Citations de Lydasa (49)
« Je regarde autour de moi me demandant si je ne me suis pas trompé d'appartement, mais non, je suis bien chez moi. L'homme possède des cheveux longs, d'un blond presque blanc, des yeux d'une couleur légèrement dorée et un corps de dieu avec des muscles dessinés parfaitement. Il est surtout à poil, et je note ce détail en rougissant violemment. Un inconnu dort dans mon lit, et mon chien semble avoir disparu. Je me retourne vivement, me ruant sur mon sac dans l'espoir d'attraper mon téléphone.
Sauf qu'avant que je ne l'atteigne, je sens deux bras puissants m'encercler. Je me mets à hurler, mais sa main se plaque sur ma bouche, m'empêchant de continuer ma plainte. Les larmes me montent aux yeux, j'ai peur de me faire trucider par cet inconnu, ou d'autres choses pas plus glorieuses. »
Il a été totalement formaté par les paroles des archanges, comme s'il n'avait pas de volonté propre. Je vois en lui un robot avec pour seul programme sa mission.
Je regarde ce qui était autrefois une extension de mon corps. La douleur irradie toujours dans mon dos et le sang a taché la jolie couleur blanche de mes plumes. J’ai la tête qui tourne, je ne sais pas quoi faire et j’ai l’impression que mes forces m’abandonnent.
— Je ne sais pas… Les anges ne sont pas censés perdre leurs ailes.
Je sens sa main se poser dans mon dos, je lâche un hurlement de douleur. Dans un réflexe, je l’attrape à la gorge et le plaque au sol lourdement, à califourchon sur lui.
— Ne me touche pas, fils de Satan. »
J’ai l’impression d’intéresser quelqu’un enfin, pas seulement pour mes capacités, mais pour ce que je suis.
Lorsque j'ai vu Arone partir derrière ce biker, j'ai senti mon cœur se déchirer douloureusement. Mon petit frère avait le courage de fuir cet endroit et, moi, j'étais trop peureux. J'avais peur de décevoir encore ma mère, qu'elle se mette à pleurer comme à chaque fois que l'un d'entre nous la déçoit. Je n'avais pas envie de mettre la honte sur ma famille. Alors, je l'ai regardé partir sans bouger, mes parents m'avaient rejoint, car le bruit du moteur avait réveillé tout le village.
Ma mère s'est crispée et j'ai pu entendre ses sanglots dans le noir, mon père, une torche, à la main ne bougeait plus, comme si ce qu'il avait vu l'avait pétrifié. Puis, sans un mot, ils sont tous les deux rentrés dans la maison et se sont recouchés comme si cela n'avait pas eu lieu.
Je me souviens d'un mot que j'ai vu passer sur les réseaux sociaux : attachiant.
Oui, car Yale est très attachant, attirant et terriblement sexy, mais aussi terriblement chiant.
Les hommes ne connaissent plus ce qu'est la fidélité, ils prononcent des mots d'amour trop facilement. Ils changent de partenaires sans cesse, les délaissent, se reproduisent et lorsque leur progéniture est trop grande, ils sont délaissés à leur tour.
Il me fait un sourire infiniment doux, me donnant l'impression de fondre. Jamais personne ne m'avait regardé de cette façon, n'avait jamais été aussi doux avec moi ou même ne s'était intéressé à moi.
C'est parfois une qualité, la confiance en soi, mais elle peut aussi aveugler sur la réalité des choses, réplique-t-il sèchement.
Car malgré certaines horreurs, il y a quand même de belles choses dans la race humaine.
« Puis je la vois, telles une apparition, une hallucination ou une vision divine. Elle se tient droite, porte sur sa tête une couronne noire. Je suis pourtant très loin d’elle, mais j’ai l’impression que sa beauté illumine les lieux plus fort que le soleil. »
« À chaque voyage, on ne sait pas si l’on rentrera entier, mais nous sommes des Vikings et c’est notre raison de vivre. »
« Derrière chaque roi, il y a une reine, celle qui guide ses pas dans l’ombre et soigne son cœur tout comme ses chairs. Un roi n’est rien sans elle, il gouverne, mais reste une coquille vide, assoiffée de guerre et de rage sans aucune douceur pour l’apaiser. »
- Oui, je l’ai bien compris, voilà pourquoi je veux te faire tomber avant toute chose. Je sais que tu as un peu de sentiments pour moi.
