Adam A. Scaife est directeur des prévisions mensuelles à décennales au Met Office (équivalent britannique de Météo France) et professeur honoraire à l'université d'Exeter. Il s'intéresse notamment à la prédictibilité à long terme du temps hivernal. Ses recherches nous permettent de mieux comprendre pourquoi les hivers glaciaux des années 1960 ont laissé place aux hivers doux et humides des années 1990 et comment des phénomènes tels que la variabilité solaire ou El Nino affectent le climat.
Il a reçu le prix Lloyd’s of London Science of Risk Research (2011) pour la recherche sur le changement climatique et le prix L. G. Groves (2013) pour la météorologie.
Entre les XVe et XIXe siècles, période connue sous le nom de « Petit Âge glaciaire », les hivers furent si rigoureux que la Tamise gela à plusieurs reprises. L’ouverture de cette large voie à travers Londres suscita la liesse populaire et donna lieu à de grandes « fêtes des glaces » improvisées où l’on dressait des stands sur le fleuve gelé pour y proposer des divertissements. On y fit rôtir des bœufs et, en 1814, on y aurait même promené un éléphant.
Le 11 novembre 1911, à Springfield, dans le Missouri, une masse d’air froid venue du nord-ouest a provoqué une baisse soudaine des températures, qui sont passées de 27°C en milieu d’après-midi à -6°C à sept heures du soir. Cette chute vertigineuse s’est accompagnée d’orages, de grêle et de rafales de vent dépassant 110 km/h.
Antonio Vivaldi n’aurait sans doute pas composé ses Quatre saisons s’il avait vécu près de l’équateur. À cause de l’inclinaison de l’axe de la Terre, les saisons sont nettement plus marquées sous les latitudes moyennes que sous les tropiques.
Les cumulonimbus et leurs courants verticaux puissants peuvent supporter des morceaux de glace pesant jusqu’à 1 kg et mesurant plus de 10 cm de diamètre.