrice (?). le rouge, le feu donc. Parce que, lorsque notre maison-monde brûle, on interdit les barbecues !
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Citations et extraits (22) Voir plus Ajouter une citation
Toutes les personnes qui se sont retrouvées piégées dans un incendie et en ont réchappé témoignent à l’unisson : il y a un cap très net dans la panique qui se saisit de vous. Un moment où le cerveau, privé de la quantité d’oxygène nécessaire, ne répond plus normalement. Comme si quelqu’un le débranchait. Rendant son propriétaire incapable de la moindre lucidité ou d’une prise de décision logique. On appelle ça la « folie du feu ». À cet instant, les notions de temps et d’espace s’abolissent. Tout se déroule au présent de l’horreur. Ici et maintenant. Même le mouvement de fuite cesse. La soif de vie, d’ordinaire viscérale, disparaît subitement. Ne demeure plus qu’une sorte de fascination pour le monstre qui vous assaille. Presque un désir de faire corps avec lui.
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— Il fait la navette, ton Tardieu. Il livre de la came, et il se barre, lâcha le jeune.
— Je croyais qu’il touchait plus à ces merdes depuis des années ?
— Sa race, j’en sais rien, moi, c’est pas mon mzé 1 , débita-t-il sur un tempo mitraillette. Il a l’âge de ma grand-mère, c’t’enculé. Tout ce que j’peux dire, c’est qu’il trimballe les doses dans la camionnette de son asso. Feu sacré d’mes couilles.
— OK, mais il bosse pas gratos, j’imagine ? C’est quoi le deal ?
— Genre il navette pour nous, et Issa lui prête ses guetteurs de temps en temps pour balancer des trucs dans la garrigue.
— Quoi, comme trucs ? intervint Kezer, qui perdait déjà patience.
— Une connerie électronique. Moi j’ai pas voulu, ça m’a saoulé.
— Pas assez bien payé ?
— Non, trop chaud ! T’as vu c’te météo d’chacal ? J’suis pas une merguez, j’vais pas zoner dehors quand il fait cinquante degrés.
Samuel sourit. De nos jours, même le soldat de base se battait pour de meilleures conditions de travail.
— Donc je suppose que tu ne sais pas précisément où ils les balancent, ces machins ?
Il confirma d’un mouvement de tête.
— Et tes potes qui ont accepté, tu pourrais nous les présenter ?
— Même pas en rêve. J’te balance ça, j’suis mort.
Le gamin avait à peine fini sa phrase que Markovic l’empoignait déjà par l’encolure et faisait mine de l’embarquer vers le bâtiment A.
— Fais pas ça… Fais pas ça, putain !
— Je t’avais prévenu, Driss, lâcha le flic en maintenant la pression.
— Attends ! J’peux te filer autre chose. J’te jure, tu vas kiffer !
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Une petite demi-heure plus tard, les deux flics franchirent le seuil du bâtiment C en polos et casquettes bleu nuit floqués du logo d'un ascensoriste de la région. Cette corporation était quasiment la seule à être encore admise au sein de la cité. Pompiers, médecins, agents des services sociaux... Toutes les autres étaient accueillies à coups de pavés, de poings ou de battes. Autre avantage : les ascenseurs étant chroniquement hors service dans ces immeubles, la couverture était on ne peut plus crédible.
P 156
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A tous les humains passés (environ 110 milliards),
A tous les humains présent (environ 7 milliards),
A tous ceux que la Terre acceptera encore de porter (... ?)
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« La circulation était plutôt fluide à cette heure-ci. Mais tous les automobilistes ou presque ralentissaient en apercevant l’immense pyrocumulus qui surplombait l’horizon, à la verticale de Fos-sur-Mer. Le nuage s’élevait désormais à plusieurs kilomètres d’altitude, signe que le sinistre dont il émanait avait pris une ampleur exceptionnelle.
— J’ai l’impression que ça vient du dépôt pétrolier… lâcha Markovic dans le silence pesant de l’habitacle.
Avec ses huit cent soixante mille mètres cubes d’hydrocarbures en tous genres, ce site constituait un réservoir de combustible presque inextinguible. Si toutes les cuves étaient touchées par les flammes, l’incendie durerait probablement des jours, ensevelissant toute la région sous une chape de fumées toxiques. »

 
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