- J’en ai, mais je suis déchirée entre te haïr et t’aimer.
Puis je claque la porte derrière moi pour filer dans ma propre chambre. J'en ai marre de ce gamin, j'en ai marre qu'il ne comprenne pas ma situation et qu'il agisse toujours de façon égoïste. J'ai craqué face à ses beaux yeux et, aujourd'hui, je m'en mords les doigts. À mon âge, j'avais presque envie de me poser, de croire un peu que ça aurait été possible avec lui. Mais mon rythme de vie ne lui convient pas, je ne peux pas apporter toute l'attention qu'il me réclame, j'ai des obligations. Finalement, enchaîner les plans cul ne m'apportait pas autant de merdes. Je file sous la douche, me lave rapidement avant de me glisser dans mes draps sans autre forme de procès. J'ai besoin de dormir un peu, l'alcool me tourne le crâne et je serais bien incapable de bosser dans mon bureau. Commençant à sentir le sommeil me gagner, quelque chose se blottit contre moi. Je comprends qu'Andrew vient de me rejoindre, alors, avec toute la tendresse du monde, je l'entoure de mes bras pour finalement le tenir contre moi.
J'ai juste le temps de me retourner que je me fais assommer. C'est sûrement plusieurs heures plus tard que je me réveille avec un mal de crâne digne d'un lendemain de cuite. Je cligne des yeux en me rendant compte que je suis dans un endroit qui sent l'humidité et le moisi à plein nez. Je regarde autour de moi, je suis attaché fermement sur une chaise, dans une sorte de grande cage en acier. J'essaie de bouger, mais des liens en cuir me maintiennent les poignets et les chevilles. J'ai les deux pieds dans une bassine d'eau et des sortes d’électrodes posées un peu partout sur le corps, je suis juste en caleçon. Mon cœur s'emballe, je sais parfaitement ce que cela signifie, je me suis encore fait enlever et je vais sûrement me faire torturer. J'en ai marre, je suis vraiment un aimant à emmerdes, comme la princesse dans Mario, je me fais kidnapper à chaque fois. L'idée me ferait presque rire, mais je ne sais pas du tout à quelle sauce je vais être mangé, une chose est sûre, c'est que je risque de morfler.
À chaque voyage, on ne sait pas si l'on rentrera en entier, mais nous sommes des Vikings et c'est notre raison de vivre.
Mes longs cheveux blonds tressés en arrière, ma barbe longue, elle aussi, tressée et incrustée de perles à l'effigie de runes de protection et mon regard perçant ne me font pas douter un seul instant de mes valeurs.
Je relève un sourcil, ça ne rigole pas, cette histoire. Bordel, je me sens coupable de ne rien avoir vu, j'étais trop absorbé par mon nombril, fait chier. Je commence à me remettre en question, pourquoi je voulais absolument devenir prospect ? Juste pour faire chier mon père ? Pour lui prouver quelque chose ? Ou simplement pour essayer de combler un vide affectif à la suite du décès de ma mère ? Je me pose toutes ces questions, à tel point que je n'ai même pas remarqué que nous avions pris la route.
— Hé ! Yale, ne te prend pas trop la tête, mec.
— Facile à dire, je me rends compte qu'en fait... je suis un putain d'égoïste.
— C'est bien de s'en rendre compte un jour.
Je tourne la tête vers mon ami, il est concentré sur la route, mais a un putain de sourire à la con sur les lèvres. Il m'énerve, à toujours me provoquer, mais au moins, lui ne prend pas de gant pour me ménager, il s'en fiche de ma réaction.
Même si j'aime le sexe avec un homme, j'ai toujours au fond de moi cette sorte de honte. J'aimerais bien réussir à m'ouvrir à ses côtés et à m'assumer jusqu'à avoir les couilles de faire mon coming out.