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4.21/5 (sur 49 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Marseille , 2001
Biographie :

Tessæ est autrice, compositrice et interprète.

À 16 ans, elle est déscolarisée et et ses parents l'emmènent au relais Serena à Marseille, un institut pour jeunes en grande difficulté. À l'hôpital, on va poser un nouveau diagnostic. Ce n'est pas seulement du stress mais elle souffre de dépression, d'anxiété généralisée, de phobie scolaire. On lui explique aussi qu'elle a subi du harcèlement. Elle prendra désormais des cours par correspondance. Par la suite, elle décide de se consacrer à la musique et à l’écriture.

Après une première mixtape en 2021, elle poursuit son ascension dans l’industrie musicale grâce à ses productions toujours très personnelles et ses concerts à travers le monde.

En 2021, Tessae publie son premier livre, "Frôler les murs", dans lequel elle raconte son expérience de la phobie scolaire et plus largement, aborde la question de la santé mentale chez les plus jeunes.

Le téléfilm "Respire" (2023), qui marquera les premiers pas d'acteur de Calogero, est librement inspirée de l'histoire vraie de la chanteuse et adaptée de son livre.

page Facebook : https://www.facebook.com/ArTyssinger
Instagram : https://www.instagram.com/tessae/
chaîne YouTube : https://www.youtube.com/channel/UCrbSWGf3SLKcXp2fkMSXaiw
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Source : www.radiofrance.fr
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Harcelée ado, la chanteuse Tessae témoigne devant des lycéens


Citations et extraits (42) Voir plus Ajouter une citation
On refusait surtout de faire du cas par cas, comme ci, avant d'être élèves, nous n'étions pas des êtres humains, avec notre histoire singulière, nos particularités, et qu'il fallait à tout prix appliquer le même traitement à tout le monde.
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A l'école, on nous demande d'exister dans des limites étroites, clairement établies. De faire disparaître tout ce qui pourrait nous démarquer de manière trop nette, toutes nos réactions spontanées. On y apprend le contrôle total de la parole et du temps. On y apprend à se méfier de ses besoins, ou à les ignorer. On se lève quand on nous y autorise, on va aux toilettes et on mange en même temps que tout le monde, on chante quand on nous le demande, on ne bavarde pas, on ne rit pas, on ne pleure pas.
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Je suis devenue la victime consentante de mon groupe de copine et je ne sais plus comment revenir en arrière.
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Il faut dire qu'à cette époque, je ne prête aucune attention à mon apparence. À cet âge-là [12 ans], la séduction je n'en ai rien à faire, ça me passe complètement au-dessus. Depuis que je suis toute petite, on me fait remarquer mon manque de féminité par rapport aux filles de mon entourage. Je m'habille avec des vêtements amples, qui me permettent de dissimuler mon corps. Sur mes photos de classe, je constate que je suis une collégienne tout à fait dans la norme. Je fais la même taille que toutes mes copines, la même corpulence, j'ai les cheveux de la même longueur, mi-longs. Pourtant, rien ne peut m'enlever du crâne que je suis atypique, conne, moche.
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Mais ce que j’ai découvert à travers cette expérience douloureuse, c’est qu’il est plus dangereux encore de garder son mal-être enfoui, si bien dissimulé à son entourage qu’il n’en soupçonne pas l’existence. Les conséquences de ce silence peuvent être beaucoup plus violentes que ce que j’ai connu.
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Je repense à la phrase de mon médecin traitant en 5eme. ''cest juste du stress''.
Non, c'est beaucoup plus sérieux que du stress, c'est de l'angoisse et de la souffrance que j'encaisse depuis des années. Ça me demande des efforts qui me vident de mon énergie, de ma joie. de mes envies. Et ce n'est pas parce ''légalelement'' je suis toujours une enfant que ce n'est pas grave et que je n'ai pas le droit à la même considération que n'importe quel adulte qui traverserait cette épreuve.
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Je regarde droit devant moi et je commence à remonter la rue en direction de chez moi. Je sens qu'ils [des élèves de 6e] me suivent. Il n'y a personne dans la rue, à part Camille mais elle est sur le trottoir opposé. Je presse le pas. Dans quelques minutes, j'arriverai dans ma cité et je serai en sécurité. Tout d'un coup, je les sens accélérer derrière moi et l'un d'eux m'attrape par l'épaule. Je suis tétanisée. Le plus petit des trois me lance : "Ça te dit qu'on fasse du sexe ensemble ?" et ils éclatent de rire. Je continue à marcher et je n'ose pas répondre jusqu'à ce que je me retrouve bloquée entre des voitures garées sur le trottoir et les trois garçons. Camille est en face, je vois qu'elle me regarde mais elle n'ose pas intervenir, elle a peur. Et là, l'un des trois s'approche de moi et commence à se frotter contre moi, essaie de toucher mes seins. Je crie et je sors enfin de ma sidération. Je le repousse de toutes mes forces et je pars en courant. En haut de la rue, il y a des gens de ma classe, et quand ils comprennent que quelque chose ne va pas, ils prennent ma défense et éloignent les garçons pendant que je me précipite chez moi.
Lorsque je passe la porte de mon appartement, ma mère est assise dans le salon et vient de s'allumer une cigarette, son téléphone à la main.
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Dans une salle de classe, on sanctionne tout ce qui trahit ce que l'on ressent. Comment en est-on arrivé à l'idée que l'élève parfait est celui qui n'a pas de corps, pas de besoin, pas de sensibilité, pas de fragilités ? Je ne crois pas que ce formatage crée des adultes épanouis, libres, tolérants. Je ne crois pas que camoufler ses fragilités rende plus fort. Au contraire.
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Tu sais personne n'a le droit de te traiter comme tu as été traitée au collège. Les remarques répétées, les insultes, les coups. le dénigrement, ça s'appelle du harcèlement. C'est grave, c'est puni par la loi.
- Euh je ne crois pas que j'ai été vraiment harcelée. J'ai été rejetée, moquée, mais je ne pense pas qu'on puisse appeler ça du harcèlement. C'était des gamineries, des histoires de cours de récréation.

Elle a insisté et m'a expliqué que c'était normal de ne pas me sentir légitime, que c'était très classique. En réalité ce qui permet de caractériser le harcèlement, ce n'est pas la gravité des attaques que l'on reçoit, comme on l'imagine souvent, mais c'est la régularité, la répétition. C'est le fait de soumettre son corps et son cerveau à un stress permanent, de leur faire penser qu'il n'existe pas d'échappatoire. Et c'est sans doute ce harcèlement qui a fini par faire associer à ton cerveau, école et danger.
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Aujourd'hui j'ai envie de prendre la parole pour ceux qu'on n'entend pas, ceux qu'on ne croient pas, ceux qui connaissent mieux les couloirs vides et l'infirmerie, que les salles de classe. Ceux qui se taisent, qui essaient d'obéir, de se conformer et qui n'y arrivent pas. Ceux pour qui le quotidien devient une épreuve insurmontable.
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