La nuit avance, et je m’ambiance sur la piste. Sous les éclairages, noyé dans la fumée, je me sens bien, invisible. Ce n’est pas un hasard si j’ai choisi l’anonymat. La pute sans prénom me colle à la peau. J’aime être cette étrange créature mi-homme mi-femme, me laissant aller aux désirs charnels aussi bien d’un côté que de l’autre.
Un mec baraqué m’accoste. Dans ce genre de lieu, les préambules sont inutiles. Foutre la main aux fesses ou ailleurs suffit à entamer une relation. De toute façon, la musique couvre les discussions, c’est très bien ainsi. Sa main me pelote le derrière, puis passe sous ma jupe. Pas besoin de plus pour m’exciter, ma gaule n’a pas diminué. Vive les pilules de toutes les couleurs ! Une pour jouir, une pour sourire, une pour rire… et une pour mourir. Mais celle-là, ce sera pour plus tard. Ce soir, la vie m’appelle plus que la mort. J’ai envie de sentir mon corps réagir sous les coups d’un mec taqué.
— Vanille ou chocolat ?
Super ! Mon bonheur arrive sur un plateau. Je lui réponds :
— Chocolat 99 %.
— Habillons ta belle queue d’un string avant toute chose. Quand on est un lombric d’une telle beauté, il faut être élégant.
— Bien sûr, ma maîtresse, acquiesça-t-il.
Le string fetish entoura le pénis d’Edgar, et la chaîne sépara ses testicules en deux.
— Bande, lui enjoignit-elle. On va faire une photo.
Aussitôt, le sexe de son lombric se développa telle une fleur. Ses belles couilles se gorgèrent de semence. Gabrielle passa sa langue dessus, se régalant de leur saveur. Elle suça la circonférence pour mieux engloutir le tout d’un seul coup.
— Bravo, mon lombric, ne bouge pas !
Elle pressa le bouton appareil-photo de son smartphone, puis lui mit sous les yeux.
Chapitre 1 :
«… Tandis que mon invité indésirable s’amuse à me regarder galérer pour trouver ma place, je lui fais un doigt.
— Garde tes amis près de toi et tes ennemis encore plus près, déclame-t-il.
— Tu te crois marrant à citer Machiavel.
— Hé ! Mais t’es pas si inculte que ça, Charly.
— Tu fais chier. Je vais pioncer là. D’ici mon réveil, ta gueule aura disparu de mon champ de vision.
— Tu es un hôte exceptionnel, mec.
— Arrête, tu veux, j’ai mal au crâne.
Skeep se lève. Je crois en être débarrassé, mais non. Il se rapproche de moi en poussant la meuf au cul. Dans son coma
éthylique, elle se décale.
— À quoi tu joues ?
Il tend son bras vers moi et, instinctivement, je me recule. Seulement, ce geste ne l’empêche pas d’aller au bout de son idée. Il me force à lui donner la main. Pris dans son étau, mon membre n’a plus d’amplitude pour bouger. Et moi, je reste prostré, ne sachant ce qu’il compte faire. La réponse arrive sous peu. Son doigt appuie dans le creux que forme mon pouce et mon index. Soudain, ma migraine s’atténue.
Il me murmure à l’oreille.
— Je connais encore pas mal de choses qui pourraient te faire du bien. …»
-Putain, je ne veux pas le draguer, je veux pouvoir au moins respirer en mangeant, jura-t-il sans le vouloir.
-Ah ouais, c'est à ce point ?
-Oui
Chapitre 1 :
«… Il semble déterminé à me provoquer, quoi qu’il arrive.
— Lequel ? finis-je par lui répondre.
— Si je gagne, je te baise.
— Tu rigoles, là ?
J’explose de rire si fort que le couple neurasthénique ouvre les yeux et les referme aussitôt.
— Qu’est-ce que je gagne si je remporte la victoire ?
— Ma disparition.
J’ai pas mal picolé et pris diverses drogues, alors j’interprète sa condition dans un autre sens.
— Tu veux te buter ?
Il rit et son rire révèle une petite fossette au milieu de son menton.
— Non. Je veux dire que je disparaîtrai du paysage. Tu auras le gâteau pour toi seul. Je me retirerai des tables de mixage. …»
Jack tourna les talons, espérant se sortir de ce traquenard que son amie avait encore inventé pour le caser. Elle voulait à tout prix lui trouver une moitié alors que lui rêvait du grand amour.
Alors mon mignon, comment ca va au pays des licornes où tout est beau?
- Moque-toi ! Le monde des licornes est merveilleux. La réalité est moins sympa