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4.33/5 (sur 9 notes)

Nationalité : France
Biographie :

Le Temps des Cerises est une maison d’édition créée en 1993 à l’initiative de 33 écrivains qui voulaient ouvrir un espace d’expression, hors des sentiers battus de la pensée dominante.

En choisissant comme nom le titre de la chanson de Jean-Baptiste Clément, ils voulaient indiquer à la fois leur attachement aux idéaux de la Commune et à une certaine tradition de poésie populaire, le plus souvent occultée.

La maison a créé entre autres les collections "101 poèmes", la "Petite bibliothèque de poésie", "Romans des libertés" et "Liberté des romans", la "Petite collection rouge", la "Collection blanche", les collections "Matière à pensées", "Le Merle moqueur" et "Histoire contemporaine", a publié des Cahiers Roger Vailland et publie la revue "Commune".

son site : http://www.letempsdescerises.net/
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Citations et extraits (49) Voir plus Ajouter une citation
Le Legs
Et voici, Père Hugo, ton nom sur les murailles !/Tu peux te retourner au fond du Panthéon/
Pour savoir qui a fait cela. Qui l’a fait ? On !/On c’est Hitler, on c’est Goebbels… C’est la
racaille,/Un Laval, un Pétain, un Bonnard, un Brinon,/Ceux qui savent trahir et ceux qui
font ripaille,/Ceux qui sont destinés aux justes représailles/Et cela ne fait pas un grand
nombre de noms./Ces gens de peu d’esprit et de faible culture/Ont besoin d’alibis dans
leur sale aventure./Ils ont dit : "Le bonhomme est mort. Il est dompté."/Oui, le bonhomme
est mort. Mais par-devant notaire/Il a bien précisé quel legs il voulait faire :/Le notaire a un
nom : France et le legs : Liberté. »
Robert Desnos
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Quand il y a une aiguille qui casse
On ne la garde pas dans la boîte
Quand il y a un mot qui blesse
On ne le garde pas dans le coeur

Pantoun Malais - Poésie populaire en Malaisie
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Demain, des l'aube, à l'heure où blanchit la campagne,
Je partirai. Vois-tu, je sais que tu m'attends.
J'irai par la foret, j'irai par la montagne.
Je ne puis demeurer loin de toi plus longtemps.

Je marcherai les yeux fixés sur mes pensées,
Sans rien voir au dehors, sans entendre aucun bruit,
Seul , inconnu, le dos courbé, les mains croisées,
Triste, et le jour pour moi sera comme la nuit.

Je ne regarderai ni l'or du soir qui, tombe,
Ni les voiles au loin descendant vers Harfleur,
Et, quand j'arriverai, je mettrai sur ta tombe
Un bouquet de houx vert et de bruyère en fleur.
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Je suis dans la clarté qui s'avance
Mes mains sont pleines de désirs, le monde est beau.

Mes yeux ne se lassent pas de voir les arbres,
Les arbres si pleins d'espoir, si verts.

Un sentier ensoleillé s'en va à travers les muriers
Je sui à la fenêtre de l'infirmerie.

Je ne sens pas l'odeur des médicaments,
Les œillets ont du s'ouvrir quelque part.

Être captif, là, n'est pas la question,
Il s'agit de ne pas se rendre, voilà.
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J'ai voulu ce matin te proposer des roses ;
Mais j'en avais tant pris dans mes ceintures closes
Que les nœuds trop serrés n'ont pu les contenir.

Les nœuds ont éclaté. Les roses envolées
Dans le vent, à la mer s'en sont toutes allées.
Elles ont suivi l'eau pour ne plus revenir ;

La vague en a paru rouge et comme enflammée.
Ce soir, ma robe encore en est tout embaumée...
Respires-en moi sur moi l'odorant souvenir.
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Mon enfant, ma sœur,
Songe à la douceur
D'aller là-bas vivre ensemble !
Aimer à loisir,
Aimer et mourir
Au pays qui te ressemble !
Les soleils mouillés
De ses ciels brouillés
Pour mon esprit ont les charmes
Si mystérieux
De tes traitres yeux,
Brillant à travers leurs larmes.

Là, n'est qu'ordre et beauté,
Luxe, calme et volupté.
Des meubles luisants,
polis par les ans, décoreraient notre chambre ;
Les plus rares fleurs
Mêlant leurs odeurs
Aux vagues senteurs de l'ambre,
Les riches plafonds,
Les miroirs profonds,
La splendeur orientale,
Tout y parlerait
A l'âme en secret
Sa douce langue natale.

Là, tout n'est qu'ordre et beauté
Luxe, calme et volupté.

Vois sur ces canaux
Dormir ces vaisseaux
Dont l'humeur est vagabonde ;
C'est pour assouvir
Ton moindre désir
Qu'ils viennent du bout du monde.
- Les soleils couchants
Revêtent les champs,
Les canaux, la ville entière,
D'hyacinthe et d'or ;
Le monde s'endort
dans une chaude lumière.

Là, tout n'est qu'ordre et beauté,
Luxe, calme et volupté.
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C'est une chose étrange à, la fin du monde
Un jour je m'en irai sans en avoir tout dit
Ces moments de bonheur ces midis d'incendie
La nuit immense et noire aux déchirures blondes

Rien n'est si précieux peut-être qu'on le croit
D'autres viennent Ils ont le cœur que j'ai moi-même
Ils savent touche l'herbe et dire je vous aime
Et rêver dans le soir où s'éteignent des voix

D'autres qui referont comme moi le voyage
d'autres qui souriront d'un enfant rencontré
Qui se retourneront pour leur nom murmuré
D'autres qui lèveront les yeux vers les nuages

Il y aura toujours un couple frémissant
Pour qui ce matin-là sera l'aube première
Il y aura toujours l'eau le vent la lumière
Rien ne passe après tout si ce n'est le passant.
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Souvent, pour s'amuser, les hommes d'équipage
Prennent des albatros, vastes oiseaux des mers,
Qui suivent, indolents compagnons de voyage,
Le navire sur les gouffres amers.

A peine les ont-ils déposés sur les planches,
Que ces rois de l'azur, maladroits et honteux,
Laissent piteusement leurs grandes ailes blanches
Comme des avirons traîner à coté d'eux.

Ce voyageur ailé, comme il est gauche et veule !
L'un agace son bec avec un brule-gueule,
L'autre mime, en boitant, l'infirme qui volait !

Le poète est semblable au prince des nuées
Qui hante la tempête et se rit de l'archer ;
Exilé sur le sol au milieu des huées,
Ses ailes de géant l'empêche de marcher.
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Que les mains se reposent :
Tu travailles pour tes millions d'enfants.
Si tu décrois, les dieux s'écroulent et les hommes
Deviennent plus fragile que leur ombre.
Lorsque tu brilles, lorsque ce rependent tes dons
La terre frissonne de joie,
Tout renait, tout reçoit nourriture,
Toutes bouche s'emplit de vivres.

Nulle demeure ne peut te contenir.
Et qui saurait parvenir à ton cœur ?
Tu as bu les larmes de tous les yeux.
A présent tu regardes murir les bienfaits
Dont tu as fortifié les générations.
Tu es le seigneur du midi.
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Paris a faim Paris a froid
Paris ne mange plus de marrons dans la rue
Paris a mis de vieux vêtements de vieille
Paris dort debout sans air dans le métro
Plus de malheur encore est imposé aux pauvres
Et la sagesse et la folie
De Paris malheureux
C'est l'air pur c'est le feu
C'est la beauté c'est la bonté
De ses travailleurs affamés
Ne crie pas au secours Paris
Tu es vivant d'une vie sans égale
Et derrière la nudité
De ta pâleur de ta maigreur
Tout ce qui est humain se révèle en tes yeux
Paris ma belle ville.
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